LA LEVÉE DU BLOCUS DOIT ÊTRE UNE ACTION UNILATÉRALE DES ETATS-UNIS

Déclare le Ministre des Relations Extérieurs de Cuba

Partager cet article facebook linkedin email

Prensa Latina (PL) 29 mars 2016

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

Les discours peuvent être agréables, même sincères....

Quito - La levée du blocus doit être une action unilatérale des Etats-Unis, a assuré hier le ministre cubain des Relations Extérieures Bruno Rodríguez dans une interview accordée par téléphone aux médias publics d’Equateur.

Selon ce qu’a explique le Chancelier au conglomérat formé par la Radio Publique d’Equateur, Equateur TV, le journal El Telégrafo et l’agence de presse Andes, la levée des sanctions économiques, financières et commerciales que Washington applique contre La Ha­vane depuis plus de 50 ans ne pourra jamais être le résultat d’une négociation, ou répondre à des concessions du gouvernement de l’île des Caraïbes.

Cuba ne met pas les Etats-Unis sous blocus et n’applique aucune mesure discriminatoire contre les compagnies nord-américaines ni contre les touristes états-uniens, a rappelé le chef de la diplomatie cubaine qui a alerté sur le fait que malgré les récentes mesures exécutives adoptées par le président Ba­rack Obama, "le blocus continue d’être une réalité qui nous asphyxie".

A ce sujet, il a signalé que la décision du président d’autoriser l’utilisation du dollar dans les transactions avec l’île des Caraïbes est restée "une simple annonce" car les banques cubaines, a-t-il dit, continuent à ne pas pouvoir ouvrir de comptes dans le pays du nord.

"Je peux affirmer qu’en ce moment, il n’y a as de transactions financières normales", a-t-il assuré.

Rodríguez a averti que malgré le processus de normalisation des relations bilatérales qui a débuté le 17 décembre 2014 et dont le corollaire a été la récente visite d’Obama à La Ha­vane, on ne pourra jamais parler de relations normales tant que les Etats-Unis continueront à usurper le territoire cubain de Guantánamo ou à financer des programmes et des diffusions radio et télévisées pour troubler l’ordre constitutionnel qui règne dans le pays.

Il a aussi alerté sur le fait que Washington garde intacts ses objectifs stratégiques de dominer Cuba économiquement et politiquement et il a cité en exemple l’ouverture dans le domaine des télécommunications et le soutien financier du secteur privé qui cherchent seulement, a-t-il dit, à construire une opposition contre le gouvernement.

Au sujet des appels à oublier l’histoire et à ne regarder que l’avenir que le président états-unien a lancés au peuple cubain, le fonctionnaire a souligné que Cuba est prête à construire une relation de dialogue et de coopération avec les Etats-Unis mais sans que cela implique de renoncer "même pas d’un millimètre" aux principes de la Révolution ou à son indépendance.

Les discours peuvent être agréables, même sincères, mais une phrase aimable, un osurire, un geste de sympathie ne peuvent pas faire oublier une longue histoire, complexe, qui marque la vie des Cubains, a déclaré le Chancelier qui a souligné que 77% de ses compatriotes sont nés sous le blocus nord-américain.

En ce sens, il a qualifié d’extraordinairement bien venue la réflexion publiée lundi par Fidel Castro sur la visita d’Obama dans le pays et dans laquelle le leader de la Révolution Cubaine affirme que l’île des Caraïbes n’a pas besoin de cadeaux de l’empire.

La réflexion du Commandant Fidel Castro me semble extraordinairement bien venue avec son extraordinaire autorité historique, politique et éthique sur notre peuple et, en général, sur l’opinion publique internationale quand il décompose ces concepts et réaffirme ce qui est une ferme décision des Cubaines et des Cubains, a remarqué Rodrí­guez.

Source en espagnol :

http://www.granma.cu/mundo/2016-03-29/fin-del-bloqueo-debe-ser-acto-unilateral-de-eeuu-29-03-2016-21-03-55