LES CUBAINES EN CONGRÈS

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Pour une culture de l’égalité

YENIA SILVA CORREA

LES 7 et 8 mars prochains, aura lieu à La Havane le 9e Congrès de la Fédération des femmes cubaines (FMC), auquel devraient participer 400 déléguées et invitées étrangères.

Depuis le mois d’août 1960, la FMC met en œuvre des politiques destinées à garantir la pleine participation des femmes dans toutes les sphères de la société. Depuis sa création jusqu’en 2007, cette organisation a été présidée par Vilma Espin, une combattante de la première heure dans la Sierra Maestra. Actuellement, la FMC regroupe plus de quatre millions de femmes, et réalise un travail important auprès des jeunes, qui représentent plus de 30% de ses membres.

À ce sujet, Teresa Amarelle Boué, secrétaire générale de l’organisation, a répondu aux questions de Granma International.

Quel sera le thème central du Congrès ?

Notre Congrès se réunira en trois commissions principales, qui discuteront des valeurs que nous défendons, du travail de prévention et de prise en charge sociale que se doit d’assurer la Fédération dans le contexte actuel, en se fondant sur une culture d’égalité, sur la vie interne de l’organisation et comment continuer à renfoncer le militantisme dans le pays.

Ce qui distingue ce congrès des précédents ?

Chaque congrès doit être le reflet de l’époque dans laquelle il se tient. Celui-ci intervient dans le cadre de la remise à jour de notre modèle économique, c’est pourquoi, la participation des femmes à toutes les activités de la vie économique, politique et sociale du pays doit jouer un rôle déterminant, et c’est-là l’un des sujets à débattre afin de mieux nous adapter aux conditions actuelles.

Que reste-t-il à faire ?

Il nous reste infiniment de choses à faire, même si la FMC a beaucoup travaillé depuis le début, notamment en obtenant l’inscription de nos droits dans la Constitution et dans tout le système législatif du pays.

Je suis très satisfaite des progrès réalisés par les femmes cubaines. Dans toute la vie économique, politique et sociale, elles se signalent par leur accès à l’emploi, leur niveau culturel, leur dynamisme, leur dévouement, leur fermeté, leur loyauté et leur fidélité. Nous avons l’exemple de Vilma, de Celia Sanchez et de bien d’autres qui se sont battues pour qu’aujourd’hui nous puissions bénéficier de tous ces droits.

Quelles sont les insatisfactions actuelles ?

Nous devons principalement faire en sorte que toutes les femmes de la Fédération participent au travail de leur délégation, que notre organisation devienne une nécessité pour les femmes, qu’elles y trouvent toujours une réponse à leurs inquiétudes.

Nous avons réussi à intégrer beaucoup de jeunes. Renforcer le militantisme et le travail au sein de la délégation, et transformer la délégation en structure fondamentale figurent parmi nos défis, car c’est à partir de là que nous pourrons approfondir le sens de notre action dans la société.