Environnement ...et réchauffement climatique !

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Deux articles que l’ont peut classer sous ce générique :

Le premier parle de la stratégie forestière de Cuba aujourd’hui

et le second montre les effets désastreux du réchauffement climatique sur la montée du niveau des eaux entraînant la disparition de 2700 km2 de terres et 9000 logements d’ici à 2015 !

Pour une gestion durable des zones boisées

SHEYLA DELGADO GUERRA

AUGMENTER le taux de survie des plantations, et avec lui, celui des populations forestières, fait partie des principaux objectifs de la stratégie forestière cubaine actuelle, a expliqué à Granma, Isabel Russo Milhet, la directrice forestière du ministère de l’Agriculture (MINAG).

« Ces deux priorités définissent le programme national pour la conservation des forêts, et elles visent le développement du patrimoine forestier du pays, estimé à environ trois millions d’hectares (67% de bois protégés et conservés).Les 87% de cet ensemble forestier sont gérés par l’administration publique spécialisée dans cette activité », a-t-elle souligné.

« La conservation et la restauration des forêts côtières ainsi que la reforestation par la construction de haies végétales et brise-vents, de systèmes agro-forestiers, de voies d’accès et zones urbaines afin d’augmenter la présence arboricole dans le paysage cubain, sont les objectifs inscrits au programme. Nous nous proposons également de développer les plantations fruitières, dans le cadre des programmes de sécurité alimentaire et de protection de la faune sylvestre ».

La directrice a également ajouté, que d’ici 2030, environ 250 000 hectares d’espèces végétales à croissance rapide devraient être plantées. Ceci contribuera à la réalisation des orientations approuvées par le 6e Congrès du Parti, plus particulièrement, la 196e et la 133e.

Il est également important de souligner que le secteur forestier est le seul de notre économie à réduire l’émission des gaz à effets de serre et que jusqu’en 2004, selon les chiffres transmis récemment, par le docteur en Sciences Arnaldo Alvarez Brito, chercheur titulaire de l’Institut des recherches agro-forestières du MINAG, il a permis d’augmenter de 20% le renouvellement du carbone de l’atmosphère, résultat à l’impact positif dans l’atténuation des effets du changement climatique.


Réchauffement : Cuba perd du terrain

Cuba risque de perdre 2.700 km² de terres et plusieurs milliers de logements à l’horizon 2050 en raison de la montée du niveau des mers, malgré un programme de protection élaboré par les autorités, a indiqué aujourd’hui le directeur de l’agence nationale de l’Environnement.

"Si la hausse du niveau des mers se poursuit au rythme actuel, en 2050 nous aurons perdu 2.700 km² et quelque 9.000 logements", a affirmé le directeur de l’agence, Tomas Escobar, cité par l’agence cubaine d’information Prensa Latina.

L’archipel cubain couvre 109.884 km2 et compte 5.746 kilomètres de côtes de nature très variable, allant de zones littorales basses et sableuses à des terrasses maritimes rocheuses en passant par des zones marécageuses et de larges baies permettant des ports en eaux profondes.

La montée du niveau des eaux "affectera l’ensemble de l’écosystème, de la productivité des sols agricoles aux constructions côtières, mais aussi réduira les surfaces de forêts et de cultures, ainsi que la disponibilité et la qualité de l’eau potable", a assuré Tomas Escobar lors d’un débat organisé par Prensa Latina.

Le directeur de l’agence cubaine de l’Environnement a souligné que le gouvernement a lancé un programme de protection pour tenter d’"amortir les conséquences" du phénomène.

"Cuba a établi des priorités pour réduire les vulnérabilités, identifiées par des études de prévention des risques établies par des scientifiques du pays", a-t-il expliqué.

La conservation et la réhabilitation des écosystèmes côtiers figurent parmi ces priorités. "A certains endroits, la frange côtière a déjà été perdue et notre mission est de préparer la population pour nous aider à réhabiliter les éléments de protection naturels à travers des technologies écologiques", ajoute-t-il.