Les archives de Gabriel Garcia Marquez vendues …à l’Université du Texas

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Par Michel Porcheron
Il est loin le temps où Gabriel García Márquez (1927-2014) n’était pas autorisé à entrer aux USA, pour des motifs politiques. Gabo y était persona non grata, trop « subversif ».
Il aura fallu attendre 1995 pour que soit levée une telle mesure grâce au président Clinton, pour qui Gabriel Garcia Marquez était son « héros littéraire » et « Cent ans de solitude », « son roman favori ».
A peine sept mois après sa mort, on vient d’assister à une spectaculaire et définitive « réconciliation bilatérale » : les archives personnelles de GGM, qui fut, à sa manière, une grande figure de l’anti-impérialisme yankee, ont été acquises, on veut dire achetées, par le Centre Harry Ransom, de l’Université du Texas. Aucun chiffre n’a été communiqué. (le Centre avait déboursé 2,5 millones de dollars pour les archives de Norman Mailer).
Le Harry Ransom est un peu comme un panthéon littéraire de luxe : les archives de Garcia Marquez vont se retrouver en très bonne compagnie. Le Centre abrite déjà celles de Borges, Faulkner, Joyce, Hemingway, Virginia Woolf…
Il y a d’ores et déjà un perdant dans cette affaire : le monde universitaire hispano-américain. (mp)

L'Université du Texas acquiert les archives de Garcia Marquez

Source : AFP/ posté par M P

L'Université du Texas a acquis les archives personnelles du prix Nobel de littérature colombien Gabriel Garcia Marquez, décédé le 17 avril dernier à 87 ans, a indiqué lundi 24 novembre l'établissement installé à Austin, dans le sud des États-Unis.

Ces archives ont été achetées par le centre Harry Ransom, un musée et une bibliothèque spécialisée dans les recherches en sciences humaines de l'Université du Texas à Austin, selon un communiqué. Le montant déboursé n'a pas été divulgué.

Couvrant plus d'un demi-siècle, ces archives contiennent en particulier les manuscrits originaux de dix ouvrages, dont son chef d'oeuvre Cent ans de solitude (1967) et L'amour au temps du choléra.

L’université a également mis la main sur plus de 2000 documents, dont des lettres des écrivains anglais Graham Greene et mexicain Carlos Fuentes, des brouillons de son discours d'acceptation du prix Nobel en 1982, ainsi que des photographies et des coupures de presse rassemblées tout au long de sa carrière.

La collection comprend également les machines à écrire Smith Corona et les ordinateurs sur lesquels l'auteur a rédigé plusieurs de ses oeuvres majeures.

L'Université du Texas, qui dispose d'un département spécialisé dans les recherches sur l'Amérique latine ainsi que sur la préservation et l'étude de l'écriture, «est le foyer naturel pour cette collection si importante», a estimé son président Bill Powers, cité dans le communiqué.

Ces archives seront conservées dans le Centre Harry Ransom aux côtés de travaux de célèbres écrivains du XXe siècle comme Jorge Luis Borges, William Faulkner, James Joyce, Ernest Hemingway  (mp) Haut du formulaire

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