Cuba : une île artificielle en danger !

Partager cet article facebook linkedin email

Un article de l’AFP publié par lapresse.ca

Un des sites touristiques les plus visités ...

Le village taïno, reproduisant la vie quotidienne de cette communauté aborigène de Cuba aujourd’hui disparue, est menacé de disparition en raison de l’engloutissement progressif de l’île artificielle sur laquelle il a été reconstitué dans une lagune du sud de Cuba, a affirmé la télévision cubaine.

Centre touristico-culturel, la "Aldea Taina" de Guama avait été construite en 1964 sur une île artificielle dans la lagune du Trésor, à 150 km au sud-est de La Havane. Elle expose notamment une vingtaine de statues de Rita Longa (1912-2000), le plus célèbre des sculpteurs cubains. "Si l’on n’essaye pas de sauver l’île, elle va disparaître avec les années", a affirmé à la télévision cubaine le sculpteur Urbano Bouza, ancien assistant de Rita Longa.

Le projet du village taïno, qui compte également un motel accueillant chaque années des milliers de touristes, avait été lancé par Fidel Castro et Rita Longa, mais, en 25 ans, aucun travail de restauration n’a été entrepris, selon la télévision. "Pour le moment nous avons restauré les statues, mais nous n’avons pas les engins de dragage, la grue et le personnel pour entreprendre le renflouement de l’île artificielle", a expliqué à la télévision Nadiesda Santamaria, la directrice du parc touristique.

Les indiens Taïnos étaient la plus développée des trois communautés aborigènes de Cuba avant l’arrivée des Espagnols à la fin du XVe siècle. Les "conquistadores" et les maladies qu’ils ont importées ont exterminé les communautés indigènes en quelques années.

Le parc Guama, situé dans les marais de Zapata, est un des sites touristiques les plus visités de Cuba, à quelques kilomètres de la baie des Cochons, où une invasion de mercenaires cubains entraînés et financés par la CIA avait été repoussée en avril 1961 par le régime castriste. "Indépendamment de la situation économique du pays, il faut trouver une solution, car le processus d’érosion est irréversible et nous allons tout perdre", a affirmé le sous-directeur du parc, Luis Betancourt.