Les arts plastiques cubains, une autre victime du blocus

Partager cet article facebook linkedin email

Un article d’Adalys Pérez Suárez publié dans la revue CUBARTE.

Des pressions et des mesures restrictives couteuses et intolérables !

Les pertes causées au cours de la dernière année à notre pays par le blocus économique, financier et commercial imposé par les États-Unis sont calculées à plus de 2 milliards de dollars dans le domaine des arts plastiques et appliqués, dans lequel les créateurs cubains jouissent d’une grande demande en Amérique du Nord.

L’action du Département du Trésor se fait sentir aussi bien dans la présence des foires et des expositions internationales organisées aux États-Unis, où l’on pourrait montrer le savoir-faire de nos meilleurs artistes contemporains, que dans l´envoi d’œuvres aux maisons de ventes aux enchères de ce pays. Et ceci malgré l’existence de l’amendement Bergman, légitimant l´acquisition de l´art cubain.

La possible confiscation de toutes les sommes provenant de l´île qui transitent par des banques étasuniennes ou par leurs filiales génère des difficultés avec les paiements pour la participation aux événements mentionnés ci-dessus, imposant à notre pays de chercher des alternatives qui affectant le résultat de la vente.

À ceci se joint le retard dans l´octroi de visas des participants aux foires ou aux expositions, ainsi que l´impossibilité d´un transfert direct de leurs œuvres, augmentant les frais de leur transport et, dans la même mesure, ceux des collectionneurs qui vivent aux États-Unis et qui désirent acheter notre art.

En plus des pressions exercées par le Département du Trésor, il faut ajouter celles du secteur le plus réactionnaire de l’émigration qui déchaîne des campagnes contre la présence d’œuvres ou d’artistes cubains dans les événements organisés dans ce pays.

Ceci a eu lieu l´an dernier quand, depuis les pages de plusieurs journaux, dont le Miami Herald, ils ont attaqué la présence de représentants de la galerie La Casona à la Houston Art Fair, ayant comme conséquences que cette maison appartenant à l’Entreprise Génesis Galerías de Arte n’a pu réaliser aucune vente, contrairement à ce qui s´est passé lors des éditions précédentes.

La Galería Habana, malgré une seule présence dans une foire aux États-Unis l´année dernière, a réalisé plus de 44 % de ses ventes, ce qui ratifie la demande existante de l’art de l’île dans cette nation, et ceci sans aucune publicité.

Il est vrai que les mêmes airs qui, en 1988, ont alimenté les flammes du El pavo real de Manuel Mendive ne semblent pas courir ; cependant, presque trois décennies après cet événement barbare persiste la soif d´étouffement maintenue contre Cuba depuis plus d´un demi-siècle, qui, le 28 octobre, sera encore une fois dénoncée devant le monde.