Enrique Cirules, auteur cubain reconnu, inconnu en France

Partager cet article facebook linkedin email

On peut lire sur le web la préface (en français) du dernier livre du Cubain Enrique Cirules, « Hemingway ese desconocido » (2015, La Habana), que signe Salim Lamrani. Mais on ne lira (avec intérêt) que cette préface, aucune traduction en français du livre n’étant (jusqu’ici) envisagée. Cet « Hemingway ese desconocido » (…cet inconnu), au titre prometteur, restera donc doublement inconnu en France.

Plusieurs livres de Cirules (1938), connu et reconnu aussi pour ses livres sur la Mafia à Cuba, Meyer Lansky en tête, ont été traduits en anglais. En français aucun.

Enrique Cirules gagnerait à être découvert par le public français.

Par Michel Porcheron

Enrique Cirules est un auteur cubain, connu, reconnu pour être un spécialiste d’Ernest Hemingway et surtout de la Mafia à Cuba, Meyer Lansky en tête. Plusieurs de ses livres ont été traduits en anglais et distribués dans le monde anglo-saxon. On trouvera aussi en Espagne, en Amérique latine, du Rio Grande à la Patagonie, dans les bonnes librairies, quelques titres de ce journaliste et essayiste cubain, né en 1938 à Nuevitas, Camaguey.

En français, rien. Aucun livre d’Enrique Cirules, jusqu’ici, n’a intéressé le moindre éditeur de l’Hexagone. Pourtant il fait autorité sur le sujet de la Mafia à Cuba. On a pu le voir dans l’excellent documentaire « Cuba, Batista et la Mafia  » que vient de multidifffuser la chaîne Histoire.

Pourquoi alors vous parler d’Enrique Cirules ? Parce qu’on peut lire depuis peu sur le web la préface (traduite en français) du dernier livre de Cirules « Hemingway ese desconocido » (Hemingway, cet inconnu) que signe Salim Lamrani, qui ne vous est pas inconnu. Lire la préface c’est mieux que rien, car pour le livre, le lecteur en France n’a aucune chance de l’avoir entre les mains, pas même en espagnol (jusqu’ici).

Le chercheur cubain Alejandro Fonseca Duarte est l’auteur de l’épilogue (non traduit en français) du livre de Cirules.

Hemingway, « ese desconocido » restera ainsi doublement inconnu en France. Ce livre a été présenté à La Havane, au Palais O’Farril, dans le cadre du 15e Colloque International Ernest-Hemingway de juin 2015.

Selon Mónica Gómez, éditrice du libre (Arte et Literatura) , cet ouvrage ne prétend pas être une nouvelle biographie de l’écrivain nord-américain, bien qu’il aborde les épisodes de ses safaris en Afrique, sa période parisienne, ses mariages et des œuvres comme Pour qui sonne le glas ou Le vieil homme et la mer.

Il s’agit d’un travail de recherches, qui a obtenu une mention lors du Prix Littéraire Casa de las Americas 2013. Le libre, selon le site cubarte, comporte aussi une chronologie et une section photographique d’une trentaine de clichés, où “l’on voit la relation hemingwayenne avec Cuba”.

Douglas Edward LaPrade, professeur de l’Université de Texas-Pan American, a commenté qu’ Enrique Cirules a découvert des histoires sur l’auteur de L’adieu aux armes qu’aucun biographe ne connaissait.

Enrique Cirules a publié plusieurs titres tels que Conversación con el último norteamericano, La otra guerra, La saga de La Gloria City et El imperio de La Habana, Hemingway en Cuba, La vida secreta de Meyer Lansky en La Habana.

La plupart de ces titres, en espagnol et en anglais, sont accessibles sur certains sites marchands, le plus connu en tête. Une immersion est insolite quant aux prix affichés : la gamme va de 12,50 euros pour tel titre à …1383, 16 euros « pour tel autre (“Tout neuf ! Livre jamais ouvert »), en passant par une occasion à 749,13 euros… Un bon nombre de ces livres sont expédiés depuis N.Y, USA.

