Cuba ouvre les bras à ses médecins "déserteurs"

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Un article de l’AFP publié dans plusieurs quotidiens.
Deux précisions :
- Il eut été normal de signaler que les désertions sont organisées méthodiquement par des services spécialités des Etats Unis qui les financent grassement. C’est l’objet de protestations venant même de cercles dirigeants américains... Le New York Times, l’a appelé un "instrument de la fuite des cerveaux cubains avec l’aimable autorisation des Etats Unis...

  • Ensuite s’il est vrai que certains pays comme le Brésil et le Venezuela payent ces services, la plupart des 68 pays qui reçoivent les 25.000 professionnels les reçoivent au titre de la solidarité, ce qui n’est pas seulement le cas pour Haïti et La Dominique.
    RG

Eviter la fuite de cerveaux et de talents.

La Havane, Cuba | AFP | vendredi 04/09/2015 - Les autorités cubaines ont annoncé vendredi qu’elles allaient permettre aux médecins ayant fait défection à l’étranger de revenir sans conditions, une mesure sans précédent pour cette catégorie professionnelle depuis l’avènement du régime castriste.

A l’exception de certains opposants au régime communiste, les médecins et infirmiers exilés étaient les derniers à être frappés de restrictions au retour sur l’île.

Ces médecins et infirmiers ayant déserté lors de "missions internationales" pourront également retrouver un poste équivalent à leur dernière affectation dans le système de santé cubain, a annoncé le ministère de la Santé dans un communiqué publié par les médias d’Etat.

Ces nouvelles mesures concernent également les professionnels de santé qui ont émigré légalement depuis la réforme migratoire de 2013, qui avait assoupli les conditions de départ et de retour des Cubains.

Depuis les années 1960, les médecins "déserteurs" étaient frappés d’une interdiction de retour - même pour les visites ponctuelles - qui pouvait varier de quelques années au bannissement à vie, selon les cas.

A partir de 2013, ceux qui avaient émigré légalement pouvaient revenir à Cuba, mais sans garantie de réinsertion professionnelle.

Avant la réforme migratoire, les conditions de voyage des professionnels de santé, comme les universitaires et les sportifs, étaient strictement réglementées pour éviter la fuite de cerveaux et de talents.

Aucun chiffre officiel n’a jamais été publié par les autorités cubaines sur les défections des membres des missions médicales internationales, qui constituent la première source de revenus pour l’Etat cubain.

A ce jour, environ 50.000 médecins et professionnels de santé déployés dans 68 pays, principalement au Brésil et au Venezuela, rapportent à l’Etat quelque 10 milliards de dollars annuels.

Dans certains pays, comme Haïti et la Dominique actuellement, ces services ne sont pas facturés.

Selon le ministère de la Santé, Cuba présente, avec 85.000 médecins, le meilleur indice de couverture médicale du monde, avec 7,7 médecins pour 1.000 habitants, soit un médecin pour 130 personnes.

Ce chiffre comprend toutefois les 25.000 médecins déployés à l’étranger, ce qui réduit la présence médicale effective sur le territoire à 5,4 pour 1.000 habitants, selon le ministère.