Travail secret à Cuba ... et autres Alan Gross !

Partager cet article facebook linkedin email

Un article sur les activités anti-cubaines d’Alan Gross et de quelques autres. Publié par le blog cartasdecuba et traduit par notre ami Pierre Viallet.

Alan Gross n’était pas le seul...

Havana Times par Tracey Eaton

Les autorités cubaines ont arrêté l’américain Alan Gross en 2009 lors de son cinquième voyage sur l’île après avoir essayé de créer un réseau de points d’accès à internet.

Evidemment Gross ne fut pas le seul arrêté à cuba pour réaliser une mission pour le gouvernement des EU.

Selon une source bien informé, qui ne voulait pas être identifiée, Jeffrey Robert Kline, fondateur de la Fondation Self Reliance, vint à cuba pour tester des téléphones cellulaires et d’autres dispositifs sans fil pour un sous traitant qui travaillait pour les EU.

Les agences gouvernementales ont fait appel à Kline, considéré comme un audacieux, dit la source, sous anonymat. Ils le contactèrent pour faire des choses que d’autres ne voulait pas faire.

Kline , 64 ans n’a pas pu être contacté pour s’exprimer.

En février dernier, il a écrit au sujet d’un projet réalisé par l’équipe des dirigeants de Radiodiffusion(voir la disparition incroyable du contrat de 450 mille dollars).

La DAI, une compagnie de développement international avec siège à Bethesda (Maryland) avait embauché Gross pour qu’il se rende à cuba et configure des points d’accès à internet.

L’agence de Etats Unis pour le développement international, a financé la DAI pour un "projet de démocratie" destiné à saper le gouvernement socialiste de cuba.

Gross a continué son affaire en silence, selon la source bien informée, mais Kline la tenait publique en posant des cellulaires n’importe où.

Version des faits selon la source :

Kline et d’autres employés de la fondation (Self Reliance) avait amené à cuba quelques 50 mille dollars en équipements de communication incluant un téléphone satellitaire.

Les autorités cubaines confisquèrent quelque uns de ces dispositifs et arrêtèrent rapidement un des employés.Le reste des employés entendit parler de rumeurs disant que la police cherchait un américain qui distribuait des équipements de communication.

Ils ne savaient pas si les autorités cherchaient Kline ou Alan Gross. Mais inquiets ils se dépêchèrent de sortir du pays en retournant aux EU.

Le département des EU ne considéra pas la mission comme un succès.

La vérification des dispositifs sans fil entrés à cuba ne fut pas aussi sophistiquée qu’auraient voulu les fonctionnaires des EU.Tout le monde s’en retourna à la maison tranquillement.

Le succès de l’opération n’a pas pu être confirmée.

Emily Goulding, une ancienne employée de la fondation Self Reliance qui a travaillé pour Kline pendant 3 ans, dit : » c’est un homme intéressant et très créatif ». Cependant elle se refusa de parler du travail de Kline à Cuba, qu’elle qualifia de classé. Néanmoins elle répondit aux questions sur les expériences à Cuba, et laissa entendre que le gouvernement des EU pouvait détenir plus d’informations.

Le CV de Goulding dit quelle était spécialiste en développement pour la fondation Self Reliance de 2007 à 2009. Ses buts pouvaient se résumer ainsi :
Aider à récolter 5,6 millions de dollars pour des projets de justice sociale basées sur les moyens de communication...

Dans sa carrière, comme rédactrice de demandes de subventions elle a écrit des propositions retenues pour la fondation John S. y James L.Knight Fondation, le fond national des arts, le département des EU, etc.

Goulding a voyagé à Cuba ; en 2011 elle a écrit un article intitulé » vive l’Art : DC’s Capital Fringe Festival Reminiscent of Cuba ». Elle déclara :

J’étais à Cuba en 2009 pour assister au concert pour la paix promu par Juanes et j’y ai rencontré une programmation artistique presque égale à celle de Washington DC.The Fringe, comme cuba n’a pas l’air conditionné , et beaucoup de poussière, la peinture tombe, et on court le risque de s’électrocuter avec les câbles .

La programmation est faite ici, et est présentée avec une touche d’orgueil régional sous les drapeaux rouges, blancs et bleus avec des étoiles, et les artistes de The Fringe ne sont pas là pour faire de l’argent, car à cuba on ne peut pas gagner de l’argent en réalité, c’est comme cela.
A la Fringe comme ailleurs à Cuba, on peut faire de l’art dans n’importe quel lieu, où n’importe quelle dalle de béton peut servir de scène.
Les artistes cubains comme ceux de la Fringe sont plus enclin à former des groupes et des ensembles plutot que de créer des entreprises, de plus ils se sentent égaux.
Je n’ai jamais vus autant de paires de Chuck Taylors (marque de basket)comme dans le parc des bohémiens au centre de la Havane.

Par accident politique, le genre de travail créé dans la capitale du monde libre et celle du monde communiste est semblable, les étasuniens de l’ère de la récession maintenant ne se vendent pas entièrement au capitalisme, et les artistes cubains maintenant ne se vendent pas exclusivement au communisme.
Les deux sont entrain de créer des idées intermédiaires nouvelles transformant les vieilles idées.

Brigitte Savage a travaillé aussi à Self Reliance. Elle fut directrice de développement .Consultée sur le travail de Kline à cuba elle répondit par courrier électronique :
« Je suis désolé monsieur, il n’y a rien que je puisse vous dire. »

Robert Russel est l’ancien directeur exécutif de Self Reliance. Il déclara dans un courrier :

Pendant que je travaillais pour la fondation Self Reliance, mon travail consistait en projets nationaux centrés sur la science, la santé et l’éducation pour des latinos. Je savais que l’organisation réalisait un projet en relation avec les moyens de communication sur l’ile, mais je n’ai eu aucune participation directe et je n’en sais pas plus que cela.

Le bureau de l’inspecteur général du département de la justice mentionna Self Reliance dans un rapport semestriel envoyé au congrès en 2010. Selon le rapport, le bureau de l’inspecteur général a trouvé 470 millions de dollars de fonds utilisés sans document adéquat.

Mais je suis en train de divaguer...

Revenons à Jeff Kline.

Il est directeur d’une entreprise sans but lucratif appelée Fondation Pinyon. Dont le siège est son domicile à Santa Fe au nouveau Mexique.
Des registres fédéraux montrent que la BBG que dirige Radio et TV Marti a subventionné cette fondation avec une somme de 450 mil dollars pour produire une série de vidéos d’entraide aux cubains.

J’ai questionné Kline sur cette subvention en février, il me dit « je sais que la fondation Pynion n’a pas reçu 450 mil dollars, Je l’aurais su. Pynion n’a aucun argent de cette nature « 

Les registres montrèrent que le contrat a été signé le 30 septembre 2013. Je l’ai nommé « le contrat disparu » car Kline dit que la fondation n’a jamais reçu cet argent.

Je crois que je sais maintenant pourquoi.

Le 15 janvier 2014 est signé un autre contrat de 450 mil dollars. Il s’agit du même numéro de contrat : BBG50C130046.

Mais cette fois l’argent va à une entreprise à but lucratif. Elle s’appelle Canyon Communications LLC, et son fondateur et un homme appelé Jeff Kline.

Portfolio