« Cuba ne dépendra jamais d’un seul marché ! »

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L e ministre du Commerce Extérieur et de l’Investissement Étranger de Cuba, Rodrigo Malmierca, a affirmé aujourd’hui que son pays ne dépendra plus jamais d’un seul marché, y compris lorsque le blocus étasunien sera levé.

Article publié sur le blog cubain "aucaencayohueso" et traduit pour notre site par Gonzalo Dorado

Poursuivre la diversification des liens économiques et commerciaux avec le reste du monde

Lors de sa prise de parole devant des entrepreneurs libanais et d’autres pays arabes lors de l’ouverture du Forum Économique Cubano-Libanais qui s’est réuni aujourd’hui à Beyrouth, Malmierca a offert toutes les garanties de sécurité, de sérieux et de facilités pour investir dans la nation antillaise.

Il a expliqué que dans le nouveau scénario de rétablissement des relations entre Cuba et les États-Unis, la priorité de l’île est de poursuivre la diversification des liens économiques et commerciaux avec le reste du monde, y compris avec les pays de cette région du Moyen-Orient.

« En aucun cas, même lorsque nous aurons obtenu ce qui aujourd’hui semble possible dans un futur pas très éloigné – la levée du blocus économique, commercial et financier de mon pays, nous ne reviendrons à dépendre d’un seul marché. Nous ne dépendrons plus jamais d’un seul marché, nous devons diversifier » a-t-il exprimé.
Il a réitéré que la volonté cubaine est de diversifier les liens économiques et les autorités de La Havane savent qu’au Moyen-Orient, en particulier au Liban, « nous avons des alliés sérieux pour notre développement économique ».

Les cubains, a fait remarquer Malmierca, nous ne sommes pas parfaits mais nous sommes de bons amis, nous ne trahirons jamais la confiance de nos partenaires, ceux qui ont été aux côtés de Cuba dans les moments difficiles.

Après avoir exposé des aspects de l’actualité économique et sociale de la plus grande des Antilles, le ministre du Commerce Extérieur développa largement les mesures prises pour moderniser le modèle économique et attirer des investissements et des capitaux. Pour cela, il a fait référence à la Loi 118 et à l’élaboration - sous couvert de cette réglementation – d’un portefeuille d’opportunités d’investissement s dont l’actualisation sera annoncée prochainement et qui contient 246 projets pour un montant total de 8,7 milliards de dollars.

Ce portefeuille d’investissements concerne 11 secteurs parmi lesquels se détachent l’agroalimentaire, l’industrie, l’industrie pharmaceutique et la biotechnologie, le tourisme, les énergies renouvelables, la construction, la prospection pétrolière et minière entre autres.

Il a également indiqué qu’au cours de ces dernières années, Cuba a commencé à construire des infrastructures destinées à améliorer l’efficience et la compétitivité de l’économie dans son environnement et a cité comme un des exemples les plus marquants le nouveau port d Mariel à l’ouest de La Havane.

Le Ministre a largement détaillé les informations sur l’aménagement de cette rade dont la première phase a été inaugurée en janvier 2014 avec un contrat d’administration avec la compagnie internationale Autorité portuaire de Singapour (dont le sigle en anglais est PSA ) et sur les avantages qu’offre son terminal de conteneurs.

Il a considéré que dans un scénario sans blocus nord-américain, plusieurs ports de la zone et de faible profondeur, y compris ceux de la côte des États-Unis, pourraient bénéficier du terminal de conteneurs de Mariel compte-tenu de la proximité géographique et des eaux profondes.

De plus, il a signalé qu’autour de cet investissement portuaire, a été créée la Zone Spéciale de Développement de Mariel, avec l’objectif d’attirer les investissements étrangers, de l’innovation technologique et promouvoir la concentration industrielle.