A vous donner la gastroentérite...

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L’hebdomadaire L’express (21-27 mai 2014) s’est vautré dans l’abject, en publiant de larges extraits d’un ixième pamphlet La vie cachée de Fidel Castro, attribué à un ancien garde du corps, qui serait tombé en disgrâce.

Il n’est donc pas étonnant que le ton soit violent, dénigrant, revanchard, et rempli d’accusations tellement outrées qu’elles frisent le ridicule.

Merci à notre ami Jean Ortiz pour cette réplique cinglante aux pavés nauséabonds de l’EXPRESS.

Lire également sa chronique parue dans le quotidien l’HUMANITE :
http://www.humanite.fr/node/533028

RG

L’Express confond la liberté d’informer et le journalisme de caniveau.

On sait que Fidel Castro aime la pêche sous-marine, et qu’il a été victime de 638 tentatives d’assassinat, selon les archives mêmes de la CIA. Dès 1959, la Centrale a tout tenté, les moyens les plus sophistiqués comme les plus farfelus, pour éliminer ce mauvais exemple d’insoumis.

Quoi de plus normal, donc, que Fidel Castro se soit entouré de mille précautions permanentes pour préserver sa vie, et à l’occasion, pour pratiquer son loisir préféré sur un îlot corallien qui ne lui appartient pas, mais a été mis à sa disposition, et sécurisé, par le gouvernement ?

Chacun sait également que Fidel Castro changeait très souvent d’endroit pour dormir (aucun ne lui appartenait), sa traque étant permanente, comme l’ont confirmé les archives de la CIA. Il était pour les Etats-Unis l’homme qu’il fallait absolument abattre.

La revue Forbes s’est déjà essayée en 2003, 2005 et 2006 à le présenter comme l’une des plus grandes fortunes au monde. Elle a dû faire machine arrière, car l’énormité de ses mensonges est aujourd’hui avérée. Par contre, le directeur de la revue, lui, est milliardaire et ami du président Bush.

Le pseudo-scoop de l’Express relève tout simplement de la guerre idéologique ras des pâquerettes contre tous ceux qui ont l’outrecuidance de mettre en cause la domination des Etats-Unis, et de vouloir une société nouvelle anticapitaliste.

Fidel Castro y a consacré toute sa vie, au nez et à la barbe de "l’empire", avec panache et sans enrichissement personnel.

Cuba n’est certes pas un paradis, ni l’enfer que décrit l’Express. Mais elle a résisté pendant plus de 50 ans à l’impérialisme le plus létal.

Ce type de "journalisme" de l’Express ne peut que discréditer ceux qui, par haine, oublient toute éthique professionnelle. L’Express confond la liberté d’informer et le journalisme de caniveau.

Jean Ortiz, universitaire (Pau).