Quand Fidel Castro fit le premier pas vers le président Bill Clinton.

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Nous nous permettons de publier à nouveau cet excellent article, d’histoire, rédigé par notre ami et collaborateur Michel Porcheron.
Les rencontres publiques hors du commun entre deux dirigeants politiques que tout oppose, a fortiori quand elles ne dépassent pas 60 secondes, ne sont pas forcément des moments où tout bascule ou qui annoncent que tout basculera. Elles peuvent avoir certes une très forte portée symbolique. Dans l’immédiat, dans l’instant même, à l’heure d’internet et succédanés, ce sont d’abord leurs images et vidéos qui leur donnent cette importance planétaire, confirmée ou démentie quand se dérouleront les choses sérieuses, généralement autour d’une table et à huis clos.

Les exemples seraient multiples. « Il y a des exemples de tout », disait Paul Valéry. La photo Obama-Raul Castro est historique, car c’est la première, elle est de conjoncture, la cérémonie d’hommage au géant Nelson Mandela.

Sans vouloir les comparer, les époques ne sont plus les mêmes, la poignée de main à Soweto, aujourd’hui et jusqu’à preuve du contraire, n’est pas plus ni moins historique que celle entre Fidel Castro et William « Bill » Clinton en septembre 2000 au siège de l’ONU à New York. Les seules vraies données historiques sont que plus de treize ans ont passé, soit plus de 13 ans supplémentaires d’embargo US contre Cuba et que Barack Obama, en fonction depuis le 20 janvier 2009, réélu le 6 novembre 2012, n’a plus que trois ans devant lui pour effacer plus de 50 ans de discriminations à l’égard de son voisin. S‘il y parvient, la poignée de main à Soweto gagnerait alors le qualificatif d’ « historique », comme journée fondatrice de relations enfin normalisées.
En attendant, retour – anecdotique- à septembre 2000, à New York, quand Fidel Castro fit le premier pas à la rencontre de Bill Clinton.

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