REVOLUTION ANNEE CINQUANTE ...

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L’heddomadaire POLITISs’est distingué en publiant un reportage de Gérard PONTHIEU sur la question...Il a suscité beacoup de réactions. Nous en publions deux qui nous ont été adressées en copie à l’association et nous mettons en référence un article publié par une association culturelle du Nord de la France ;

De très nombreux articles, émissions de radio et de la télévision ont fait référence au cinquantenaire de la révolution cubaine... pas toujours bien intentionnés.

C’est le chapeau de l’article publié dans Politis du 24 décembre, vous pouvez le lire intégralement sur le site du journal.

« L’espérance était verte, la vache l’a mangée »
PAR Gérard Ponthieu

Le 1er janvier, Cuba célèbre les cinquante ans de la révolution castriste.  Mais la population de l’île n’a guère le cœur à la fête, minée par la pauvreté, les privations et l’absence de libertés. Reportage.
Monde de façades et de double jeu. Cuba, miroir aux alouettes béates, ces adorateurs exotiques en mal de « Che » ou touristes baladés, pourvoyeurs de devises qui alimentent le premier business de l’île, bien avant le cigare et le nickel. La dictature caraïbe tient par ses charmes, eux-mêmes liftés grâce à un art consommé du maquillage. À cinquante ans – ce 1er janvier, elle va fêter ça en grande pompe – (...)

On peut déjà à la lecture de ces quelques lignes se rendre compte de la hauteur de vue de ce journaliste. Tenant compte de leur situation économique, due en grande partie aux effets du blocus américain et aggravée par les trois cyclones qui viennent de dévaster une partie de l’ile, les cubains n’ont pas fêter la révolution en grande pompe, mais avec beaucoup de dignité et d’esprit de responsabilité.
Ci-après donc deux textes qui nous ont été adressés par des lecteurs de Politis.

Tout d’abord la réponse de Jacques BURLAUD

Burlaud

Et celle de Guy MAUNOURY

Maunoury

Et enfin un artcile du RESEAU COLORES, une association qui rayonne sur la région Nord Pas de Calais, qui regroupe 38 associations et qui organise très régulièrement des activités culturelles concernant les pays d’amérique latine. Nous publions l’intégralité de cet intéressant article, actuellement sur leur site : http://www.colores-latino.com/

CUBA, 50 ANS

La Révolution cubaine arrive à son cinquantième anniversaire. C’est l’un des événements qui aura marqué le siècle dernier et dont l’influence est présente dans les différents processus politiques que vit l’Amérique latine actuellement.

Dans la nuit du 1er janvier de l’année 1959, le commandant en chef Fidel Castro prononçait un discours que le temps allait se charger de confirmer.

« La Révolution commence maintenant, a dit Fidel, et ne sera pas chose facile, la Révolution sera une entreprise dure et pleine de dangers (…) la révolution ne se fera en un seul jour, mais ayez l’assurance que cette révolution nous allons la faire, et pour la première fois, la république sera libre et le peuple aura ce qu’il mérite. »

La veille, il y avait eu la fuite du tyran Batista devant la défaite militaire et politique du régime, le fruit de vingt-cinq mois de guerre révolutionnaire livrée par l’armée rebelle et les combattants clandestins du pays auxquels s’est ajoutée l’immense majorité du peuple.

Les cubains étaient conscients du moment historique qu’ils vivaient et qui leur permettrait de conquérir leur dignité bafouée et d’aller vers un avenir nouveau.

Les premières mesures ont visé l’impérialisme et ses alliés internes qui ont été dépourvus de tous leurs mécanismes de domination. L’armée au service de l’oppresseur fut anéantie ainsi que les dispositifs répressifs de police et la structure de l’état bourgeois.

La direction des syndicats aux mains d’éléments corrompus est passée aux mains des révolutionnaires, les partis politiques liés à la tyrannie ont disparu.

On a commencé à appliquer une nouvelle forme de démocratie directe et participative. A travers ces changements, le peuple pouvait exercer son influence et sa sensibilité politique sur les dirigeants, et avancer avec un esprit critique et l’enthousiasme révolutionnaire. Pendant ce temps, la direction de la Révolution a pu développer une fonction formative et éducative envers le peuple.

Le peuple cubain bénéficie aujourd’hui de niveaux de santé, d’éducation, de sécurité sociale et d’une tranquillité citoyenne sans égal dans d’autres points de la planète.

Le chemin a été long et les difficultés ne manquent pas pour le peuple cubain, mais Cuba est aujourd’hui un pays indépendant et libre, son prestige international a été démontré avec, récemment, son entrée au Groupe de Rio où son combat colossal pendant 50 ans face à dix administrations nord-américaines a été ovationné.

En cinquante ans, Cuba a non seulement résisté, mais aussi elle a avancé et a gagné en appui international. Il y a trois mois et pour la dix-septième fois, l’Assemblée Générale des Nations Unies a exigé de « mettre fin au blocus économique, commercial et financier imposé par les Etats-Unis à Cuba ». La résolution a été appuyée par cent quatre-vingt cinq nations, et seulement les Etats-Unis, Israël et Palau ont voté contre. La solitude du principal agresseur, les Etats-Unis, est évidente, alors que le soutien à Cuba est de plus en plus clair et puissant.