2000 documents de la Finca Vigia d’Hemingway numérisés pour la JFK Library de Boston

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Les rues de La Vieille Havane sont parcourues de visiteurs étrangers à la recherche du Floridita, coin favori de Papa Hemingway pour siroter un daiquiri, dans la plus pure tradition touristique. Mais « Papa » fut d’abord et avant tout un écrivain, un des plus grands.

Désormais, c’est un peu plus de la vie de l’auteur qui sera accessible aux citoyens des Etats Unis sur leur propre sol. Un institut privé américain a numérisé quelque 2.000 documents, photographies, écrits, ayant appartenu à l’écrivain tout au long de sa vie à Cuba (1939-1960).

2000 documents de la Finca Vigia d’Hemingway numérisés pour la JFK Library de Boston

(posté par Michel Porcheron. Sources : web)

C’est la première fois qu’une institution privée US, la Foundation Finca-Vigia, a obtenu la permission d’examiner ces précieux items de la succession cubaine de l’auteur américain. Ce projet a obtenu l’appui du Département d’Etat et le Trésor, une action de coopération culturelle considérée sans précédent avec le gouvernement cubain.

Pour ceux qui lisent l’espagnol : http://cultura.elpais.com/cultura/2013/05/08/actualidad/1367986888_672689.html

Lorsqu’il quitta sa demeure cubaine, La Finca Vigia en juillet 1960, Hemingway laissait derrière lui de très nombreux documents personnels en tout genre. Il allait mettre fin à ses jours un an plus tard, à Ketchum. Sa veuve, Mary Welsh, avec l’autorisation de Cuba et l’accord du Trésor, put transférer aux Etats Unis de nombreuses pièces de valeur de toute nature. Avant de quitter la Finca Vigia, elle sélectionna une caisse de divers autres documents, qui lui parut opportun de détruire.

Ce fonds numérique vise à contextualiser les évènements autour de l’écriture de quelques-uns de ses plus grands succès littéraires. Mais aussi à préserver dans le temps ce patrimoine littéraire.

Pour l’heure les originaux demeurent toujours dans la maison de l’auteur non loin de a Havane, la Finca Vigia. En raison de l’importance des pièces de collection, les matériaux numérisés seront conservés à la bibliothèque JFK de Boston qui détient déjà une vaste collection d’objets et documents ayant appartenu à Ernest Hemingway.

{{}}Sandra Spanier

Les numérisations comprennent des passeports (notamment celui de 1934), des lettres qui commentent ses plus célèbres écrits comme le Vieil homme et la mer, qui lui valut le Nobel de littérature 1954, entre autres correspondances. Par le passé déjà, les travaux d’Hemingway avaient fait l’objet d’une numérisation de 3.000 documents originaux dont une fin alternative de Pour qui sonne le glas, remis par la Fondation à la Bibliothèque JFK. Parmi les derniers documents à passer au scan, une lettre adressée en 1941 à l’actrice Ingrid Bergman qu’il souhaitait voir jouer avec Gary Cooper dans une adaptation du roman Pour qui sonne le glas.

Auteure de cette initiative, Jenny Phillips, petite-fille de Maxwell Perkins, l’éditeur et ami de l’écrivain.

En 2004, après une visite à La Havane, elle fonde la Fondation Finca Vigia quand elle découvre le manque de restauration de la maison cubaine de l’auteur et les papiers laissés à l’humidité dans les sous-sols. Avec l’accord des autorités des Etats Unis, des archivistes et conservateurs sont dépêchés sur place pour sauvegarder les documents et former des archivistes locaux.

La numérisation des documents d’Hemingway permet de franchir le blocus économique imposé à la perle des Caraïbes et permettre aux Américains sans permis de voyager sur l’île d’accéder aux fonds en question. Et plus largement encore, aider à apaiser les tensions entre les deux pays, selon la volonté du porteur du projet devant le Congrès, le démocrate James McGovern (Massachusetts).

« Il ne s’agit pas d’un travail seulement de la fondation des Etats Unis. Il n’aurait pu être mené à bien sans la collaboration du Gouvernement de Cuba. Nous en sommes énormément reconnaissants », a déclaré James McGovern, qui a souhaité que cette collaboration serve d’exemple pour améliorer les relations bilatérales.

Résultat des efforts de Jenny Phillips Perkins, la maison d’Hemingway est en restauration et un nouveau bâtiment est en construction avec tous les standards de qualité d’une bibliothèque pour accueillir les originaux de l’auteur. S’il n’existe pas d’inconnues dans la bibliographie d’Hemingway, « ces nouveaux détails ajouteront de l’épaisseur et de la nuance pour comprendre notre homme », a indiqué Sandra Spanier, chercheur universitaire, professeur d’anglais en Pennsylvanie et éditrice du Projet Lettres Complètes de l’écrivain. Et notamment la nature de son engagement avec les alliés pendant la Seconde Guerre mondiale.

(mp)

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