Sans intermédiaire de la terre à l’hôtel ...

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En complément de l’information parue sur notre site, un article de Marinela Martin Gonzalez publié par le quotidien cubain JUVENTUD REBELDE et traduit par notre amie Mireille TIXE COBIAN, membre de la direction de notre association. Merci à elle. Des précisions fort utiles pour bien comprendre le sens et les résultats des mesures prises par le gouvernement cubain.

Des mesures gouvernementales positives ...

A partir du 21 octobre ,la Résolution n° 581 /2013 du Ministère de l’Agriculture(MINAG),ainsi que les résolutions 352 et 137 (année 2013) des Ministères des Finances et des Prix et du Ministère du Tourisme entreront en vigueur.

Ces 3 résolutions ont été publiées au Journal Officiel de la République de Cuba, édition extraordinaire n°24, le 9 septembre dernier. Elles permettent la commercialisation directe en CUP de différents produits entre les établissements hôteliers et gastronomiques du secteur touristique et les entreprises d’état propriétaires de terres agricoles, les Unités basiques de production coopérative, les coopératives de production, les coopératives de crédit et services ainsi que les petits agriculteurs y compris les usufruitiers, qu’ils soient ou non liés à des entités de l’état .

Parmi les produits agricoles qui pourront être commercialisés, on trouve tous ceux qui ne sont pas produits industriellement. Cela inclut aussi les fleurs fraîches, les plantes ornementales, le riz pour la consommation, le charbon végétal, les arrangements floraux, services de jardinerie, épices et condiments secs, les œufs de poule et de caille.

Teresa Suarez Rey, spécialiste de la Direction de la commercialisation au MINAG, explique que ces résolutions augmentent le nombre de produits autorisés à la vente directe au Tourisme en même temps qu’ils offrent la possibilité pour le producteur de participer à leur commercialisation sans passer par la base de production.

Elle rappelle que depuis le 1°décembre 2011, la Résolution 122 est entrée en vigueur : elle autorise la base productive à commercialiser avec les hôtels et restaurants touristiques en tant que grossiste, les produits agricoles sans processus industriel, le riz de consommation et le charbon végétal.

Avec l’entrée en vigueur, le 21 octobre prochain, des 3 résolutions mentionnées, on met en relation les producteurs, les produits et services et les entités hôtelières sans intermédiaire, comme le demandaient les agriculteurs.
Elle explique que, entre la publication au Journal officiel et le moment de leur application, un temps d’attente a permis que tous ceux qui étaient concernés aient connaissance du choix qu’ils faisaient.

Les produits de la miniindustrie n’ont pas été inclus dans ces directives car les normes internationales et les agences de sécurité des touristes exigent des registres de traçabilité des produits consommés qui ne sont pas réalisés dans toutes les miniindustries du pays.

Concernant la manière dont s’établiront les rapports de vente des produits et services mentionnés , elle a clairement précisé que le contrat est fondamental, comme l’établit la Résolution 137/2013 du ministère du Tourisme et le paiement sera fait par la Maison Financière Fintur SA et les banques.
Les prix fixés par les 2 parties sont en CUP(pesos cubanos), et prend e compte que le volume de produits soit en accord avec le budget. Le prix de vente de chaque produit est fixé en accord entre les 2 parties, stipule l’article 3 de la Résolution.

Pour la transparence des relations de vente entre les 2 parties qui participeront à la réalisation du dispositif, la Résolution émise par le Ministère des Finances et des Prix, définit précisément la procédure financière.

L’article 2 précise que sur les transactions réalisées selon ce procédé, une compensation de 9 pesos cubanos(CUP) pour chaque peso convertible (CUC) sera accordée par les établissements hôteliers et restaurants du secteur touristique pour le paiement des produits et services vendus directement par les agriculteurs.

Un marché très exigeant

Teresa Suarez met en valeur comme processus d’identification et socialisation des 2 parties les 22 mois d’essai de la Première Résolution qui facilite la commercialisation des coopératives en forme directe.

Le nombre de bases productives sous contrat a diminué depuis le début de la réalisation mais les ventes ont augmenté. Au début, très enthousiastes, de nombreuses coopératives ont pris des contrats sans être certaines d’être prêtes aux exigences de ce secteur du marché qui requiert une très grande qualité.

Quand les normes ont été posées, celles qui n’étaient pas en condition de répondre aux normes de qualité et variété ont été décantées et seules sont demeurées les plus compétentes, surtout celles qui ont adapté leur production aux nécessités de ce secteur.

De janvier à août, 187 coopératives ont participé aux ventes directes, elles ont signé 403 contrats , 249 avec des hôtels, 61 avec des restaurants, en particulier avec le réseau Palmares.

Durant le mois d’août, 713 tonnes de produits ont été vendues, la moyenne mensuelle oscille entre 600 et 800 tonnes. De janvier à août, la somme de 17 700 000 pesos cubains a été réalisée contre 7 339 000 l’année précédente.
Les provinces qui ont consolidé la commercialisation directe sont La Havane et Matanzas pour diverses raisons mais aussi parce que les producteurs ont adopté la culture de la qualité, qui doit s’élargir à tous les marchés sans exclure les marchés d’Etat.