Vers la fin de la double monnaie...

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Un article de Radio Havane Cuba édité par Michelle Claverie.

Marino Murillo, vice président du Conseil des Ministres a déclaré que l’unification monétaire à Cuba est irréversible. Il a assuré que l’économie nationale restera socialiste et que l’État en aura la suprématie. Il a signalé qu’il faut construire une société prospère et soutenable pour pouvoir couvrir les besoins de la population et avancer dans le développement du pays. Il a signalé que pour répartir les richesses il faut d’abord en produire.

Il a insisté sur le fait que le travail est appelé à être la principale source de revenus de la famille.

Marino Murillo assure que l’unification monétaire à Cuba est irréversible

Marino Murillo, qui préside la Commission d’implémentation des grandes lignes de la politique économique et sociale, adoptées par le Congrès du PCC a fait savoir que cette année et en 2015 il faudra faire face à des problèmes plus complexes comme la double monnaie et la restructuration monétaire.

Prenant la parole à la séance plénière de vendredi du 20è Congrès de la CTC, la Centrale des Travailleurs de Cuba, auquel ont assisté 1200 délégués Marino Murillo a donné une information détaillée sur la mise en application de 313 grandes lignes.

"Actuellement nous avons à Cuba deux monnaies et deux politiques de change, situation qu’il faut résoudre- a déclaré Marino Murillo, faisant référence à l’existence du peso cubain et du Peso convertible, la devise qui circule à l’intérieur du pays.

Marino Murillo a admis que l’unification monétaire ne va pas résoudre les problèmes de l’économie , mais l’augmentation de la production. Il a signalé que le pays continue d’importer un grand nombre d’aliments dont 50% pourraient être produits dans le pays.

Marino Murillo a signalé que la propriété sociale sur les moyens de production n’entre pas en contradiction avec d’autres formes de propriété non étatique comme le prouve l’existence de 447 000 travailleurs indépendants. Il a précisé :

« Nous sommes tous co propriétaires des moyens fondamentaux de production, de telle sorte que nous sommes tous en conditions d’égalité en ce qui concerne les besoins vitaux pour la vie. Nous avons tous le droit à la santé et à l’éducation gratuite, mais le niveau de vie et le niveau de satisfaction des besoins devra dépendre du travail apporté, c’est un concept que nous sommes en train de récupérer dans le cadre de l’actualisation de notre modèle économique. »

Il a signalé qu’il faut changer beaucoup de choses. Il a avoué que le manque de facultés de l’entreprise étatique socialiste à l’heure actuelle, l’empêche d’être efficace.

« Elle manque d’autonomie, de faculté, d’accès à temps aux ressources minimales pour produire. C’est pour cela que ce système d’entreprises traverse des difficultés à l’heure actuelle. Le problème ne se trouve pas dans la relation de propriété, mais dans la façon de rendre efficace cette propriété. Nous sommes les propriétaires des moyens de production, nous devons les faire produire efficacement ».

Se référant au rythme de croissance du PIB, Marino Murillo a signalé :

« Cela fait 5 ans, le PIB dépendait essentiellement des services, ces deux dernières années, c’est l’industrie de la manufacture qui connait une croissance, c’est bien. Cela veut dire que nous sommes en train de produire des biens.

EDITÉ PAR MICHELE CLAVERIE