Son voyage à Cuba : le rappeur Jay-Z réagit, la Maison-Blanche aussi

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Jay-Z a décidé de ne pas se laisser faire. Après avoir été critiqué de tous les côtés, il revient sur son voyage à Cuba dans une chanson intitulée « « Open Letter ».

On attendait la riposte, la voilà. Après s’être clairement fait montrer du doigt à cause d’un voyage en amoureux à Cuba (http://www.voici.fr/news-people/actu-people/beyonce-et-jay-z-leurs-vacances-choquent-l-amerique-488576), Jay-Z réagit. Il a pris des vacances là-bas avec Beyoncé, et alors ? Jay-Z a donc pris le temps de réfléchir… et surtout, d’écrire une lettre ouverte qu’il a ensuite diffusée sur le web. Cette lettre n’a rien de commun avec toutes celles qui circulent d’ordinaire. Elle est musicale. Le tout en 2mn 41. La Maison-Blanche a cru bon réagir elle aussi. Est-on toujours dans une affaire pipol ?

Posté par Michel Porcheron (sources : que du web)

Une réponse "classe" de rapeur !

Jay-Z a adressé — sous forme d’une …chanson single inédite, enregistrée en studio en quelques heures— une Lettre Ouverte à ceux qui ont critiqué et critiquent encore son récent séjour à Cuba, où il a fêté ses cinq ans de mariage avec Beyoncé la semaine dernière. Leur escapade cubaine de trois jours reçut en réalité le feu vert des autorités compétentes des Etats Unis.

Voir nos articles précédents.

Quand le légendaire rappeur de Brooklyn réplique à ce genre de critiques, il le fait avec classe de rappeur. Autant aller faire un petit tour en studio pour le dire en rimes et en musique.

En effet plutôt que d’organiser une conférence de presse pompeuse, répondre via Fabebook ou par un tweet, le mari de Beyoncé et pote de Kanye West s’est fendu d’un titre inédit, Open Letter, pour remettre à leur place tous ses détracteurs, rapporte le magazine Rolling Stone. (1).

Les premières attaques sont venues de deux congressistes républicains de Floride, deux Cubano-américains, Ileana Ros-Lehtinen et Mario Diaz-Balart, et de quelques groupes d’extrême droite du même Etat, qui ont perdu une occasion de se taire.

Mercredi matin 10 avril, sur les réseaux sociaux américains c’était la frénésie : Jay-Z a balancé Open Letter à exactement 7h 45 heure de New York, une chanson assez sombre, produite par Timbaland. Jay-Z a sorti ce titre sur son site LifeAndTimes et en exclusivité lors de la matinale de la radio new yorkaise Hot 97.

« "Je suis un gars des quartiers mais j’ai eu le feu vert de la Maison Blanche. Désolé si je ne suis pas d’accord avec vos parents/Les politiciens n’ont jamais rien fait pour moi/ à part me mentir, déformer l’Histoire/ Vous voulez me jeter en prison un moment et me faire payer une amende/ça marche, laissez-moi commettre un vrai délit / Je pourrais acheter un kilo pour Chief Keef (ndlr : jeune rappeur américain arrêté à plusieurs reprises pour consommation de drogue et violences). Par méchanceté, je pourrais juste inonder les rues de drogue (ndlr : Jay-Z fait allusion à son passé de dealer de crack) » déclame-t-il.

"Boy from the hood but got White House clearance/
Sorry y’all, I don’t agree with y’all parents
Politicians never did sh-t for me
Except lie to me, distort history
They wanna give me jail time and a fine –
Fine, let me commit a real crime"

Il ajoute ensuite, à l’adresse des deux élus ultra- conservateurs qui avaient demandé l’ouverture d’une enquête pour savoir comment le couple de stars avait obtenu l’autorisation pour prendre du bon temps à Cuba, sachant que Beyoncé et Jay-Z sont très proches des Obama : "Idiots, vous devriez retourner à l’école".

Le rappeur réagit aussi à l’étrange tweet publié par l’actrice Stacey Dash en début de semaine. « Vous êtes étonné que Jay-Z ait utilisé le capital que vous lui avez donné pour financer un régime communiste oppressif ? »

Réponse du patron de Roc Nation : « Je suis à Cuba, j’aime les Cubains ». Et les havanes.

Tournant l’affaire en dérision, il invite même ses critiques à venir "passer du bon temps à la plage". « Aller à Cuba n’est pas un crime", entonne-t-il.

Tout le reste du texte est sur le même ton : engagé. Rien d’étonnant à cela, le producteur qui a collaboré avec Justin Timberlake pour son grand retour à la musique, est un pro-Obama convaincu. Déjà engagé en 2007, il a appelé, avec Beyoncé à réélire le président des Etats-Unis en 2012, participant activement à la campagne. Beyoncé avait d’ailleurs chanté l’hymne américain lors de l’investiture de Barack Obama en janvier dernier.

Obama cité dans la chanson

Le rappeur se permet même de citer, dans Open Letter, Barack Obama plus loin dans le morceau, suggérant que le président des Etats-Unis lui a demandé de la mettre en veilleuse. "Obama said, ’Chill you’re going to get me impeached’/ You don’t need this sh-t anyway, chill with me on the beach"
"Obama a dit ‘calme-toi tu vas me faire impeacher’ (procédure de destitution)/ Tu n’as pas besoin de ça de toute manière, viens te poser avec moi à la plage".
Sitôt dévoilé, l’extrait a conduit la Maison Blanche à s’exprimer : "Je suis catégorique sur le fait que la Maison Blanche, le président et le reste (du personnel) n’ont rien à voir avec les voyages de quiconque à Cuba, a déclaré calmement Jay Carney, le porte-parole de Barack Obama lors de la conférence de presse quotidienne. (...)

Le président n’a pas parlé avec Jay-Z de ce voyage. Ce genre de chose est géré par le Trésor. ». Jay Carney a ajouté que Barack Obama ne réagirait pas. « C’est une chanson, a-t-il déclaré. Le président ne va pas communiquer avec Jay-Z sur ce terrain. »

Ecouter Open Letter ici. http://soundcloud.com/life-times/jay-z-open-letter-1/s-HCyEt

On peut consulter : http://www.purepeople.com/article/beyonce-et-jay-z-a-cuba-barack-obama-mele-a-l-explosive-polemique_a118921/1
http://musique.jeuxactu.com/video-jay-z-son-nouveau-single-open-letter-en-ecoute-12822.htm

(1)- il répond aussi sur les rumeurs au sujet d’une carrière de manager sportif que viserait le rappeur. Il en profite pour démentir les ragots selon lesquels il vendrait des parts minoritaires dans les Brooklyn Nets pour financer une nouvelle agence sportive.

(mp)