L’impact du blocus sur des secteurs clefs

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Pour ceux malheureusement nombreux encore qui pensent que le blocus, c’est de l’histoire ancienne, ces quelques exemples montrent qu’il n’en est rien ! Notre intervention, celle des amis de Cuba et au-delà de ceux qui considèrent ces mesures comme injustes, inhumaines, illégales, est plus que jamais nécessaire. L’amélioration de l’économie cubaine en dépend et par cela même la vie de la population cubaine.

Difficultés dans la vie quotidienne des Cubains et jusque dans les secteurs les plus sensibles.

LE BLOCUS économique, financier et commercial des États-Unis contre Cuba, le plus long de l’histoire, provoque des difficultés dans la vie quotidienne des Cubains et jusque dans les secteurs les plus sensibles.

Le Centre d’isotopes (CENTIS) en est l’une des démonstrations : il a été obligé d’interrompre ses exportations vers l’Équateur, parce qu’en 2014, le client Medinuclear a informé qu’il n’avait pas trouvé de solutions bancaires alternatives pour effectuer ses paiements à l’Île.

Pour cette raison, le CENTIS a subi un préjudice de 80 000 dollars, révèle un volumineux rapport rendu public à La Havane sur les conséquences de cette politique agressive croissante.

CENTIS est le laboratoire cubain de radioactivité le plus important du pays, qui dispose d’un assortiment de composants marqués, de médicaments radio-pharmaceutiques, de générateurs à radio-isotopes, d’outils conventionnels et radio-isotopiques de diagnostic, à usage médical, agricole, industriel et dans le domaine du génie génétique et de la biotechnologie.

Il offre des services de calibrage d’activimètres, de marquage avec des radio-nuclides, d’études pré-cliniques de bio-distribution et de pharmaco-cinétique, de réparation et de maintenance d’analyseurs biochimiques et hématologiques, entre autres.

Le harcèlement contre Cuba est d’une telle ampleur qu’en juillet 2014, la banque britannique Lloyds Bank a refusé d’effectuer un virement de 7 250 euros de l’Association espagnole non gouvernementale Sodepaz pour l’achat de sucre organique produit dans des usines cubaines.

À peine quelques mois plus tard, le Bureau pour le contrôle des avoirs étrangers (OFAC pour ses sigles en anglais), a infligé une amende de plus de deux millions de dollars à l’entreprise nord-américaine ESCO Corporation, du fait que l’une de ses filiales avait acquis des briquettes qui contenaient du nickel cubain.

Et ce n’est pas tout, une banque d’Éthiopie retient environ 27 000 dollars correspondant au paiement des services prêtés par des enseignants cubains de l’enseignement technique et professionnel dans la spécialité d’Électricité, pour avoir effectué des virements en dollars étasuniens.

L’Université de Sancti Spiritus enregistre des retards de paiement de la part du gouvernement angolais pour les études de jeunes de ce pays dans la province, les banques de pays tiers craignant d’être sanctionnés par le Département du Trésor nord-américain.

LES DOMMAGES À L’INDUSTRIE

Seulement pour l’industrie, les préjudices causés par le blocus des États-Unis contre Cuba ont dépassé 73 millions de dollars, soit autant que les sommes prévues pour le programme d’investissement dans le secteur pour 2014.

Les principales causes de ces dommages durant une année sont dues au changement géographique des marchés, à l’immobilisation des stocks et aux fluctuations des taux de change pour les opérations du commerce extérieur et financier, du fait de l’impossibilité d’utiliser le dollar.

Le rapport cubain cite l’Entreprise commerciale des Aciers inoxydables (Acinox), dans la province orientale des Las Tunas, qui pour ces raisons a essuyé des pertes de 33 millions de dollars.

Une somme qui aurait permis d’acquérir 31 628 tonnes de plaques d’acier galvanisé pour le programme de construction de logements avec financement particulier, ce qui aurait bénéficié à 278 328 Cubains, si l’on considère que quatre personnes vivent par logement, signale le rapport.

Il cite également le Groupe d’entreprises de l’industrie sidérurgique et mécanique qui a annoncé des pertes se chiffrant à plus de 48 millions de dollars. Somme avec laquelle il aurait pu acheter des disques aluminiums et des composants pour réparer ou fabriquer du matériel pour la santé, des machines à récolter la canne à sucre et des réfrigérateurs domestiques.

Par ailleurs, l’entreprise chinoise Ja Solar, leader dans la production de panneaux solaires, a refusé de vendre du matériel photovoltaïque, sous prétexte qu’elle était cotée en bourse et que toute relation avec un organisme cubain pourrait lui porter préjudice.

Sans préavis, le groupe Flint Iberia S.A. a décidé de se retirer de l’entreprise d’importation cubaine Ficuba S.L. pour la distribution d’encres d’impression, après avoir été racheté par l’entreprise étasunienne Goldman Sachs Merchant Banking Division, associée à Koch Equity Development.

Ce fait a mis en danger l’impression quotidienne du journal Granma, le plus important du pays, a indiqué le Rapport. (AIN) •


Le blocus étasunien touche les soins pédiatriques à Cuba -

La spécialité de pédiatrie est une des branches de la médecine les plus affectées par

le blocus économique, financier et commercial que les États-Unis font subir à notre pays depuis plus de 50 ans.

