Le retour de Victor Hugo à Besançon, 211 ans après

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Victor Hugo — le plus populaire des écrivains français, en France, comme à l’étranger, où il reste l’auteur français le plus lu — sort rarement de l’actualité, littéraire ou pas, loin devant Marcel Proust, Balzac ou Zola, Jean- Paul Sartre ou Camus.

Au Panthéon depuis le 31 mai 1885, après des funérailles nationales qui ont réuni près de 2 millions de personnes, l’homme des Misérables — le plus accessible et le plus complexe des « classiques »— par l’ampleur unique de son œuvre, la générosité du vaste monde de ses idées, sa modernité, est une mine intarissable. On le retrouve dans toutes les chroniques, parfois les moins attendues.

Pour s’en tenir à l’actualité immédiate, dans une BD « Victor Hugo, aux frontières de l’exil » (Laurent Paturaud et Esther Gil, Ed. D.Maghen), une aventure imaginaire mais inspirée de faits réels, Victor Hugo, sortant de son exil, se fait enquêteur pour faire la lumière sur la mort tragique de sa fille Léopoldine. Le 11 septembre dernier, le journaliste Frédéric Pommier a consacré son émission de France Inter sur ce jour du 11/09/1853 où Hugo découvrit les tables (en fait un guéridon) tournantes.

Mais l’actualité immédiate, celle du dernier week-end (14 et 15 septembre), fut surtout celle du Patrimoine dont la protection aujourd’hui n’est pas du tout étrangère à un des combats de Victor Hugo, qui, dès 1825, il avait 23 ans, privilégiant l’intérêt public sur l’intérêt privé, écrivit le texte pamphlétaire « Guerre aux démolisseurs » (actuellement indisponible, mais voir sur le web) et fut un des grands inspirateurs de la première loi sur le « Patrimoine » de 1913…88 ans plus tard.

Il voulait « arrêter le marteau qui mutilait la face du pays » en détruisant les édifices historiques. Il y dénonça violemment le vandalisme des « ignobles spéculateurs » qui, avec l’assentiment des municipalités, agrandissaient leur « carré aux choux » en jetant à bas les monuments nationaux. Hugo stigmatisa l’indifférence criminelle des autorités.

Enfin depuis le 16 septembre, la maison natale de Victor Hugo, à Besançon, est désormais ouverte au public (entrée gratuite jusqu’au 31 décembre 2013).

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