Promotion de l’écotourisme à Cuba

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La 9e Rencontre internationale de Tourisme de nature Turnat 2013, qui s’est tenue dernièrement dans la province de Granma, a confirmé la volonté des institutions concernées par ce type de tourisme, de faire connaître les nombreuses richesses naturelles de l’Île.

Organisée tous les deux ans par les ministères du Tourisme, de la Science, de la Technologie et de l’Environnement et par l’Entreprise nationale pour la protection de la Flore et de la Faune, la Rencontre a accueilli plus d’une centaine de spécialistes de l’écotourisme, parmi lesquels des tours opérateurs, des journalistes et des responsables de chaînes hôtelières et d’agences de voyage argentines, brésiliennes, mexicaines, canadiennes, allemandes, françaises, italiennes et britanniques.

Capacité de Cuba de promouvoir l’écotourisme

La nature a été généreuse avec Cuba en la dotant d’une flore et d’une faune spécifique. Du fait de sa position géographique, sa configuration allongée et étroite, sa structure géologique et son isolement, les spécialistes estiment que Cuba est le pays insulaire à la plus grande diversité d’espèces.

Cette richesse dispersée dans tout l’archipel (composé de 4 195 petites îles et cayos) est protégée par l’État cubain grâce à des espaces, comme des Refuges de faune, des réserves écologiques et des Parcs nationaux, qui ont été créés après le triomphe de la Révolution.

Même si depuis plusieurs années le tourisme vert s’est développé, il est encore loin d’être exploité pleinement. Le soleil et la plage restent l’attrait principal pour les visiteurs étrangers, en particulier Varadero, pôle touristique par excellence, non seulement pour ses plages aux eaux transparentes et au sable blanc, mais aussi parce qu’il est le plus vanté par la publicité. Par contre, la promotion des magnifiques paysages cubains n’a rien de comparable avec celle dont bénéficient les destinations touristiques de soleil et de plage.

Cuba possède des sites exceptionnels. Il n’est pas question de réaliser un tourisme massif, complètement incompatible avec ce mode de tourisme, cependant il est nécessaire d’augmenter les offres, pour lesquelles de petites infrastructures doivent être créées. Les amoureux de la nature ont besoin avant tout d’un guide qualifié qui leur montre l’immense variété d’insectes et de mollusques endémiques de l’Île, et toute la diversité de la faune et de la flore.

Ceci est réalisable, même si Cuba n’est pas épargnée par la difficile situation économique que vivent la majorité des pays européens et d’autres pays dans le monde.

« Je crois à la capacité de Cuba de promouvoir l’écotourisme. Son endémisme, reconnu comme unique, la place dans une position tout à fait spéciale pour attirer des amateurs de cette forme de tourisme », a déclaré Marta Baez Rojaz, présidente de l’Association des Consultants de tourisme et de Conservation du Costa Rica, et une des conférencières de l’événement.

« Le grand atout de Cuba, c’est son endémisme. Être un archipel fait qu’elle a une ressource absolument unique : elle possède un trésor, mais il y a beaucoup à faire avant de l’ouvrir au tourisme, car nous travaillons avec des ressources très flexibles et très délicates. Il faut posséder une information technique et la capacité de décider comment le faire, tout en ayant bien claires les limites du moment, du nombre de personnes et dans quelles conditions se fera l’accueil afin de ne pas perdre la compétitivité. C’est pourquoi, je suis convaincue de votre réussite dans l’écotourisme », a-t-elle déclaré.

Selon des sources officielles, le tourisme de nature a rapporté plus de 20 millions de dollars en 2012, même s’il ne représente que 4% des touristes.

En 2015, le 10e TURNAT sera dédié à Pinar del Rio. Souhaitons qu’à ce moment-là, les offres de tourisme vert seront plus nombreuses.

Source : Granma International