Salim Lamrani a accepté de nous accorder un entretien

L’ENTRETIEN

MP- On peut lire sur le web un texte (en français) que vous signez et qui est la préface du dernier livre d’Enrique Cirules, journaliste et essayiste cubain, « Hemingway ese desconocido », au titre prometteur.

Cela annoncerait-il une traduction en français du livre, au sujet universel ? Ce qui constituerait une bonne nouvelle.

SL- L’ouvrage d’Enrique Cirules est de grande qualité. Il a d’ailleurs été récompensé d’une mention par le Prix Casas de las Américas 2013, qui est le plus prestigieux d’Amérique latine. Cirules est un écrivain de talent, bien connu des Cubains et qui gagnerait à être découvert par le public français. La grande difficulté sera de trouver un éditeur intéressé par l’ouvrage, ce qui n’est malheureusement pas encore le cas.

MP- Enrique Cirules (1938) est connu et reconnu pour être un spécialiste de la Mafia à La Havane et de la vie d’Ernest Hemingway à Cuba. Mais les lecteurs francophones n’ont pas la chance de lire ses livres. Aucun n’a été traduit, alors qu’il existe des éditions en anglais, distribuées dans le monde anglo-saxon. Comment expliquer cette situation ?

De nombreux auteurs cubains mériteraient d’avoir un public international.

Le monde de l’édition en France est assez fermé sur les problématiques cubaines, excepté vis-à-vis de l’industrie de l’anticastrisme, où les prises de position politique l’emportent sur le talent littéraire. Cependant, quelques auteurs tels que Leonardo Padura, dont le talent est indéniable, sont heureusement traduits et leurs ouvrages sont à la disposition des lecteurs français. Mais de nombreux écrivains mériteraient d’avoir un public international.

MP- Pour acquérir des livres de Cirules (mais on pourrait citer d’autres auteurs cubains ou d’autres auteurs tout court) la seule solution –hélas (?) – est de se rendre sur des sites marchands bien connus. Une rapide incursion révèle que pour tel livre de Cirules, une poignée d’euros suffit et pour tel autre, il faudrait débourser …1500 dollars…

Le plus simple reste quand même de profiter d’un séjour à Cuba pour acquérir ces ouvrages qui sont en général disponibles pour la modique somme de 20 pesos, soit moins d’un euro.*

MP-A Cuba, « Hemingway, ese desconocido » a été présenté, comme on dit à Cuba, il y a quelques mois déjà, savez-vous s’il est désormais dans les librairies cubaines ? [Rappelons que dans la très grande majorité des librairies, les achats se font en pesos (monnaie nationale) et ailleurs, comme chez les bouquinistes, on ne vend des livres qu’en devise (le CUC, devise cubaine. Il faut environ 25 pesos pour avoir un CUC)].

Oui, l’ouvrage est disponible en pesos cubains dans toutes les bonnes librairies depuis juin 2015.

MP- Il y eut dans le passé, dès l’avènement de la Révolution, des auteurs cubains qui ont laissé des livres ou des textes importants sur Ernest Hemingway, comme Lisandro Otero, Guillermo Cabrera Infante, Edmundo Desnoes, Fernando G. Campoamor, Norberto Fuentes, Mary Cruz, Ciro Bianchi Ross, Enrique Cirules, Leonardo Padura…Existe-t-il aujourd’hui une relève de jeunes auteurs ?

Un peuple grand lecteur, éduqué

Le plus connu d’entre eux reste Leonardo Padura qui publie des ouvrages de grande qualité, traduits dans de nombreuses langues. Chaque année, l’Institut cubain du livre publie des centaines de titres d’écrivains cubains et étrangers. D’ailleurs, la Foire internationale du livre qui a lieu chaque mois de février, et qui fête cette année son 25ème anniversaire, reste l’événement culturel le plus important du pays. Les Cubains sont des lecteurs insatiables, dotés d’une grande culture. C’est un peuple éduqué qui produit logiquement de grands intellectuels.

