« L’inévitable destin du havane »

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Il n’y a pas de saison pour apprécier le havane, votre préféré ou celui que vous venez de découvrir, même si la plage n’est pas le meilleur endroit pour vous adonner à votre « vice ». Votre voisin de parasol pourrait ne pas aimer et puis la moindre brise de mer est contre-indiquée pour un bon tirage de votre vitole [ce mot traduit de l’espagnol vitola n’est pas encore dans votre dictionnaire usuel)

Mais quel est cet « inévitable destin du havane », titre de l’éditorial que signe Annie Lorenzo dans le dernier numéro de « L’Amateur de cigare » « Spécial Cuba » (juillet-août 2013, n° 95) ? Pour la rédactrice en chef, s’il est évident que le havane est un produit de luxe, « à voir le prix des vitoles et la multiplication des havanes rares et onéreux », Cuba ne néglige pas pour autant sa politique de modernisation et d’amélioration de marques (dites) modestes ou humbles, comme Veguero, qui fait un retour, José L. Piedra ou Quintero.

« Poursuivre dans la voie du luxe sans abandonner les gammes accessibles à tous semble être la politique prudente aujourd’hui à l’œuvre à Cuba écrit Annie Lorenzo. Comme si le havane, à la fois prisonnier de son histoire et riche d’elle, était condamné à naviguer entre le cigare rustique du révolutionnaire populaire et l’arrogant barreau de chaise du banquier. C’est sa mémoire, sa richesse et peut-être son destin ». Comme quoi, Cuba maîtrise tout à la fois « haute couture et prêt-à-porter ».

« L’objectif actuel des dirigeants cubains est donc bien de couvrir le plus large champ possible d’amateurs, du jeune débutant à l’aficionado aguerri, du fumeur européen averti et curieux de nouveautés au nouveau venu Chinois friand de marques prestigieuses », écrit pour sa part Camille Sifer.
[« Fumer nuit gravement à la santé, loi n°9132 », « Je suis majeur et fumeur, et j’ai connaissance des dangers du tabac pour la santé »]
Cela étant, si pour certains les 27,20 euros (en France) pour un BHK 52 de Cohiba (16, 94 euros à Cuba) ne sont que de la petite monnaie, les 3,10 euros d’un Favoritos de Quintero, un robusto en tripe courte d’un prix « imbattable » reste une petite somme qui n’est pas forcément dans le budget de l’amateur débutant et fauché.

Et l’on en vient à l’embargo des Etats Unis, et sa levée…à venir...un jour. Elle est forcément dans l’esprit des hommes du « Triumvirat » des havanes dans la capitale cubaine.

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