Cuba exige que les États-Unis ferment la prison et la base navale de Guantanamo

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Le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez Parrilla, a demandé ce mercredi 1er mai, alors qu’il comparaissait devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU à Genève, la fermeture de la prison et de la base navale américaines de Guantanamo.

Le ministre Rodriguez Parrilla a déclaré que « Cette prison et cette base doivent être fermées et ce territoire doit être rendu à Cuba ».

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Fermeture de la base et restitution du territoire, illégalement occupé !

Le chef de la diplomatie cubaine, qui présentait à Genève le rapport national de Cuba dans le cadre de l’Examen périodique universel (EPU) des droits de l’Homme, a aussi déclaré que la présence de la base et de la prison était une atteinte à la dignité nationale : « L’entêtement des États-Unis à maintenir la base navale de Guantanamo, une partie du territoire cubain illégalement occupé, qui exploite un centre de torture et d’autres crimes contre l’humanité, a été une atteinte à la dignité nationale. »

Un groupe d’experts de l’ONU fait appel aux États-Unis

Au même moment, ce mercredi 1er mai, un groupe d’experts indépendants des Nations Unies a appelé mercredi les États-Unis à respecter et assurer les droits à la vie, à la santé et à l’intégrité physique et morale des détenus de la prison de Guantanamo, alors que plusieurs d’entre eux sont en grève de la faim pour protester contre leur détention arbitraire, rapporte le service d’information de l’ONU.

« À Guantanamo, la détention indéfinie d’individus pour la plupart jamais inculpés est source de souffrances, de stress, de peur et d’anxiété, et constitue un traitement cruel, inhumain et dégradant »,

affirme le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture, Juan Mendez, dans un communiqué de presse.

Alors que nombre de détenus se sont lancés dans une grève de la faim, le Rapporteur spécial sur le droit à la santé, Anand Grover, souligne quant à lui que le personnel soignant ne peut alimenter les détenus sous la contrainte.

« Le personnel soignant ne peut exercer de pression sur des individus ayant décidé faire une grève de la faim et il n’est pas acceptable de faire usage de menaces ou de la force, ou de tout autre forme de coercition physique ou mentale, à leur encontre », a déclaré M. Grover.

Le groupe d’experts de l’ONU appelle donc le gouvernement américain à prendre des mesures pour mettre fin à la détention arbitraire, libérer les détenus concernés ou les poursuivre en justice dans le cadre d’une procédure régulière et dans le respect des droits de l’homme, permettre la surveillance par des organisations internationales des droits de l’homme de la situation à Guantanamo et œuvrer à la fermeture, dans les meilleurs délais, de ce centre de détention.

Obama promet de reboubler d’efforts pour fermer Guantanamo

Le président Obama, pour sa part, a promis mardi 30 avril, en conférence de presse, de redoubler d’efforts pour fermer la prison militaire de Guantanamo où la quasi-totalité des prisonniers est maintenant en grève de la faim.

« Ce n’est pas une surprise pour moi si nous avons des problèmes à Guantanamo. Je continue à croire que nous devons fermer Guantanamo. C’est important pour nous de comprendre que Guantanamo n’est pas nécessaire pour la sécurité de l’Amérique. Cela coûte cher. C’est inefficace », a déclaré Barack Obama, ajoutant qu’il ne souhaitait pas que meurent les grévistes de la faim.

« Je vais à nouveau discuter avec le Congrès et plaider que ce n’est pas quelque chose qui est dans le meilleur intérêt du peuple américain », a-t-il précisé, dénonçant du même souffle la « démagogie » de nombreux élus américains qui refusent le transfèrement des détenus sur le territoire américain au nom de la sécurité.