MP- Comment expliquer le paradoxe suivant : d’un côté la place d’Hemingway dans la vie cubaine dès 1940, son importance intacte aujourd’hui y compris dans le marketing touristique et d’autre part l’absence d’éditions nationales modernes de ses œuvres, qui comporteraient des préfaces d’auteurs cubains ? On peut imaginer des lecteurs cubains et des visiteurs étrangers frustrés.

Il me semble, au contraire, qu’il existe des dizaines d’éditions cubaines des œuvres d’Ernest Hemingway, disponibles dans toutes les bonnes librairies. En revanche, je ne sais pas si elles sont préfacées par des auteurs cubains.

MP- Est-ce que la nette amélioration des relations franco-cubaines provoquera-t-elle un saut significatif dans les questions culturelles et l’édition en particulier ? On peut supposer par exemple que la France pourra être à nouveau, mais cette fois sans problème, le pays invité d’honneur de la Foire Internationale du livre, à La Havane. En effet, en 2002, la présence et la participation de plusieurs écrivains français de premier ordre avaient soulevé en France, une méchante bronca dans certains milieux médiatiques et culturels.

Les relations entre la France et Cuba sont excellentes et il est indéniable que cela est dû à la politique volontariste et constructive du Président François Hollande. La politique latino-américaine de la France est l’une des priorités du quinquennat de François Hollande. Dès son arrivée au pouvoir en 2012, il a adopté une nouvelle approche avec cette région du monde. En réservant sa première visite sur le continent à Cuba en mai 2015, le Président Hollande a envoyé un message fort aux 33 pays de la zone, qui ont apprécié à sa juste valeur ce geste profondément symbolique.

La visite de Raúl Castro en France du 30 janvier au 2 février 2016, premier déplacement officiel d’un Président cubain depuis l’indépendance de l’île en 1902, a cimenté la relation bilatérale entre les deux nations. En qualifiant le séjour du Président cubain de « visite d’Etat », plus haut rang protocolaire pour les rencontres entre leaders internationaux, la France a ainsi exprimé sa volonté d’entretenir des relations respectueuses avec l’Amérique latine, basées sur l’égalité souveraine entre tous les Etats, peu importent leur puissance économique ou leur dimension géographique.

De son côté, Cuba a tenu à remercier le rôle précurseur de la France en choisissant Paris comme destination pour le premier voyage officiel de Raúl Castro au sein de l’Union européenne. Paris, conscient que Cuba représente l’autorité morale de l’Amérique latine, a fait du renforcement des liens avec La Havane sa priorité.

Actuellement, près de 60 entreprises françaises sont installées à Cuba, dont Pernod-Ricard qui vient de remporter une bataille historique contre la multinationale du rhum Bacardi qui usurpait depuis 1994 la marque Havana Club sur le marché étasunien.

Cuba-France : renforcer la coopération

Les deux pays ont également fait part de leur volonté de renforcer la coopération technique, scientifique, culturelle et académique. « Nos deux pays partagent le même attachement également pour l’éducation, la science. Je souhaite que les étudiants puissent circuler encore plus facilement, que nous puissions en accueillir davantage venant de Cuba et nous travaillerons ensemble pour la reconnaissance des diplômes », a souligné François Hollande.

Par ailleurs, en octobre 2015, les ministères français et cubain de l’Education ont signé un plan d’action facilitant la coopération et les échanges entre les établissements d’enseignement supérieur des deux pays. Najat Vallaud-Belkacem, Ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a reçu son homologue cubain Rodolfo Alarcón Ortiz à Paris pour formaliser l’accord, illustrant ainsi l’excellent état des rapports bilatéraux. Cet accord s’ajoute à l’inauguration du nouveau siège de l’Alliance française à La Havane en mai 2015 qui permet de renforcer la présence de la langue, de la culture et des valeurs françaises à Cuba. L’Alliance de la capitale, qui accueille près de 10 000 élèves, est l’une des plus importantes au monde.

