Pour ceux qui ignorent encore Haïti

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• Première à La Havane d’un film sur Toussaint-Louverture, le précurseur de l’indépendance haïtienne, à l’occasion du 210e anniversaire de son assassinat • Le jacobin noir est réhabilité par le cinéma après l’hommage que lui rendit l’UNESCO en 2004
• Réalisé sous les auspices de l’Exposition itinérante de cinéma de la Caraïbe, le film se veut un rappel à ceux qui ignorent encore Haïti, le premier pays à s’être libéré du colonialisme et de l’esclavage en Amérique latine

Toussain-Louverture, un hommage mérité ...

Un article de Gabriel Molina Franchossi publié par Granma International en français

FRANÇOIS-DOMINIQUE Toussaint-Louverture, le jacobin noir, figure emblématique de l’essor et du déclin de la Révolution française, est l’objet d’une évocation imposante au château médiéval de Fort de Joux, première étape de la Route de l’abolition de l’esclavage proclamée en 2004 par l’Organisation des Nations Unies, à l’initiative de l’UNESCO.

À l’occasion du 210e anniversaire de sa mort – en juin 1802, il fut fait prisonnier par Napoléon Bonaparte et déporté en France, où il mourut, à l’âge de 60 ans – la Caraïbe lui a rendu hommage avec la projection du film Toussaint-Louverture, au cinéma 23 et 12 de La Havane, qui a été présenté par le directeur de l’Exposition itinérante Rigoberto Lopez, en présence du ministre cubain de la Culture, Rafael Bernal, et de l’acteur haïtien Jimmy Jean-Louis, qui incarne le précurseur de l’indépendance haïtienne, invité avec le concours de l’ambassade d’Haïti et de Hollyood Unites for Haiti. Jimmy Jean-Louis a conquis le public par une interprétation réussie.

Toussaint-Louverture fut fasciné par l’idéologie de la Révolution de 1789 et il termina sa vie en France, emprisonné au Fort de Joux – une sinistre prison de haute sécurité proche de la frontière suisse – par celui qui fut l’artisan du déclin du processus révolutionnaire français, Napoléon Bonaparte.

Cette étape initiale de la Route rend un hommage mérité au général haïtien, né voici 265 ans, le 1er novembre 1743. Esclave comme son père, qui fut arraché du Dahomey, aujourd’hui le Bénin, Toussaint-Louverture mena l’unique rébellion victorieuse de l’Histoire contemporaine, laquelle déboucha aussi sur la première émancipation du colonialisme en Amérique latine. Mais il paya cher son audace. Ce pays, autrefois la colonie la plus riche de la terre, est devenu aujourd’hui la nation la plus pauvre de la région.

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