Il n’y a pas de justification aux carences des services de santé

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Article paru dans Juventud Rebelde et traduit par Mireille Tixe Cobian.

Le Ministre cubain de la santé, se livre a un examen critique de la situation des services dans le pays, et formule une série de préconisations afin d’améliorer celle-ci.

Améliorer la qualité des services d’accueil médical ...

Il n’y a aucune justification pour que nos équipements hospitaliers ne réunissent pas les conditions indispensables au séjour d’un patient et son accompagnateur car la fourniture des draps, serviettes, savon, toile verte et mobilier, entre autres, est garantie, et s’il n’en était pas ainsi, les problèmes internes de l’administration seraient en cause.

C’est ainsi que s’est exprimé le docteur Roberto Morales Ojeda, ministre de la Santé publique lors d’un entretien avec la presse nationale lors duquel il a insisté sur la nécessité de travailler à améliorer la qualité des services d’accueil médical que nous offrons et obtenir non seulement la satisfaction des usagers, mais aussi son remerciement à la Révolution qui les met à son service.

Des problèmes concernant l’hygiène, la préparation des repas, la discipline des travailleurs et la disponibilité de linge de lit perturbent souvent le travail du personnel médical, à quoi il faut ajouter l’absence de contrôle des horaires de visite et l’entrée de vendeurs ambulants qui nuisent au bien être des patients et leur famille.

Les moyens consacrés aux besoins des personnes âgées sont prioritaires. Le vieillissement de la population est un phénomène qui nous concerne tous, a-t-il signalé, et il est urgent d’augmenter la disponibilité de fauteuils roulants, cannes, matelas anti escarres, ballons d’oxygène ainsi que la construction de foyers nécessaires dans plusieurs régions.

La nécessité d’acheter des couches ou culottes jetables pour adultes est aussi un point qui nous préoccupe, et dans la mesure du possible, on étudie et analyse les réelles possibilités que nous avons de les produire en plus grande quantité dans le pays.

Nous connaissons les carences matérielles et technologiques dont souffrent encore quelques structures hospitalières et c’est une priorité de les éliminer progressivement, surtout au niveau de l’accueil primaire de santé, les dispensaires et polycliniques où nous devons recevoir ente 70 et 80% de notre population.

Environ 48 millions de dollars seront employés cette année pour l’achat de pièces de rechange qui permettront le fonctionnement d’équipements non disponibles aujourd’hui dans le réseau de polycliniques par exemple où l’on ne travaille pas toujours selon le plan par manque de réactivité et de personnel, appareils cassés ou autres raisons.

Pour l’achat d’appareil de rechange ou l’introduction de nouvelles technologies dans les polycliniques, nous disposerons en 2014 de 43 millions de dollars, a précisé Morales Ojeda, et cela démontre l’intérêt du pays à élever la qualité des services de base d’accueil médical.

Cependant, a-t-il fait remarquer, utiliser les moyens financiers, matériels et humains le plus rationnellement possible et en même temps rendre durable et efficace notre système de santé est aussi une tâche de premier ordre.

Il s’agit d’utiliser davantage la méthode clinique ainsi l’efficacité de notre système de santé serait garantie par l’augmentation du niveau d’activité, c’est-à-dire des services mais avec une diminution des coûts.

Depuis la maison, le quartier, la communauté

Cuba a le taux de mortalité le plus bas de son histoire-4,2- et une diminution du taux de mortalité maternelle de 20 pour 100000 naissances. C’est un des résultats qui met en évidence l’amélioration constante des indicateurs de santé de notre population qui, selon le Ministre, est un des grands défis du secteur.

Le cancer, les maladies cardiovasculaires, les accidents cérébraux continuent à être les 3 premières causes de mortalité et les maladies transmissibles le sont de 1% seulement. C’est pour cela qu’il est important d’élever la culture sanitaire de notre population en ce qui concerne le lavage des mains, le traitement de l’eau et la cuisson des aliments entre autres mesures , pour éviter la prolifération du choléra et des maladies diarrhéiques qui constituent aujourd’hui la seconde cause d’accueil médical dans le pays, a-t-il ajouté.

L’année passée, on a constaté une réduction du nombre de foyers de dengue mais il y a encore des insatisfactions liées à la qualité du travail de contrôle des vecteurs et la participation de la population à l’autocontrôle.

Dans les consultations du médecin de famille (115000 aujourd’hui), on doit rappeler les concepts fondamentaux fixés par Fidel, car c’est là que doit se diriger en premier lieu notre population.

Nous travaillons intensément à l’analyse du système de santé, avec les groupes de santé, pour la garantie des conditions des dispensaires afin que le médecin et l’infirmière de famille continuent à être les gardiens de la santé de la population.

C’est aussi une priorité de simplifier le travail bureaucratique des médecins afin qu’ils puissent se consacrer à leur travail et qu’il n’y ait pas de manque de matériel jetable nécessaire, ni de mobilier, électricité, eau.

Le bon fonctionnement de notre accueil médical primaire de santé, grâce à l’implication des spécialistes qui consultent certains jours, permet que les médecins de garde et les salles des hôpitaux ne soient surchargés de cas qui peuvent être accueillis dans les polycliniques ou soins à domicile.

Morales Ojeda fit remarquer qu’un pourcentage important des ressources du pays sont reçus par les services médicaux cubains en Amérique latine, Afrique et Moyen Orient, entre autres. On compte plus de 50000 collaborateurs dans 66 pays, dont 11430 au Brésil, mais cela n’affecte pas couverture médicale de la population à laquelle contribuent 58000 travailleurs de plus en plus qualifiés.

Antonio Malto , président de l’Union des journalistes de Cuba assistait à cette rencontre et a insisté sur le fait que la qualité du service médical devait aller de pair avec la qualité de l’information qu’on offre à la population dans ce domaine.