Ils tirent sur la collaboration médicale cubaine !

Partager cet article facebook linkedin email

Par José Manzaneda (La pupila insomne)
Traduction Françoise Lopez

Les médias se devraient plutôt de condamner les mesures indignes prisent par les Etats Unis qui consistent à tenter de "débaucher" les médecins cubains qui interviennent notamment dans plusieurs pays d’Amérique Latine, souvent là où les médecins locaux se refusent d’aller...

Toutes les décisions positives les irritent !

La récente décision du Gouvernement de Cuba de permettre la réincorporation dans leur ancien travail sur l’Ile des personnels médicaux qui ont fait appel aux programmes de captation du Gouvernement des Etats-Unis a déconcerté de nombreux médias internationaux qui ont intérêt à continuer à projeter une image répressive de l’Etat cubain.

Rappelons que, depuis 2006, un programme intitulé “Cuban Medical Professional Parole” accorde l’asile politique - et le droit de résider aux Etats-Unis - à tous les coopérants cubains qui le demandent.

Le journal espagnol ABC assurait qu’avec cette mesure, le Gouvernement cubain "leur a fait un pont d’or pour qu’is rentrent". Curieux "pont d’or" parce que, dans le même article, le journal assure que sur l’Ile, "les pires conditions de travail" et de bas salaires attendent ces personnes.

L’explication de cette mesure "conciliante" de La Havane serait, selon ABC, que ces "professionnels manquent dans un pays exportateur de services". De cette façon, le journal revenait à la charge contre la coopération médicale cubaine dans le monde qu’il décrit comme un vrai "commerce".

Ces dernières années, le Gouvernement de Cuba a commencé à demander aux gouvernements avec lesquels il a des accords de collaboration médicale une compensation économique pour les dépenses et les services adaptée aux conditions de chaque pays. Rappelons que Cuba a une coopération médicale avec des nations qui ont de fortes rentes pétrolières comme le Qatar, le Brésil, le Venezuela, l’Afrique du Sud ou l’Angola. Et que dans des pays comme Haïti, le Honduras ou l’Érythrée, Cuba continue à assumer tous les frais de la mission sans aucune contrepartie économique.

En tenant compte de l’importance de cette coopération - avec 50 000 professionnels sanitaires dans 68 nations - qu’un pays pauvre comme Cuba demande une compensation économique est quelque chose de juste et de compréhensible. Cela rapporte au pays 6 000 millions de dollars par an qui, en plus de garantir aux médecins à l’étranger un salaire supérieur à celui qu’ils touchent sur l’Ile, servent à autofinancer le système de santé cubain.

Là est le problème : que ces rentrées d’argent ne vont pas s’arrêter dans la bourse d’actionnaires fortunés et ne grossissent pas les comptes de hauts fonctionnaires. Ils ne transforment même pas les médecins cubains en une classe "privilégiée" dans le style de ce qui se produit en Amérique Latine : une anomalie "idéologique" qui doit continuer à être diabolisée par des médias comme ABC. Un journal qui, curieusement, a publié ces dernières années 478 informations - la majorité sur le ton de l’éloge écoeurant - sur l’entreprise privée de services médicaux Sanitas, bénéficiaire de la privatisation des hôpitaux publics espagnols et dont les bénéfices - rien qu’en 2013 - ont été de 148,9 millions d’euros... qui - dans ce cas - s’en sont allés dans les comptes des actionnaires multimillionnaires.

Evidemment, des pratiques abusives dans le travail de cette entreprise et des protestations réitérées des syndicats, nous ne lirons pas un mot dans ce journal - ni dans aucun autre grand journal espagnol.

Source en espagnol :

URL de cet article :

http://cubasifranceprovence.over-blog.com/2015/10/cuba-ils-tirent-sur-la-collaboration-medicale-cubaine.html