MP- D’autre part, qui, en France, pourrait jeter les bases d’un futur Salon du livre cubain, rendez-vous inédit, où il serait notamment manifeste pour le grand (ou jeune) public, que la célébrité de Leonardo Padura- son talent, indéniable, lui vaut une place sans conteste- est l’arbre qui cache une forêt d’auteurs, d’hier et d’aujourd’hui, qu’ils soient écrivains, romanciers, essayistes, critiques d’art, musicologues, analystes… ?

Je ne crois pas à une telle initiative dont la portée serait très limitée. On pourrait peut-être imaginer un projet plus large, tel qu’un salon du livre latino-américain qui toucherait un public plus important.

(SL/propos recueillis par Michel Porcheron)

La préface de Hemingway, ese desconocido, de Enrique Cirules

Par Salim Lamrani

http://www.palestine-solidarite.org/salim_lamrani04.jpg
© Salim Lamrani

Mardi 12 janvier 2016

« Enrique Cirules est une figure reconnue et admirée du paysage intellectuel cubain. Ce prestigieux écrivain et essayiste, membre de l’Union nationale des écrivains et artistes de Cuba (UNEAC), est l’auteur de nombreux ouvrages qui ont connu un vif succès lors de leur parution. Certains titres, tels que Conversación con el último norteamericano ou El imperio de La Habana, ont eu un écho international mérité et ont été traduits en plusieurs langues.
_ Ce spécialiste de la culture cubaine a plusieurs thèmes de prédilection : la mer, la guerre et l’amour. D’abord, la mer : en effet, quoi de plus naturel pour un insulaire que d’être fasciné par cette immensité bleue, à la fois source d’espérances et d’angoisses. Ensuite, la guerre : Cuba, patrie de José Martí et terre d’esprits libres, a été marquée par la plus longue et la plus sanglante guerre d’indépendance de l’histoire de l’Amérique latine et subit un état de siège implacable imposé par les Etats-Unis depuis plus d’un demi-siècle, pour avoir proclamé avec éclat son désir d’émancipation. Enfin, l’amour : Cirules rappelle sans doute que la Révolution cubaine est d’abord et avant tout une déclaration d’amour aux opprimés, aux humiliés et aux écrasés de ce monde, un cri d’espoir et de révolte pour « la cariatide » – pour reprendre le terme qu’utilisait Victor Hugo pour désigner la plèbe –, le symbole de l’insoumission et de l’irrévérence des gueux, des réprouvés et des malheureux, décidés à prendre en main leur propre destin.
_ Mais Enrique Cirules est surtout passionné par la figure d’Ernest Hemingway (1899-1961), comme en témoigne cet ouvrage captivant intitulé Hemingway, ese desconocido. Ce livre constitue une entreprise de réhabilitation de l’auteur de El viejo y el mar et nous révèle plusieurs facettes méconnues du plus universel des écrivains étasuniens, notamment sa relation avec Cuba. Cet essai a obtenu une mention plus que méritée lors du Concours 2013 du prestigieux Premio Literario Casa de las Américas, auquel j’ai eu l’honneur de participer en tant que membre du jury.
_ Ernest Hemingway occupe une place à part parmi les écrivains du XXe siècle et plusieurs de ses ouvrages sont devenus des classiques de la littérature universelle. De son vivant, il a publié sept romans, six recueils de nouvelles et deux essais. Plusieurs autres écrits apparaitront à titre posthume.
_ Mais en plus d’être un homme d’idées, Hemingway a surtout été un homme d’action. Issu d’une famille aisée d’Oak Park, près de Chicago, le jeune Ernest, malgré ses indéniables dispositions intellectuelles, renonce à une carrière universitaire pour embrasser la profession de journaliste au Kansas City Star. En 1918, en pleine première guerre mondiale, il intègre la Croix-Rouge italienne en tant qu’ambulancier et rejoint le front. Il est grièvement blessé par un tir de mortier. Malgré ses blessures aux jambes, Hemingway n’hésite pas à secourir un soldat italien gravement atteint. Il recevra la Médaille italienne du courage pour cet acte de bravoure. Cette expérience lui inspirera son roman L’Adieu aux armes.
