CUBA ET LES OBJECTIFS DU MILLENAIRE

Partager cet article facebook linkedin email

Quand en l’an 2 000, l’ONU se traça des objectifs pour engager les dirigeants mondiaux à lutter pour un monde meilleur, un petit archipel des Caraïbes était déjà avantagé en la matière, grâce à une Révolution qui, depuis le 1° janvier 1959 a eu comme drapeau produire le développement social.

Le fait que Cuba soit soumise depuis plus de 5 décennies à une politique hostile comme le blocus économique, financier et commercial imposé par la plus grande puissance de la planète, n’a pas été un obstacle pour impulser des politiques d’inclusion sociale dont le centre a toujours été l’être humain.

Quand l’engagement social est ce qui compte le plus.

Par Laura Becquer Paseiro pour le quotidien cubain GRANMA traduit par Françoise LOPEZ et publié sur le blog Cubasifranceprovence.

La campagne anti-cubaine est tellement énorme que certains voient avec incrédulité le fait que la Plus Grande des Antilles fait partie des pays qui ont atteint la majorité de ce qu’on appelle les Objectifs de Développement du Millénaire (ODM) dont l’ONU attendait l’accomplissement pour 2015.

Ce qui pourrait être qualifié d’utopie par certains a toujours été une réalité pour les Cubains. Les propositions des 8 ODM :

  • Eradiquer la pauvreté extrême et la faim
  • Atteindre l’enseignement primaire universel
  • Promouvoir l’égalité entre les sexes et l’autonomie de la femme
  • Réduire la mortalité infantile,
  • Améliorer la santé des mères
  • Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d’autres maladies
  • Garantir la soutenabilité du milieu ambiant
  • Susciter une association mondiale pour le développement

mettent en évidence que ceux-ci sont des emblèmes des conquêtes que nous avons faites pendant 54 ans.

Cuba est un des pays signataires de la Déclaration du Millénaire et à seulement 2 ans de la date fixée par l’ONU, elle a accompli plusieurs ODM complètement, selon le plus récent Rapport National sur l’accomplissement des Objectifs dans le pays.

A son tour, le rapport présenté par Cuba le 1° mai comme faisant partie de l’Examen Périodique Universel (EPU) du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies indique que l’archipel se situe parmi les 50 nations qui ont la plus forte proportion de personnes âgées de 60 ans ou plus (un peu plus de 18%), comme résultat de la politique de développement social et des Droits de l’Homme dont jouissent ses citoyens, avec une espérance de vie de 77,97 ans en moyenne.

Le rapport signale qu’en 2012, le taux de mortalité infantile a été de 4,6 pour 1 000 naissances vivantes, le plus bas en Amérique Latine et la mortalité maternelle de 21,5 pour 1 00 000, parmi les plus bas au niveau international. Dans le texte, on souligne que le pays a approfondi la recherche de vaccins pour le virus du choléra, de la dengue et du VIH. Ainsi, il indique que ces dernières années, le programme national contre le SIDA a obtenu de nombreux succès, la mortalité et les diagnostics tardifs ont diminué, la survie des personnes sous traitement a augmenté et la transmission de la mère à l’enfant de la syphilis et du VIH est toujours pratiquement éliminée.

Cela est possible, de plus, à cause de l’accès universel et gratuit à la santé publique dont jouissent les Cubains indépendamment des difficultés financières et des insatisfactions subjectives. De même, le Programme de Vaccination garantit une des plus larges couvertures d’immunisation dans le monde, pour la prévention d’au moins 13 maladies.

Au sujet de la prise de pouvoir des femmes, on constate que la nomination des femmes à des charges publiques avance et que pour la première fois, deux femmes occupent des vice-présidences du Conseil d’Etat tandis qu’une troisième assume la vice-présidence du Parlement. Les députées occupent presque 49% des sièges au parlement. Les Cubaines atteignent 42,4% des postes de direction et dépassent les hommes en ce qui concerne la force professionnelle et technique (65,6%).

D’autre part, la rapport 2011 de l’UNESCO reconnaît le haut niveau d’éducation de la nation caribéenne et la situe au 14° rang mondial dans son Indice de Développement de l’Education pour Tous.

De même, bien qu’avec ses limitations économiques, l’archipel encourage la solidarité internationale dans le contexte de la coopération Sud-Sud. Le pays met également l’accent sur la soutenabilité du milieu ambiant, souvent lésé par les indisciplines sociales.

Les chiffres parlent de tout ce que nous avons atteint en ces années de Révolution, en particulier si on tient compte de la situation de Cuba avant 1959. Par exemple, la mortalité infantile dépassait les 42 morts pour 1 000 naissances vivantes et l’espérance de vie atteignait à peine 58 ans. Le Bureau National des Statistiques indique, de plus, que 57% de la population était analphabète.

Malgré ces succès, Cuba travaille pour accomplir le reste des objectifs ainsi que pour améliorer les indicateurs de ceux qui ont été atteints depuis plusieurs années. Cependant, pour d’autres pays du globe, 2015 est une date lointaine. Actuellement, quelques 842 millions de personnes ont faim dans le monde, selon un rapport du FAO, le Fonds International de Développement Agricole et du PMA. Au sujet de la pauvreté, le scénario continue à être alarmant avec 1 200 millions de personnes qui vivent dans l’extrême pauvreté dans le monde entier.

D’autre part, 774 millions de personnes sont analphabètes. Si la tendance se maintient, en 2015, il y aura dans le monde 743 millions d’adultes et 98 millions d’enfants analphabètes, suggère l’UNESCO.

Dans ce scénario complexe émerge l’exemple de Cuba, un pays soumis non seulement à une guerre économique qui lui a déjà coûté 1 billion 157 327 millions de dollars mais aussi l’objet d’agressions terroristes et de campagnes médiatiques qui manipulent la réalité dans l’intention de la discréditer.

( « Granma » 8 octobre 2013

traduction Françoise Lopez)