Les smartphones de Huawei débarquent à Cuba

Partager cet article facebook linkedin email

Le géant chinois Huawei a passé un accord avec le groupe public de télécoms cubain Etecsa, qui détient le monopole.

Le géant chinois des télécoms Huawei pourra commercialiser ses smartphones à Cuba, dans le cadre d’un accord avec le groupe public cubain Etecsa, qui détient un monopole dans ce domaine, a rapporté vendredi la presse locale.

L’accord, signé au cours de la Foire internationale de La Havane, permettra à Etecsa d’« acquérir ces appareils de manière sûre et avec des garanties », a déclaré le directeur des ventes de Huawei sur l’île, Javier Villariño, selon des propos rapportés par des médias locaux.

L’accord comprend la vente de pièces de rechange et la formation des techniciens d’Etecsa, a ajouté Javier Villariño.

3e mondial pour les smartphones

Fondé en 1987 par l’ancien ingénieur de l’armée chinoise Ren Zhengfei, Huawei est devenu le numéro deux mondial des équipements de télécommunications et occupe la troisième place des ventes mondiales de smartphones, derrière Samsung et Apple.

Etecsa vend depuis plusieurs années différents modèles de téléphones mobiles, essentiellement de la marque française Alcatel, mais des milliers de Cubains utilisent des portables, dont certains de dernière génération, qui leur ont été envoyés depuis l’étranger par des proches.

Marché florissant

La vente, le déblocage et la réparation de ces téléphones forment un commerce florissant, à la faveur des réformes économiques du président Raul Castro.

Cuba, qui compte 11,1 millions d’habitants, possède l’une des plus faibles couvertures en téléphonie mobile (environ trois millions d’appareils) et internet d’Amérique latine.

La Chine est le deuxième partenaire de Cuba, avec des échanges commerciaux de 1,6 milliard de dollars en 2014, selon des données officielles cubaines. Pékin représente une importante source de financement pour l’île communiste, qui n’a toujours pas accès aux organismes internationaux comme la Banque mondiale et dont les opérations sont fortement affectées par l’embargo que maintiennent les Etats-Unis depuis 1962.