La Journée Internationale du Jazz à Cuba

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Les rangs des jazzistes cubains sont de plus en plus nourris avec les nouvelles générations d´interprètes et de fans. Ce genre est apprécié - au-delà des préjugés toujours existant - chez les personnes sensibles, continuatrices du legs ou dans le but de l´enrichir.

En réponse à l’appel de l’UNESCO....

On sait depuis longtemps que les Festivals Jazz Plaza sont petits pour ceux qui veulent faire la fête sonore de ce genre qui s’est développé formellement depuis que Bobby Carcassés et de nombreux autres l’ont organisé dans la Maison de la Culture de la municipalité havanaise de Plaza.

Malgré sa prolongation en temps - une semaine – et en espaces (présent maintenant dans une dizaine de salles) les musiciens et les spectateurs ne sont pas satisfaits. Et nous ne mentionnons pas les provinces, car il n´y a jamais été présent depuis sa naissance.

Avec le concours JoJazz, il y a déjà une vingtaine d´années, un important versant s’est ouvert aux jeunes talents car sa portée a été nationale et, depuis peu, internationale.

Dans ce bref résumé, il faut ajouter les efforts réalisés, aussi bien à La Havane qu’en province, afin que la flamme du jazz se maintienne vivante, une extension de notre culture qui est aujourd´hui aussi présente que les autres expressions musicales dans des endroits aussi différent comme Melbourne, Londres, Mexico ou Lima, sans oublier le berceau du genre.

Dans cette brève analyse on doit aussi mentionner des espaces tels que le Maxin´s avec la présence de Bobby Carcassés ; le Club Irakere, stimulé par Chucho Valdés ; les peñas (cercles) de Santa Amalia, du Club Cubain de Jazz et d´autres moins connues, mais avec des participants enthousiastes. Il y a également les efforts réalisés à Las Tunas, Holguín et, le plus récent, à Santiago de Cuba, même s’il n’y a pas une association qui articule les efforts ni impulse sa diffusion au-delà des frontières.

En 2013, à l’occasion de la Journée Internationale du Jazz convoqué depuis l’année dernière par l´UNESCO, la célébration a plus d´un pôle qui la projette. La première, organisée par le Centre National de la Musique Populaire (CNMP), a permis à Cuba de figurer parmi les pays ayant répondu à l´appel de l´organisme culturel des Nations Unies.

Maintenant, le programme dévoilé par Paul Delgado, un des organisateurs du CNMP, se somme à la soirée qui se tiendra dans le cinéma Miramar, où un gala spécial aura lieu dont l’axe central sera la remise du Prix National de Musique à Bobby Carcassés.

Cette célébration comptera la présence, parmi d’autres, d’Orlando Valle « Maraca », de Cesar López ou de Yasek Manzano, de notables interprètes et compositeurs qui ont fait partie de l’Afrojazz de Bobby en différents époques, en plus de son fils, Roberto, qui dirige le programme habituel dans cette salle. Le spectacle est à la charge d’Alexis Vázquez, un légendaire promoteur du jazz à Cuba.

Le CNMP a proposé, du 26 au 30 avril, de réaliser des rencontres dans les Jardins du Mella, dans le Club La Zorra y el Cuervo, dans la salle Avenida et dans La Casa del Habano de l´hôtel Meliá Cohiba, toutes à La Havane.

Une autre place importante de cette musique dans la capitale, le Jazz Café, annonce également un spectacle sous la direction de Chewy et du saxophoniste César López.

Cette multiplicité des célébrations reflète et confirme la croissance de l´intérêt pour le jazz à Cuba. Dans ce cas, on note que c’est une réponse à une éphéméride, mais les espaces existent et ils pourraient étendre leurs programmations et offrir un meilleur accès aux fans, au-delà de lieux limités à cause des prix d’entrée en pesos convertibles.

Il faut les organiser, les articuler, les projeter et les systématiser encore plus pour que le jazz à Cuba soit une fête d´un grand nombre de personnes.