Les mauvais exemples de Cuba

Partager cet article facebook linkedin email

Un article d’Eduardo GALEANO Traduit par Mireille Tixe Cobian

Eduardo Galeano est un célèbre écrivain et journaliste uruguayen. Arrêté, exilé, menacé par des « escadrons de la mort », il a vécu en Europe avant de retourner en Uruguay en 1985.

Son oeuvre la plus connue, « Les veines ouvertes de l’Amérique latine » , est un acte d’accusation contre l’exploitation de l’Amérique latine par les puissances étrangères depuis le XVe siècle. Chavez avait publiquement offert ce livre à Obama lors du sommet des Amériques, à Trinidad-et-Tobago en avril 2009.

La Révolution cubaine vient d’avoir 55 ans. Et elle continue à être un des processus politiques les plus attaqués et calomniés. L’écrivain Eduardo Galeano explique pourquoi.

« Dans un monde où la servilité est une grande vertu, il devient rare d’entendre la voix de la dignité que représente Cuba. Cette révolution, punie bloquée, a réalisé bien moins que ce qu’elle voulait mais bien plus que ce qu’elle pouvait. Et elle continue à commettre la folie dangereuse que les êtres humains ne sont pas condamnés à l’humiliation des puissants de ce monde »

Les mauvais exemples qu’offre Cuba sont les causes de tant de calomnies et de campagnes médiatiques.

Des milliers de médecins cubains ont sauvé des vies dans des dizaines de pays du Tiers Monde, pendant que ceux qui aujourd’hui la calomnient envoyaient dans ces pays ses taNks et ses marines.

Grâce à la solidarité de Cuba- et aussi du Vénézuela-plus de trois millions et demi de personnes ont retrouvé la vue dans 34 pays d’Amérique latine, Caraïbes et Afrique. Et presque huit millions dans 29 pays ont été alphabétisées.
De plus, dans les universités cubaines, 21000 étudiants de 122 pays, les Etats Unis inclus, ont été formées gratuitement, sans absolument rien demander en échange.

Ainsi que le dit Eduardo Galeano, « la révolution cubaine, œuvre de ce monde, est sale de la boue humaine et c’est justement pour cela qu’elle continue à être contagieuse »
.
Cette capacité de contagion est ce que, définitivement, ne supportent pas ceux qui dirigent les centres de pouvoir économique et politique et ses moyens de propagande. Qu’ils continuent à le supporter encore 55 ans !