Le monde a voté massivement contre blocus à Cuba i

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L’Assemblée Générale des Nations Unies a rejeté aujourd’hui, pour la vingt deuxième occasion consécutive, le blocus de Washington à Cuba.

Avec 188 voix pour, deux contre (États-Unis et Israël) et trois
abstentions, a été approuvé la résolution présentée par l’île : « Nécessité
de lever le blocus économique, commercial et financier imposé par les
États-Unis contre Cuba ".

M. Bruno Rodriguez Parrilla, Ministre des affaires étrangères de Cuba. Il a rappelé les objectifs du blocus imposé à Cuba, exprimé en 1960 par l’ancien Secrétaire d’État adjoint, M. Lester Dewitt Mallory selon lequel, il fallait « le désenchantement et la désaffection basés sur l’insatisfaction et les difficultés économiques…il faut mettre en pratique au plus vite tous les moyens possibles pour affaiblir la vie économique de Cuba….en refusant à Cuba de l’argent et des livraisons afin de réduire les salaires nominaux et réels, de provoquer la faim, le désespoir et le renversement du Gouvernement

Cuba : LE MONDE CONDAMNE UNE INJUSTICE

Nations Unies – La communauté internationale a ratifié ce mardi lors de l’Assemblée Générale de l’ONU l’isolement des Etats-Unis dans son application du blocus économique, commercial et financier contre Cuba.

Ce forum, qui réunit les 193 pays membres des Nations Unies a approuvé une nouvelle résolution sur la nécessité de mettre fin au siège de Washington, un document soutenu par 188 pays, avec le vote contre des Etats-Unis et d’Israël et l’abstention de la Micronésie, de Palau et des Iles Marshall.

Avant le vote du projet de résolution, la Communauté des Etats Latino-américains et Caribéens (CELAC) et les pays du Marché Commun du Sud (MERCOSUR) ont dénoncé le fait que le blocus ne respecte pas les principes de la Charte des Nations Unies et du Droit International.

PL informe qu’au nom de la CELAC, le Chili a appelé les pays membres à ajuster ses actions nationales et internationales aux droits, aux obligations et aux principes consacrés dans ce document.

Le Venezuela, qui parlait au nom des nations membres du MERCOSUR, a considéré que le blocus viole aussi le principe d’égalité entre les Etats et la non-ingérence dans les sujets internes.

A son tour, Delano Bart, représentant permanent de San Cristobal et Nieves devant les Nations Unies, a considéré au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) que le coût social, économique et humanitaire du siège étasunien est devenu de plus en plus important.

Le représentant permanent assistant de Chine devant l’ONU, Wang Min, a exhorté les Etats-Unis à mettre fin aussi vite que possible au blocus et a dénoncé le fait que cette mesure affecte aussi les interactions économiques, commerciales et financières normales entre Cuba et d’autres pays, parce qu’il sape les intérêts et la souveraineté de pays tiers, rapporte Xinhua.

Le vice-représentant permanent de Russie devant les Nations Unies, Dimitri Maximichev, a déclaré que cette politique de Washington est une réminiscence de la Guerre Froide.

Pour sa part, le représentant algérien, Mourad Benmehidi, a rappelé que son pays a toujours condamné l’imposition de lois extra-territoriales et d’autres formes de coercition économique et commerciale.

Le blocus de Cuba ne sert aucun but juste, c’est une anomalie anachronique injustifiée, a déclaré à son tour le représentant de l’Organisation pour la Coopération Islamique, Roble Olhaye et il a souligné que cette sanction unilatérale des Etats-Unis contribue à empêcher les aspirations de développement du peuple cubain.

Mohammed Adeeb, membre du Parlement indien et de la délégation de son pays devant l’ONU a exigé l’arrêt immédiat de cette politique hostile qu’il considère comme une mesure extra-territoriale et contraire à l’opinion mondiale. Il a précisé qu’elle affecte cuba du point de vue économique et lui refuse l’accès à des technologies nécessaires pour le développement.

Cuba dément les justifications des Etats-Unis.

Le chancelier cubain, Bruno Rodriguez , a exercé le droit de réponse après la conclusion de l’explication du vote des pays et a réfuté les critères présentés par Ronald Godard, conseiller principal de la zone pour les Sujets de l’Hémisphère Occidental des Etats-Unis, qui a attribué la posture de son pays à l’intérêt supposé de « soutenir les Cubains dans leurs aspirations ».

Monsieur Godard ment quand il dit que les Etats-Unis promeuvent les droits de l’homme sur l’île parce que le blocus est une violation massive, flagrante et systématique de ces droits et un acte qu’on qualifie de génocide, a affirmé Rodriguez Parrilla cité par PL.

Il a rejeté, de plus, des arguments brandis par Godard sur une soi-disant assistance humanitaire et un accès à internet. A ce sujet, il a dénoncé le fait que les éléments présentés devant l’Assemblée Générale se réfèrent en réalité à des ressources destinées par Washington à la déstabilisation, à la subversion et à la politique de changement de régime à Cuba.

Rodriguez Parrilla a appelé instamment les Etats-Unis à laisser tomber le double critère et le mensonge.

(source « Granma » 30 octobre 2013

traduction Françoise Lopez)

Etats-Unis : ISOLEMENT ABSOLU ET DISCREDIT MONDIAL

  • 188 pays ont soutenu la résolution de condamnation du blocus. Seuls ont voté contre les Etats-Unis et Israël. La Micronésie, les Iles Marshall et Palau se sont abstenus.
  • Le Gouvernement de Cuba, comme expression de sa volonté de paix et de cohabitation respectueuse réitère ses dispositions à avancer vers la normalisation des relations bilatérales et ratifie ses dispositions à établir un dialogue sérieux, constructif, dans des conditions d’égalité et de complet respect de notre indépendance.
  • Cuba est l’unique destination de la planète interdite aux citoyens étasuniens. Le fait que, dans ce domaine, les citoyens nord-américains ne soient pas égaux devant la loi selon qu’ils sont ou non d’origine cubaine, est un sujet constitutionnel important.
  • Les Etats-Unis ne sont pas un partenaire commercial de Cuba comme l’affirment de façon éhontée leurs représentants.
  • Les sanctions restent intactes et s’appliquent dans toute leur rigueur.
  • Le siège économique s’est resserré et son impact est présent dans les carences et les difficultés dont souffre la famille cubaine.
  • Le Président Obama pourrait utiliser ses larges possibilités constitutionnelles, même sans passer par le Congrès, pour générer une dynamique qui change la situation.
  • Pendant le gouvernement du président Obama, le blocus a été durci.
  • Il faudrait faire prévaloir le dialogue, la négociation, au bénéfice des deux peuples et des relations hémisphériques.

(source « Granma » 30 octobre 2013
traduction Françoise Lopez de CUBA SI PROVENCE