Le système de santé à Cuba a deux vitesses : 100% gratuite pour la population, au prix fort pour « le touriste médical »

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Dans le courant de 2012, le quotidien Granma a publié une douzaine d’encadrés particulièrement parlants : « Tu servicio de salud es gratuito, pero cuanto cuesta ? » A gauche, une liste de (au total) de quelque 130 prestations, de la simple consultation chez le « médecin de la famille » aux opérations les plus sophistiquées, en passant par la radiologie, la prothèse dentaire, l’hospitalisation, l’IRM, la thérapie intensive, etc.
A droite le coût réel de chaque prestation. Une « consulta » a un coût de 25, 32 pesos (monnaie nationale, 25 pesos environ= un euro), le coût le plus élevé est celui d’une greffe du cœur, 163.856… Un examen IRM 807, 61 pesos, un accouchement 349,45 pesos, une opération de la cataracte 2101 pesos, un « profil diabétique » 125, 93, une radiothérapie de 30 séances 1885, 23 pesos, etc. Un examen du cholestérol ne coûte que 13,94 pesos.
Dans le dernier encadré « Pourquoi nous publions ces données ? », il est rappelé que la santé a été un pilier du système socialiste cubain depuis janvier 1959, une priorité confirmée dans les résultats obtenus depuis 53 ans et ce malgré des moments économiques de grande difficulté. « Tout cela a été rendu possible car le système cubain de la santé est unique, gratuit et accessible à l’ensemble de la population »
Aujourd’hui, poursuit l’Encadré, « il est fondamental (resulta vital) de faire connaître les calculs que le Ministère de la Santé Publique a élaborés et d’informer la population sur le coût minimum de tous les services, en partant d’exemples précis, avec l’objectif qu’elle ait la pleine conscience que ces services sont gratuits et accessibles à tous, en raison de la justice sociale de la Révolution ».
« Ils sont gratuits, mais ils ont un prix, ils coûtent » (son gratuitos, pero cuestan). C’est mieux en l’écrivant noir sur blanc. A toutes fins utiles.
Depuis quelques années, Cuba, non seulement, « exporte » en grand nombre son personnel médical professionnel (médecins, infirmières, personnel soignant…) moyennant finances, forment également en grand nombre de futurs médecins étrangers, mais aujourd’hui a mis au point un réseau performant d’établissements spécialisés pour étrangers de la planète, plutôt aisés, attirés par le haut niveau des prestations de l’Ile. Les Canadiens, entre autres, sont parmi les meilleurs « clients ». Une bonne partie de ces nouveaux bénéfices en devises est injectée dans le système national et régional de santé, pour son amélioration et l’achat d’équipements.

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