Cuba quitte la boxe amateur

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Cuba quitte la boxe amateur pure et dure, comme elle a vécu depuis plus de 50 ans. Avec à son palmarès des résultats qui ont toujours placé les boxeurs cubains sur le podium mondial avec 67 médailles olympiques et 116 titres mondiaux. Cuba a également « exporté » avec succès des entraîneurs. Teófilo Stevenson, triple champion olympique et mondial, Rolando Garbey ou Félix Savon entre tant d’autres, ainsi que les « techniciens » Sarbelio Fuentes et Alcides Sagarra sont des références dans une suprématie cubaine très jalousée.

« L‘âge d’or » de cette époque fut marquée par le choix de Teófilo Stevenson qui rejeta toutes les offres des Etats-Unis pour passer professionnel et ne croisera Muhammad Ali (Cassius Clay) qu’en dehors des rings. On a retenu sa réplique qui claqua comme son direct du droit. « Qu’est-ce qu’un million de dollars comparé à l’amour de mon peuple ? ». Nous sommes en 1974. Le Cubain de 22 ans adresse une fin de non recevoir à Angelo Dundee, désireux d’opposer le champion olympique des lourds à Muhammad Ali en cinq rounds au Madison Square Garden de New York. (1).

Aujourd’hui la Fédération cubaine a jugé que l’heure était venue pour opérer un changement significatif (spectaculaire ?) - en accord avec les réalités mondiales de ce sport aujourd’hui— ce qui permettra aux boxeurs cubains d’améliorer leur niveau compétitif, en montant désormais sur le ring de nouvelles compétitions mondiales, occasion pour se mesurer aux meilleurs boxeurs dans chaque catégorie. Avec à la clef, des récompenses en beaucoup d’espèces, « en metálico » comme disent les Cubains.
Cuba n’a pas pour autant basculé dans le professionnalisme pur et dur, qui est entre les mains de quatre principales fédérations internationales : la WBA, le WBC, WBO et l’IBF. Mais la Fédération fait prendre à la boxe nationale un tournant historique.

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