Cuba et les États-Unis ont repris leur dialogue sur la politique migratoire

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Cuba et les États unis, sans relations diplomatiques depuis un demi-siècle, ont repris leur dialogue sur la politique migratoire pour discuter de leurs accords conclus en 1994 et 1995, ont indiqué à l’AFP les deux parties.

La politique américaine encourage l’immigration illégale !

Les discussions, font suite à un premier cycle d’entretiens en juillet 2013 à Washington.

La réunion des deux délégations, emmenées par le sous-secrétaire d’État pour les Amériques Edward Alex Lee et la directrice du département États-Unis du ministère cubain des Affaires étrangères Josefina Vidal, « s’est déroulée dans une ambiance de respect mutuel », a indiqué de son côté le ministère cubain des Affaires étrangères.

Les délégations ont notamment étudié « les mesures prises par les deux parties pour faire face à l’émigration illégale et le trafic d’émigrants », selon La Havane.

« Ces phénomènes ne pourront être éradiqués tant que subsistera la politique de +pieds secs-pieds mouillés+ et les arrivées illégales de citoyens cubains sur le sol américain », a ajouté le ministère.

La loi américaine prévoit que tout Cubain qui met le pied en territoire américain peut bénéficier d’un visa de séjour, tandis que ceux qui sont interceptés en mer sont renvoyés à sur l’île communiste.

Cette politique surnommée « pieds secs-pieds mouillés » encourage notamment l’immigration illégale de Cubains qui tentent de traverser le détroit de Floride sur des embarcations de fortune, selon La Havane.

En vertu des accords passés dans les années 90 entre les deux pays, près de 40 000 Cubains émigrent légalement chaque année aux États-Unis, où vivent 1,5 million de Cubains et leur descendance.

« Avec ces accords, les deux gouvernements s’engagent à promouvoir une émigration sûre, légale et ordonnée entre Cuba et les États-Unis », a rappelé mardi un porte-parole américain à Washington, en soulignant que les nouvelles discussions ne signifiaient pas une modification de la politique américaine à l’égard de Cuba et de son régime communiste.

Ces discussions se sont ouvertes après la mise en place en janvier 2013 d’une nouvelle loi migratoire cubaine qui dispense les candidats aux voyages à l’étranger d’une autorisation préalable, comme c’était le cas depuis un demi-siècle.