_ Hemingway a toujours eu une aversion profonde pour toutes les injustices, surtout pour celles qui frappaient impitoyablement les plus vulnérables. Antifasciste convaincu, correspondant de guerre pendant le conflit fratricide espagnol entre 1936 à 1939, il s’est dévoué corps et âme dans le combat en faveur de la République, assiégée par les hordes franquistes et ses partisans, à savoir « les gens de bien » et l’Eglise catholique, qui refusaient viscéralement l’abolition des privilèges, la répartition des richesses et la justice sociale. En 1938, il assistera jusqu’à à la fin à la Bataille de l’Ebre, ultime bastion républicain. Son chef d’œuvre Pour qui sonne le glas retrace la tragédie du peuple espagnol, abandonné à son sort par une Europe craintive d’un conflit mondial et des élites épouvantées à l’idée de voir « le joug de la disparité des fortunes » – pour citer l’inoubliable Henri Guillemin – enfin secoué et d’assister à l’émergence d’une véritable démocratie populaire et participative. Pour elles, le fascisme était un moindre mal car les structures sociales restaient intactes.
_ Face à la barbarie nazie, Hemingway s’est une nouvelle fois engagé dans la lutte contre le totalitarisme et a fondé une agence antifasciste à Cuba, alors dominée par Fulgencio Batista, fidèle allié de Washington, qui avait trahi la Révolution de 1933. Hemingway participe même à la chasse aux sous-marins allemands au large des côtes cubaines avec son yacht Pilar. En 1947, il recevra la Médaille de Bronze de la bravoure pour son engagement contre le fascisme.
_ Une profonde histoire d’amour unit Hemingway à Cuba et Enrique Cirules s’évertue avec brio à rappeler ces liens indéfectibles. Ce n’est pas un hasard si l’histoire de El viejo y el mar, son ouvrage le plus célèbre, qui lui vaudra le Prix Pulitzer en 1953, se déroule dans l’île de la Caraïbe, où l’écrivain étasunien a vécu de nombreuses années entre l’Hôtel Ambos Mundos et sa propriété Finca Vigía. Une anecdote suffit à illustrer son attachement au peuple cubain. Suite à la consécration littéraire de 1954, année où il reçut le Prix Nobel, Hemingway choisit un journaliste cubain pour concéder sa première interview à ce sujet. Lui, l’Américain, déclarera avec beaucoup d’affection : « Je suis le premier Cubain à obtenir un Prix Nobel ». Hemingway, qui vit avec inquiétude la montée du fascisme à Cuba avec le coup d’Etat de Fulgencio Batista en 1952 et l’établissement d’un Etat mafieux, saluera avec enthousiasme le triomphe de la Révolution cubaine menée par Fidel Castro en 1959, avec lequel il entretiendra des rapports cordiaux jusqu’à son départ définitif de Cuba en 1960.
_ Enrique Cirules, par sa biographie passionnée et engagée, nous rappelle sans doute la chose la plus importante à propos d’Ernest Hemingway, au-delà de son extraordinaire talent littéraire : il a su remplir son premier devoir de citoyen libre en étant un éternel indigné ».

*Enrique Cirules, Hemingway, ese desconocido, La Habana, Editorial Arte y Literatura, 2015.Cet essai a obtenu une “Mention honorifique” du Prix Casa de las Américas en 2013.

Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis.
Son nouvel ouvrage s’intitule Cuba, parole à la défense !, Paris, Editions Estrella, 2015 (Préface d’André Chassaigne).
Contact : lamranisalim@yahoo.fr ; Salim.Lamrani@univ-reunion.fr
Page Facebook : https://www.facebook.com/SalimLamraniOfficiel

(mp)

Portfolio