LE FOOT A CUBA ?

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ALORS QUE LE RAPPROCHEMENT HISTORIQUE ENTRE CUBA ET LES USA FAIT TOUTE L’ACTUALITE...

Le football arrive sur l’île à la fin de la première décennie du XXe siècle importé par des étudiants locaux revenant d’Europe. Parmi eux, Manolo Rodríguez et Raúl Lombardo, les fondateurs de la première association de football cubaine.

Ce sont les immigrants anglais qui sont à l’origine du premier match de football répertorié sur l’île (Sport Club Hatuey - Rovers Athletic Club en décembre 1911) et de la première compétition officielle : Le New York Cosmos à Cuba

Amical - Match historique entre le NY Cosmos et Cuba.

Pour la première fois en plus de quinze ans, une équipe sportive des Etats-Unis se déplacera à Cuba. Un match amical est prévu à la Havane entre le club de foot du New York Cosmos et la sélection nationale de Cuba. La franchise américaine, club mythique des USA, devrait aller jouer un match amical à Cuba en juin 2015. Depuis 1999, plus aucune équipe sportive américaine ne s’était rendu à Cuba. La dernière fois, il s’agissait d’une rencontre de Baseball entre les Baltimore Orioles et la sélection cubaine. Autant dire que le match amical de juin sera historique.

Les New York Cosmos rencontreront la sélection cubaine à La Havane, le 2 juin selon le New York Times. « Le Cosmos est une équipe particulièrement attractive pour Cuba parce qu’elle est une marque forte à l’international, écrit le New York Times. Y jouent des stars du foot qui ont brillé en Coupe du monde, comme Raul et Marcos Senna, ainsi que plusieurs joueurs d’Amérique centrale et du sud. »

Une passion pour le football en pleine croissance.

S’il est un fait indéniable, c’est bien que football est en réelle croissance que ce soit à La Havane, Cienfuegos ou encore Guantanamo où l’on peut apercevoir de plus en plus de gamins de quartiers populaires improviser des parties de football dans les rues.

La diffusion des grandes compétitions internationales (Ligue des Champions, Coupe du Monde etc.) sur les chaînes d’Etat en est en grande partie responsable mais les résultats de l’équipe nationale en pente ascendante y contribuent également.

En 2012, Cuba a remporté pour la première fois de son histoire la Coupe Caribéenne des Nations en s’imposant 1-0 en finale face à Trinité et Tobago. La même année l’île envoie pour la première fois une sélection des moins de 20 ans à la Coupe du Monde en Turquie. L’année suivante en 2013, Cuba se qualifie à nouveau pour les quarts de finale de la Gold-Cup au terme d’un match de fou face à Belize (4-0) mais chutera ensuite lourdement face au Panama 1-6.

Malgré des qualités physiques, de vitesse, d’endurance, l’augmentation constante du nombre de pratiquants du football conduit logiquement à la production de davantage de talents. Mais l’apprentissage au plus haut niveau reste long. Au point que la fédération et les plus hautes instances de l’état sont désormais obligées d’adoucir leur position.

En juin 2013, Raúl Castro revient sur un des piliers de la Révolution cubaine : autoriser ses sportifs à avoir des contrats professionnels à l’étranger. Appliqué au base-ball, plus rien ne semble désormais s’opposer à ce que les footballeurs en bénéficient.

Laisser ses talents partir poursuivre leur développement dans de grands clubs étrangers. Tel est le prix à payer pour éviter les désertions et permettre à la sélection de poursuivre son ascension et enfin donner à un peuple gagné par ce virus, le pain qu’il attend.

Signe de cette prise de conscience de l’importance du football par les plus hautes instances, la lettre adressée par Fidel Castro à son ami Diego Maradona en plein mondial brésilien.


MESSAGE POUR DIEGO ARMANDO MARADONA

"Mon inoubliable ami,

Tous les jours, j’ai le plaisir de suivre ton programme, sur Telesur, sur cette spectaculaire Coupe du monde de football et, grâce à lui, j’ai pu observer le niveau extraordinaire de ce sport universel.

Je ne crois pas possible une éducation adéquate pour les jeunes, dans quelque pays que ce soit, sans le sport, et dans le cas spécifique des jeunes garçons, sans inclure le football.

Aujourd’hui je suis un homme politique, mais lorsque j’étais enfant, adolescent et jeune, j’ai été sportif, et j’ai consacré à cette noble pratique l’essentiel de mon temps libre.

J’admire ta conduite pour de nombreuses raisons. J’ai eu le privilège de te connaître lorsque les idées les plus justes de notre peuple triomphaient, et aucun pouvoir n’a pu les écraser. Comme latino-américains, nos relations n’ont alors jamais été aussi étroites. Tu as triomphé des épreuves les plus difficiles, comme athlète et comme jeune d’origine modeste.

Comme toi, je salue Messi, formidable athlète qui remplit de gloire le noble peuple d’Argentine, rien ne peut vous séparer, vous deux, qui avez la gloire et le prestige, si ce n’est les efforts mesquins des intrigants.

Je félicite également Telesur, qui a agrémenté heureusement cet été brûlant, et je salue fraternellement, comme toi, les excellents et prestigieux footballeurs de Notre Amérique, sans oublier évidemment, le magnifique et visionnaire Victor Hugo Morales, qui nous fait découvrir tes qualités et qui a tant fait pour la diffusion de la noble valeur du sport, et vous deux représentez honorablement le peuple argentin.

Naturellement, Diego, je n’oublierai jamais l’amitié et le soutien que tu as toujours apporté au Lider Bolivarien Hugo Chavez, promoteur du sport et de la Révolution d’Amérique latine et des peuples opprimés du monde.

Fraternellement

Fidel Castro Ruz"