« Les Misérables » (1925) d’Henri Fescourt projeté en exclusivité à Paris, en version restaurée (jusqu’au 17 mars)

Partager cet article facebook linkedin email

Sommet de l’œuvre romanesque (cliché) de Victor Hugo, fresque monumentale écrite pour le peuple et que ce dernier a massivement plébiscitée, tant en France qu’à l’étranger, »Les Misérables » ont toujours mobilisé l’inspiration des cinéastes. Dès 1907, un film Pathé, intitulé le Chemineau, emprunte d’un fragment de l’immense édifice. Suivront quelques dizaines de versions, plus ou moins fidèles à l’original, tournées dans les studios des cinq continents : sans doute le record de l’adaptation d’une œuvre littéraire à l’écran (avec « Les Trois Mousquetaires ») (source : d’après Claude Beylie).

Parmi les plus marquantes, celles de Albert Capellani (1911), de Henri Fescourt (1925) puis ce furent les films de Raymond Bernard (1934), Richard Boleslawski (1935, USA), Riccardo Freda (1946), Jean-Paul Le Chanois (1958), Robert Hossein (1982), Claude Lelouch (1995) et Billie August (1998, USA-GB) film inutile.

Chacun choisira la meilleure adaptation (hors celle de Le Chanois, la plus mauvaise). Jusqu’au 17 mars est projeté en exclusivité à Paris, la version des Misérables d’Henri Fescourt, en lice avec celles de Capellani et de Bernard pour l’attribution de cette récompense.

« Les Misérables » (1925) d’Henri Fescourt projeté en exclusivité à Paris, en version restaurée (jusqu’au 17 mars)

  • Posté par Michel Porcheron
    « Les Misérables » film (1925) en quatre parties du réalisateur Henri Fescourt (1880-1966) est actuellement projeté (4-17 mars) en exclusivité à Paris, à la Fondation Jérôme Seydoux –Pathé, dans une version restaurée et dans son intégralité (six heures, lors d’une séance spéciale, le samedi 14 mars, après celle du 4 mars, avec également l’accompagnement au piano par Karol Beffa).

Toutes les autres séances seront accompagnées au piano par les élèves de la classe d’improvisation de Jean François Zygel, en partenariat avec le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris.

Gabriel Gabrio (1888-1946) y joue Jean Valjean.
Présentation de ces projections sur le site http://www.fondation-jeromeseydoux-pathe.com/

Suite au succès de la projection du film LES MISÉRABLES d’Henri Fescourt au Théâtre National de Toulouse, le 13 décembre 2014, la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé propose à ses spectateurs de découvrir le film en exclusivité à Paris, dans son intégralité et dans sa version restaurée. (73 avenue des Gobelins, XIII e).

Connu jusqu’à présent uniquement en noir et blanc et dans une version de courte durée, le chef-d’œuvre d’Henri Fescourt vient de connaître le plus grand travail de restauration jamais entrepris et renaît aujourd’hui grâce à l’action du Centre National du Cinéma (CNC) et la Cinémathèque de Toulouse, avec la collaboration de la Fondation Jérôme Seydoux – Pathé.

L’enjeu de cette nouvelle restauration était de retrouver Les Misérables avec toute la richesse des différentes techniques de couleurs utilisées en 1925 par Henri Fescourt. A partir d’un négatif de Pathé conservé par le CNC et d’une copie d’exploitation en couleur, conservée par la Cinémathèque de Toulouse, la restauration des MISÉRABLES d’Henri Fescourt a été possible grâce aux technologies numériques actuelles les plus pointues.

Le film a été ainsi restitué dans une version la plus proche de celle présentée aux spectateurs en 1925.

Henri Fescourt signe, avec ses Misérables, une somptueuse adaptation - en quatre parties - du célèbre roman de Victor Hugo, portée par des interprètes exceptionnels (Gabriel Gabrio, Sandra Milowanoff, Jean Toulout..), et des décors naturels saisissants.

Qualifié à l’époque de « chef d’œuvre de la cinématographie mondiale » le film reçut un accueil quasi unanime.

En partenariat avec la Cinémathèque de Toulouse, dans le cadre de la 9ème édition du festival Zoom Arrière (6-14 mars 2015).


Selon le Figaro (8 mars), « le génie de Victor Hugo est remarquablement servi par ce film captivant, en 4 époques, qui rejoint l’esprit des grandes séries d’aujourd’hui ».

  • Extrait du Dictionnaire du Cinéma de Jean Tulard :
    Musicien, avocat, journaliste, scénariste chez Gaumont, il s’est peu à peu affirmé dans les années 20 comme un grand réalisateur populaire connaissant de gros succès commerciaux avec Mathias Sandorf, Les Misérables et surtout Monte-­Cristo. Alain Resnais, qui fut élève de Fescourt à l’I.D.H.E.C., déclare qu’il fut fasciné par la beauté plastique de ce dernier film. Fescourt fut l’un des fonda­teurs du Ciné-Club de France. Il a laissé un important livre de souvenirs, La foi et les montagnes ou le septième art du passé, qui éclaire tout un pan du cinéma muet.

Selon Georges Sadoul (1966) : « L’effort d’Henri Fescourt fut trop méconnu. Cet homme modeste déploya beaucoup d’art et d’intelligence dans ses adaptations des Misérables et de Monte-Cristo : un sens réel du décor, la volonté de servir et non de trahir son sujet furent ses fortes qualités »

Pour Claude Beylie (1988) : « Reste le modèle de l’adaptation filmée du chef­d’oeuvre de Hugo : la version d’Henri Fes­court (1925). Au lieu de condenser, saucissonner, comme les autres s’y emploient sans vergogne, le cinéaste ici suit pas à pas la construction hugolienne, saute avec virtuosité du particulier au général, propose mieux qu’une illustration : une recréation, par les moyens propres de l’écran. Ses acteurs sont à l’unisson, et Ga­briel Gabrio campe un Jean Valjean prodi­gieux comme sculpté dans la glaise ». (mp)

Un message de Fabrizio Faggiano à Michel Porcheron :
Bonjour, Les Misérables sera projeté ici à la fondation jusqu’au mardi 17 mars et pendant deux vendredis : le 20 (1er et 2ème épisodes) et le 27 (3ème et 4ème épisodes). Je n’ai d’infos supplémentaires concernant d’autres projections ailleurs. En vous remerciant pour l’intérêt que vous portez à la fondation je vous souhaite une bonne journée. Fabrizio Faggiano