Des autorités de la Société Cubaine de Pédiatrie ont mis l’accent sur la difficulté pour l’achat des dispositifs nécessaires pour le traitement par cathétérisme interventionniste ce qui oblige à soumettre les enfants à des chirurgies cardiaques à cœur ouvert avec un plus grand risque de complications et de mortalité.

Elles ont également commenté que l’oncologie a une situation similaire car les maladies tumorales exigent en ce moment des protocoles internationaux qui donnent de meilleurs résultats et l’application de médicaments de dernière génération qui ne sont disponibles qu’à travers les États-Unis.

Malgré les limitations, la couverture universelle de la santé publique cubaine permet que les enfants, dans n’importe quel coin de notre pays, reçoivent une attention médicale
complètement gratuite grâce à la volonté politique et un pourcentage élevé du budget de l’État qui est destiné à ce secteur. /RHC


Le blocus frappe lourdement l’industrie cubaine des appareils médicaux

Le blocus a des effets néfastes sur la santé et le bien-être des Cubains compte tenu de l’impossibilité d’obtenir du matériel médical, des médicaments et des équipements de laboratoire fabriqués sous brevets nord-américains. Photo : Alberto Borrego
Le montant de 450 000 dollars aurait permis à la société commerciale BK-Import-Export, appartenant au Groupe d’entreprises de l’Industrie sidéro-mécanique (Gesime), placé sous la juridiction du ministère des Industries, de faire l’acquisition de cinq chambres froides pour le stockage de fruits ou d’une soixantaine de lits de soins intensifs. Ou encore d’une quinzaine de bennes basculantes pour camions de 60 tonnes, ou de 1 640 capteurs solaires thermiques.

Cependant, cette somme qui est loin de pouvoir couvrir ces besoins ne représente qu’une partie des dommages provoqués en 2014 à l’industrie cubaine pour les appareils médicaux en raison d’une politique arbitraire qui n’a duré que trop longtemps.

Selon José Pérez Gonzalez, spécialiste principal et directeur de marketing de BK-Import-Export, le blocus économique et commercial imposé à notre pays continue d’entraver et de restreindre les opérations et le champ d’activités de cette entreprise spécialisée notamment dans l’importation et l’exportation de produits, de services et de matières premières afin d’assurer la gestion des services du secteur métallo-mécanique et son ouverture au marché extérieur.

Le responsable a déploré les dommages associés au renchérissement des frets et à la hausse du prix de certaines matières premières que le pays se voit contraint d’importer de marchés lointains, notamment de Chine. Il a également mis l’accent sur les pertes découlant des fluctuations des taux de change.

Lazaro Diaz Guzman, directeur général de l’Entreprise cubaine des appareils médicaux (Icem), placée sous la tutelle de Gesime, a rappelé quant à lui que le blocus entrave et renchérit l’acquisitionde matières premières et de produits essentiels pour la fabrication de médicaments, surtout en raison de l’éloignement des marchés. « Ce qui n’a pas empêché le ministère cubain de la Santé publique d’honorer ses engagements », a-t-il souligné.

Il a expliqué qu’en 2014, l’entreprise a fabriqué, entre autres, une centaine de lits de soins intensifs et environ 500 modules de mobilier hospitalier avec lit médical fowler, table de chevet, fauteuil et escabeau médical.

« Cette année, grâce à un processus d’intégration nationale qui nous a permis d’évoluer vers une optimisation des ressources, nous sommes parvenus à porter notre objectif de production à 200 lits de soins intensifs et 2 500 modules », a-t-il précisé.

Diaz Guzman a également fait référence aux projets d’investissements étrangers exécutés par Icem et qui s’articulent autour de quatre principaux axes : équipements médicaux, mobilier hospitalier, mobilier de restauration et de magasin.

La 3e édition de la Foire internationale de La Havane, Fihav 2015, constituera un cadre idéal pour présenter les produits et les services de cette entreprise, contribuer à la promotion du mobilier hospitalier cubain, y compris du mobilier utilisé pour les soins pédiatriques et la néonatologie, ainsi qu’à la remise en service des autocla


Le blocus des États-Unis cause des pertes énormes à l’agriculture cubaine

De mars 2014 au même mois de 2015, le blocus exercé par les États-Unis a provoqué des pertes de l’ordre de 451,5 milliards de dollars à l’agriculture, dans leur tentative de saigner l’économie cubaine et briser la résistance de notre peuple.

Ces chiffres ont été confirmés lors d’une conférence de presse au siège du ministère de l’Agriculture par Juan José Leon, responsable du Département de ce ministère pour les Affaires internationales.

Le dirigeant a précisé que le montant des dommages peut se résumer comme suit : 228,7 millions de dollars au titre de manque à gagner pour les exportations de biens et de services ; 128,4 millions pour des pertes associées au repositionnement géographique du commerce ; 30,5 millions pour des dommages à la production et aux services, et le reste est dû à un déficit d’accès aux technologies, à des pertes monétaires et financières, et pour cause d’incitations à l’émigration.

Le montant total des pertes associées au blocus s’est accru de 144 millions de dollars.