L’UE et Cuba terminent un premier cycle de négociation "très fructueux"

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Lire également l’article publié par Radio Havane Cuba (http://radiofloridafrances.wordpress.com/2014/05/02/les-negociations-entre-cuba-et-lunion-europeenne-avancent/)

Il met un bémol aux appréications selon lesquelles la délégation ne s’est pas exprimée, laissant supposer que les cubains n’ont pas la même appréciation ...

Ci-après extrait de cet article :Les deux parties ont déclaré que la rencontre initiale de deux jours a atteint l’objectif de tracer la feuille de route et de préciser plusieurs questions d’organisation du processus de dialogue qui se tiendra de façon alterne à La Havane et à Bruxelles.

Il est temps de mettre fin à la position commune des pays européens qui avait été dictée en son temps par le gouvernement espagnol d’Aznar...

Poser les bases d’un accord...

Cuba et l’Union européenne ont conclu à La Havane un premier cycle de négociations "très fructueux" en vue de normaliser leurs relations et laisser de côté la "position commune" européenne qui conditionne leurs relations à la situation des droits de l’homme sur l’île.

"Il y a eu une première réunion très fructueuse, nous avons posé les bases de la négociation" car "à partir des changements internes (à Cuba), s’ouvrent de nouvelles possibilités de coopération", a déclaré mercredi soir à la presse le négociateur en chef européen, Christian Leffler, à l’issue de deux jours de réunions.

Ces entrevues à huis-clos ont pour objectif de poser les bases d’un "Accord de dialogue politique et de coopération".

M. Leffler a ajouté que le thème des droits de l’homme "est un élément du dialogue que nous menons avec Cuba (et) sera aussi un sujet avec un grand potentiel de coopération" bilatérale.

"La +position commune+ est toujours en vigueur en Union européenne, nous le savons tous, et cela ne va pas changer dès le début" des discussions, a poursuivi le négociateur, précisant que la prochaine rencontre aurait lieu dans les prochains mois à Bruxelles.

La délégation cubaine ne s’est pas exprimée.
En 1996, l’UE a adopté une "position commune" à l’initiative du chef du gouvernement espagnol conservateur de l’époque, José Maria Aznar.
Cette "position commune" fait dépendre la coopération européenne avec le régime communiste d’avancées démocratiques, notamment en matière de droits civiques et politiques, ce que La Havane considère comme une "ingérence" dans ses affaires intérieures.

Mais le 10 février, les 28 pays de l’UE ont approuvé l’ouverture d’un dialogue visant à normaliser les relations avec Cuba, officiellement suspendues depuis 2003 et une vague d’arrestations d’opposants, afin d’encourager La Havane à poursuivre les réformes dans le domaine des droits de l’homme.

Plusieurs analystes ont souligné qu’un accord avec l’UE serait très positif pour le gouvernement du président cubain Raul Castro, qui a entrepris ces dernières années une lente ouverture de l’économie cubaine.
Les réformes politiques et économiques à l’oeuvre à Cuba "facilitent les discussions sur les droits de l’homme, point sur lequel il y a encore d’importantes divergences entre Cuba et le bloc" européen, a estimé pour l’AFP Arturo Lopez-Levy, de l’université de Denver (Colorado, Etats-Unis).

La conclusion d’un accord "enverrait un signal clair des progrès cubains vers la construction d’un cadre favorable aux réformes économiques et aux libéralisations politiques en cours sur l’île", a-t-il ajouté.

Cuba est l’unique pays d’Amérique latine n’ayant aucun accord de dialogue politique avec l’UE.
Depuis 2008, une quinzaine de pays de l’UE ont entrepris de manière unilatérale de relancer certains projets de coopération, en marge de la "position commune" de l’UE.