Le Che en Combat

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Par Adys Cupull et Froilán González
Source CUBARTE

Le livre El Che en Combate. La campaña guerrillera en Cuba Central, une œuvre du Dr Antonio Núñez Jiménez, était présenté dans la Foire Internationale du Livre 2015. Un événement qui s’est poursuivi à travers les provinces occidentales, centrales et orientales jusqu’au mois d’avril.

L’engagement

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Le 14 février nous avons eu l’honneur de le présenter dans la salle José Antonio Portuondo de la Forteresse de La Cabaña. Ce jour-là, avec Ángel Graña, nous avons parlé de l’importance du livre pour l’historiographie, de l’amour envers la famille, de la maison des deux combattants : Lupe Véliz et Antonio Núñez Jiménez, de leurs filles présentent là, de la Fondation de la Nature et de l’Homme, de ses recherche scientifique et de ses livres publiés et du patrimoine qu’ils renferment pour le bien de Cuba et de l’Humanité.

Nous l’avons connu dans les années 60 du siècle dernier, quand il était Chef de l’Artillerie, nous étudions à l’Université de La Havane. Avec Lupe Véliz, nous étions ensemble dans le Mouvement Cubain pour la Paix et la Souveraineté des Peuples, il était à la tête de la Commission en relation avec la Fondation de la Nature et de l’Homme.

Nous n’oublierons pas la dernière rencontre personnelle avec l’auteur, c’était en 1997 à son domicile. Nous étions loin d’imaginer, dans cet après-midi d’été, quand il nous a dédicacé la première édition de ce livre – que nous gardons -, que dix-huit ans plus tard nous serions avec ses filles et les membres de l’institution dans la présentation de la deuxième publication de l’œuvre.

Lors de cette rencontre avec le scientifique, chercheur, écrivain, spéléologue, géographe, combattant et diplomate, nous avons reçu des leçons sur l’Histoire de la Guerre de Libération et comment on doit investiguer les faits. Il a corrigé un nom dans notre texte, qu’il avait en mains. Il a expliqué avec délicatesse et tendresse comment trouver les sources appropriées, certaines, afin de trouver la vérité. Il nous a enseigné la culture de l’amabilité comme il sied à toute personne sensible. Cette après-midi nous l’avons apprécié profondément, c’était un Maître, dans le sens élogieux du mot.

Dans le livre, il invite à penser à l’homme (le Che), au moyen duquel l’auteur met les concepts essentiels de la personnalité vertueuse du Héros, depuis sa naissance dans la ville de Rosario, Argentine ; en passant par son parcours dans Notre Amérique continentale jusqu’au triomphe de la Révolution cubaine.

Dans le narration diligente il souligne l’éthique du Commandant Ernesto Guevara ; mais il n’oublie pas la morale qu’il a observé chez d’autres compañeros et compañeras combattants qui ont participé à l’épopée ; ni la dignité des femmes, des jeunes, des enfants et des civils anciens qui souffraient le drame d’être bombardés par les avions de la tyrannie.

Dans l’introduction il écrit : « Pour moi, avoir écrit ce livre est comme payer une dette que j’ai souscrit dans les mêmes actions combatives avec le Che, qui avait alors compris ma passion et mon amour pour l’histoire de la Révolution cubaine, laissant un témoignage dans la dédicace qu’il a écrit sur son livre La Guerra de Guerrillas, La Habana, 1959 :

Pour Ñico : Bernal Díaz de cette guerre de libération avec l’affection de son capitaine guérillero.

Che (1) »

Fidèle interprète de la pensée de Fidel et Che, il a apporté des précisions nécessaires, des concepts de l’Histoire, n’étant pas ajustées à la valorisation correcte de la bataille de Santa Clara, qui fut l’action culminante de la Guerre de Libération, définie par Fidel. Et il affirme :

« … À plusieurs reprises le Chef de la Colonne n° 8 a insisté pour que le point crucial de l’effondrement du régime de Batista étaient les actions militaires dans la Sierra Maestra. » (2)

Donc il inclus des actions héroïques et historiques qui ont eu lieu en même temps sur différents fronts de l’Armée Rebelle. Une narration qui nous permet de visualiser le grand scénario des prouesses menées à bien dans tout le pays ; et l’intelligence de la plus haute direction de la Révolution pour obtenir l’entrée de l’Armée Rebelle à Santiago de Cuba.

Dans l’œuvre, il rend justice quand il parle de la participation des femmes de Villa Clara, avec leur présence dans la guerre, parmi elles, il se réfère à Aleida March, Martha Lugioyo, Sobeida Rodríguez (Mimí) et Lupe Velis, sa compagne dans la vie, qui a également réalisé plusieurs missions orientées par le Che.

Il fonde la narration des faits sur les témoignages, sur les textes transcrits de la radio, aussi bien de la révolutionnaire que celle de l’ennemi, et sur les images captées par lui et d’autres combattants afin de préserver la mémoire des événements. Il est indéniable l’accumulation des documents à son origine dans la lutte. L’auteur était un combattant qui observait, notait, découvrait, ce que perçoit le Che et il l’exprime dans sa dédicace qui lui a fait dans le livre La Guerra de guerillas. Il a compilé un trésor en images, parmi lesquelles nous apprécions celle de la rencontre avec le vétéran de l’Armée Libératrice, à El Pedrero.

Il souligne l’importance de l’Université Centrale pour obtenir les victoires et il résume le travail d’épuration réalisé en 1957 pour la convertir en fortin de la Révolution, un fait qui a rendu possible la participation des étudiants et du corps enseignant révolutionnaire dans la lutte. L’Université a eu ses martyrs et ses héros. Sa contribution a aussi été stratégique, elle a apporté les cartes dont la Colonne nº 8 du Che avait besoin pour étudier et décider le chemin ou la voie à prendre pour entrer dans la ville de Santa Clara, sans être détecté par l’ennemi. Et il rappelle le jour mémorable où le Che a placé le poste de commande de sa colonne dans le campus.

Les sentiments naissent à travers les descriptions faites par l’auteur ou par les autres témoins qui ont participé aux combats, ou dans la prise des villes ou des casernes. Il y a de la douleur et on ressent la marche douloureuse des familles évacuées, l’homme ou la femme dans les longues et tristes caravanes, dans les nuits froides et humides, comme dit le chroniqueur. Dans le difficile transfert des malades, sur les visages accablés de ceux qui ont perdu leurs maisons, leurs proches. Chez les mères qui portent leurs enfants dans les bras comme pour les protéger de la mort. Il montre aussi les moments heureux lors des rencontres ou des conversations à travers la radio avec l’autre colonne : celle de Camilo.

L’humanisme prévaut, l’humanisme et la tendresse du Commandant Guevara, que nous voulons souligner dans la synthèse d’un exemple : quand il accompagne Lupe et Antonio, pour arriver à la maison à Santa Clara où ils avaient laissé Maritere, sa fille de deux ans. Le livre est une source indispensable pour les historiens, d’une grande valeur pour l’Historiographie cubaine et universelle.

À travers ses œuvres, le scientifique, le père, le mari, le capitaine de l’Armée Rebelle, le professeur qui a été nommé « Le Quatrième découvreur de Cuba » en 1995, continue à nous enseigner à l’infini, fidèle à la vérité historique de la Révolution cubaine.

Notes

(1) Núñez Jiménez Antonio : El Che en Combat, page 12.

(2) Ibid. pages 12 et 13.