Cuba s’invite au théâtre de Grammont à Montpellier, les 6, 7, 8 et 9 novembre...

Date de l'événement :
Mercredi 6 novembre 2013 - 20h30
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Spectacle théâtral unique en son genre…

Une semaine avant les cinq représentations exceptionnelles de "Cubana Soy", Sylvie Golgevit, créatrice d’Ecume (Ensemble Choral Universitaire de Montpellier,ndlr) en 1996 et directrice artistique sur ce proiet et Gaëtan Guérin, metteur en scène, présentent ce spectacle théâtral unique en son genre…

Montpellier Politique : Vous présentez dans quelques jours, "Cubana Soy", au Théâtre de Grammont. Ce spectacle est tiré du roman "Tropique des silences" de Karla Suarez. Comment avez vous choisi ce texte-là ?

Sylvie Golgevit : Je faisais des recherches sur la musique cubaine depuis quelques temps. Depuis la création d’Ecume en 1996, j’essaie systématiquement d’inclure dans chacun de nos projets, une part plus ou moins importante de littérature. Là, j’ai contacté Marie-Josée Castaing, qui est enseignante sur Montpellier. Elle connait très bien Cuba. C’est elle qui m’a conseillé cette auteure, Karla Suarez. Je ne connaissais absolument pas. J’ai donc suivi son idée. J’ai trouvé ce roman, "Tropique des silences" puis j’ai contacté l’auteure. Les choses se sont progressivement mises en place . J’ai ensuite contacté Gaëtan au printemps dernier.

Gaëtan Guérin : Effectivement, quand Sylvie m’a contacté, je connaissais déjà le sérieux du travail qu’elle fait avec Ecume. J’ai immédiatement accepté de travailler sur ce projet. J’ai lu "Tropique des silences". J’ai compris qu’effectivement, ce texte était adaptable au théâtre. On en a parlé avec Sylvie. On s’est mis d’accord sur un spectacle qui n’excèderait pas les quatre vingt dix minutes sur scène, afin de ne pas provoquer la fatigue, la saturation des spectateurs. Ensuite, il m’a fallu inclure dans mon travail de mise en scène, les séquences que la troupe avait déjà travaillé de son côté. Et petit à petit, tout s’est mis en place.

M.L. : Mais, pour travailler à partir d’un roman, il faut d’abord, l’accord de l’écrivain, normalement, non ? Comment cela s’est passé ? Vous avez pu la rencontrer ? Vous avez négocié les droits avec elle ? avec son éditeur ?

S.G. : J’ai discuté avec Karla Suarez en février dernier à propos de notre projet. Elle a immédiatement donné son accord, elle a été particulièrement enthousiasmé par tout ce que j’évoquais. Et depuis, cela n’a absolument pas varié. Elle n’assiste pas aux répétitions que l’on fait. Elle ne veut rien savoir de ce que l’on fait. Elle a hâte de découvrir la représentation et sera présente, le vendredi soir, normalement. Elle nous fait entièrement confiance et on a pu travailler librement sur son texte. C’est quelque chose d’extrêmement agréable.

Sylvie Golgevit (à droite) et Gaëtan Guérin, ce mercredi 30 octobre à Montpellier.

M.L : Une fois l’accord de l’auteure acquis, il a fallu commencer les répétitions avec l’ensemble de la troupe . Comment cela se passe ?

G.G : C’est un vrai défi. On a commencé les répétitions depuis plus de six semaines, tous les week-ends. Il y a 39 personnes sur le plateau (4 musiciens, 1 chef musicien, 1 comédienne professionnelle et 33 choristes/acteurs-chanteurs, ndlr). Excepté durant un court moment, ils sont tous sur scène, absolument tous. Il faut gérer cela au mieux. C’est un travail très prenant Je me dois de faire un équilibre de masse pour fluidifier autant que possible le déroulement du récit. Il fallait apporter une certaine fluidité sur l’ensemble du spectacle.

"On joue les montagnes russes de l’émotion, dans cette histoire-là"

M.L. : Comment présenteriez-vous cette pièce, en quelques mots ?

S.G. : Le roman constitue une base de travail intéressante. Tout se déroule à La Havane, donc l’histoire de Cuba est omniprésente dans la pièce, mais en filigrane. En plus, l’écriture de Karla (Karla Suarez, l’auteure de "Tropique des silences", ndlr) est naturelle, percutante, avec beaucoup d’humour…

G.G. : C’est une histoire dramatique mais qui ne tombe jamais dans le pathos. On joue vraiment les montagnes russes de l’émotion, dans cette pièce-là. Plusieurs fois, on pourrait sombrer dans la tristesse, mais, par une pirouette, une simple phrase, on continue. L’histoire rebondit. C’est une histoire humaine universelle.

S.G. : C’est un projet aussi prenant que passionnant, vraiment. Tout cela permet d’ouvrir autant que possible la culture musicale cubaine, de briser les barrières culturelles, mais, aussi d’enrichir cette musique avec d’autres domaines comme le théâtre. C’est une belle aventure humaine !

Infos pratiques : Représentations les 6, 7 et 8 novembre à 20h30. le samedi 9 novembre à 15h et 20h30.

Lieu : Théâtre de Grammont (parking voitures gratuit, Tram 1 station Odysséum puis navettes en bus n°9 direction "Grammont").
Billeterie : 06.72.76.47.70.
Tarifs : 17€
10€ : demandeurs d’emploi, personnes vivant du RSA, personnes de moins de 18 ans.
5€ : Enfants de moins de 12 ans, titulaires du Pass’Culture,
Présentation du roman de Karla Suarez : http://www.editions-metailie.com/fiche_livre.php?id_livre=829

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