La CELAC lance un appel à l’ONU à lutter contre la pauvreté, la faim et les inégalités

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– Le ministre des affaires étrangères de Cuba, Bruno Rodríguez a indiqué au Conseil de Sécurité de l’ONU qu’il ne peut pas y avoir de paix durable sans développement et sans lutte contre la pauvreté, la faim et les inégalités.

Bruno Rodríguez a assisté ce mardi au débat ouvert du Conseil de Sécurité, présidé par le Chef de l’État de l’Argentine, Cristina Fernández, sur la coopération entre les organisations régionales pour le maintien de la paix et de la sécurité.

Au nom de la CELAC, la Communauté des États Latino-américains et Caribéens dont Cuba assure actuellement la présidence tournante, Bruno Rodríguez a mis l’accent sur l’augmentation des actions de cette organisation régionale comme une force unie au sein de l’ONU.

Il a relevé :

« L’Amérique Latine et Caribéenne s’est fixée pour but « d’avancer en rangs serrés, comme l’argent au cœur des Andes ».

Nous nous sommes dotés d’institutions qui nous permettent d’encourager l’unité dans la diversité ; de nous intégrer et de coopérer, de discuter, par nous mêmes, des questions qui nous sont propres et de nous solidariser les uns avec les autres pour résoudre les problèmes pressants qui affectent encore l’Amérique Latine et les Caraïbes. Nous entendons nous développer, vivre en paix, protéger la dignité humaine et préserver et enrichir notre culture.

Nous nous félicitons du fait que la CELAC soit en train de parvenir à des visions communes en matière de développement social, d’éducation, de santé, d’environnement, d’énergie et de finances, entre autres secteurs, et du fait qu’elle s’apprête maintenant à travailler en collectif en matière de coopération, de désarmement nucléaire, d’affrontement à la corruption, d’agriculture, de science et de technologie.

Je rends hommage au Président Hugo Chávez, l’un des fondateurs et l’un des principaux artisans de la construction de la CELAC. Je sens sa présence parmi nous ».

« Lors de la fondation de la CELAC, nos Chefs d’État et de Gouvernement ont réaffirmé, je cite « notre engagement envers la construction d’un ordre international plus juste, équitable et harmonique, basé sur le respect du Droit International et des principes contenus dans la Charte de l’ONU dont ceux de l’égalité souveraine des États, de la solution pacifique des différends, du respect de l’intégrité territoriale et de la non-ingérence dans les affaires intérieures des États ».

Ils ont réaffirmé, je cite encore : « notre engagement envers la défense de la souveraineté et du droit de tout État à bâtir son propre système politique, libre de menaces, d’agressions et de mesures coercitives unilatérales ; dans un climat de paix, de stabilité, de justice, de démocratie et de respect des droits de l’Homme .

Ils ont également réaffirmé que « la CELAC est un important mécanisme pour promouvoir les intérêts des pays en voie de développement au sein des organismes multilatéraux, pour renforcer notre capacité de réagir, de façon coordonnée, face aux défis d’un monde qui traverse un processus de transformations économiques et politiques profondes » ainsi que « notre engagement de renforcer la CELAC pour promouvoir et véhiculer les intérêts et les préoccupations de l’Amérique Latine et des Caraïbes sur les principaux thèmes de l’agenda international » et de « rapprocher des positions et d’établir une coordination entre nous, quand cela sera possible, à des réunions et des conférences internationales de portée globale.

Dans une autre partie de son intervention Bruno Rodriguez s’est référé à la position de la CELAC au sujet de la paix :

« La CELAC estime qu’il ne peut pas y avoir de paix durable sans développement et sans lutte contre la pauvreté, contre la faim et contre les inégalités. Ce principe est à la base de la solidarité et de la coopération des pays de la CELAC avec notre nation sœur Haïti -une nation dont le rôle héroïque dans l’indépendance des pays de la région, continue d’inspirer nos efforts d’intégration actuellement.

Reconnaissant le rôle fondamental de la présence des Nations Unies dans ce pays à travers la MINUSTAH, la Mission de Stabilisation des Nations Unies en Haïti, la CELAC réaffirme que ces efforts seront efficaces s’ils font partie d’un projet soutenable à long terme, sous la direction et sous le leadership du Gouvernement d’Haïti et avec le plein respect de sa souveraineté.

Le moment est arrivé pour que notre région concoure à « l’équilibre du monde » avec tout le poids de ses presque 600 millions d’habitants qui cherchent l’égalité des chances, avec ses énormes richesses naturelles sur lesquelles nous exerceront une souveraineté permanente, avec sa capacité économique y compris dans des situations de crise économique globale ; avec sa culture extraordinaire et ancestrale et avec la volonté inéluctable de nos peuples de parvenir à la paix, au développement, à la justice et au progrès.

Le fait que de nombreux pays et organisations aient trouvé dans la CELAC un interlocuteur valable avec l’Amérique Latine et les Caraïbes est un motif de satisfaction. »

« L’Amérique Latine et les Caraïbes est une Zone de Paix et Libre d’Armes Nucléaires. En ce qui concerne des thèmes importants de l’agenda international, la CELAC a une position unanime comme cela est le cas , par exemple, de la revendication légitime de l’Argentine dans le différend sur les Iles Malouines et de l’appel au désarmement nucléaire.

De Cuba, qui lutte, je ne dois rien dire dans ces circonstances dans lesquelles je viens ici au nom de la CELAC.

Maintenant il faut continuer à aller de l’avant. Qu’aucune divergence ne nous arrête. Restons unis. Que rien ne nous empêche d’honorer le legs des Libérateurs de Notre Amérique ».

Source : RHC