Cuba : cérémonie anti-impérialiste pour la journée nationale

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Le président cubain Raul Castro (c) et ses homologues du Venezuela Nicolas Maduro (g) et d’Uruguay José Mujica lors d’une cérémonie à l’occasion de la journée nationale cubaine, le 26 juillet 2013 à Santiago de Cuba.

La Havane (AFP)

Les présidents du Venezuela, d’Uruguay, de Bolivie, du Nicaragua et de Cuba ont longuement fait l’apologie de l’anti-impérialisme et de la solidarité latino-américaine, vendredi à Santiago de Cuba à l’occasion de la journée nationale cubaine.

"La Révolution cubaine est la mère de toutes les révolutions anti-impérialistes en Amérique latine et dans le monde", a affirmé le président bolivien Evo Morales lors de cette journée célébrant le 60e anniversaire de l’attaque de la caserne Moncada, à Santiago de Cuba (sud-est), par Fidel Castro et ses hommes qui, malgré son échec, a marqué le début de la lutte qui devait renverser le régime de Fulgencio Batista en 1959.

"Etre à Cuba est toujours une source d’inspiration dans notre lutte permanente contre l’impérialisme et le capitalisme", a-t-il ajouté.

"Ici se trouvent les fils de Chavez", a souligné de son côté le président vénézuélien Nicolas Maduro en référence au président Hugo Chavez décédé le 5 mars, devant les 10.000 Cubains et étrangers invités à la cérémonie devant l’ancienne caserne aujourd’hui transformée en cité scolaire.

Louant la Révolution cubaine, le président uruguayen José Mujica a souligné que "cette révolution est par essence la révolution de la dignité et l’amour-propre des latino-américains, désormais remplis de rêve".

"Cuba, soumis aux plus brutales agressions de l’impérialisme, est le meilleur témoin du fait que la liberté, la souveraineté, la justice, l’indépendance et le droit des peuples à la paix peuvent être défendus", a assuré le président nicaraguayen Daniel Ortega en dénonçant, comme ses pairs, l’embargo "injuste et inhumain" imposé à Cuba depuis 1962 par les Etats-Unis.

Concluant la cérémonie par un long discours historique, le président cubain Raul Castro, en uniforme de général en chef des armées et large chapeau de paille sous un soleil de plomb, a rappelé les paroles de son frère Fidel en avril 1961 : "cette révolution continuera d’être la révolution socialiste des humbles, par les humbles et pour les humbles".

La cérémonie a réuni les représentants des huit pays de l’Alba, l’Alliance bolivarienne pour les peuples d’Amérique. Les Premiers ministres de la Dominique, Roosevelt Skerrit, d’Antigua et Barbuda, Winston Baldwin Spencer, de Saint-Vincent et les Grenadines, Ralph Gonsalves, et de Sainte-Lucie, Kenny Antony ont également participé à la cérémonie.

Le grand absent de la cérémonie de Santiago était l’acteur principal de l’assaut de la caserne Moncada, Fidel Castro, 87 ans le mois prochain.

Depuis qu’il s’est retiré du pouvoir en 2006 pour des raisons de santé, le "leader historique" de la Révolution cubaine, auxquels tous les orateurs ont rendu hommage, se consacre à l’écriture et reçoit parfois des dignitaires étrangers.

Les autorités cubaines ont indiqué qu’il avait reçu mercredi le président uruguayen José Mujica, sans publier de photo de la rencontre. La dernière sortie publique de Fidel Castro remonte à début avril, lors de l’inauguration d’une école de son quartier de l’ouest de La Havane.