John Lennon, Cuba et les années 60

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John Lennon, Cuba et les années 60 – À l’occasion du concert des Rolling Stones à Cuba, les médias prétendent toujours que le rock y était interdit. Un article de José G. Perez qui date de 2001 remet les pendules à l’heure. (Le Grand Soir)

Nous nous permettons "d’emprunter" cet excellent article publié sur le site de nos amis de l’association France Cuba, qui permet de rétablir la vérité.

John Lennon, Cuba et les années 60

Une des choses au sujet de Cuba qui m’a surpris lorsque j’y suis finalement retourné en 1979, après l’avoir quitté à l’age de neuf ans en 1960, était la quantité de Rock & Roll « occidentale » pure et dure et de musique de jeunes qu’on pouvait entendre – y compris les Beatles et Bob Dylan à ses débuts, considéré déjà comme ringard aux États-Unis qui étaient envahis par les monopoles de l’industrie de la musique qui avaient renforcé leur prise mortelle sur la culture des jeunes en produisant des choses comme John Travolta et les Bee Gees ressuscités, et le disco.

J’étais surpris parce que je croyais, en écoutant les média avant de partir, que Lennon, les Beatles et le Rock & Roll étaient « verboten », des symptômes de la décadence impérialiste et tout ça. Oui, il y avait des personnes à Cuba qui pensaient ça. Et il y avait des gens qui avaient des bustes de Staline placées bien en vue sur leur téléviseur noir & blanc. Et il y avait aussi des gens qui écoutaient les Beatles toute la journée. Il y avait toutes sortes de gens à Cuba, avec toutes sortes de points de vue sur toutes sortes de sujets sur lesquels ils avaient peu de réticences à s’étendre. Pays libre et tout ça, quoi.

Comme beaucoup d’autres mythes anti-Cubains, celui-ci qui prétend que Cuba était anti-Beatles n’est pas complètement faux. A la fin des années 60, pendant quelques années, il y avait des gens qui avaient été formés dans l’ancien Parti Communiste pro-Moscovite (qui s’appelait le Parti Socialiste Populaire – à ne pas confondre avec l’actuel Parti Communiste Cubain), ou qui simplement adhéraient à cette façon de penser, et qui ont réussi à prendre certains postes clés dans la bureaucratie de l’industrie du disque à Cuba. Et l’interdiction des Beatles n’était rien en comparaison du reste. Les cibles les plus importantes étaient les jeunes chanteurs Cubains, les Bob Dylans, les Holly Nears et les Phil Ochs Cubains – « trovadores », c’est comme ça qu’ils s’appelaient, les conteurs, comme Silvio Rodriguez et Sara Gonzalez et Pablo Milanes et Noel Nicola. Des gamins qui allaient bientôt devenir des vedettes mondiales. Certains le sont encore, avec des disques de platine, qui ont rempli pendant des années, et qui remplissent encore, des stades entiers partout dans le monde (sauf, bien sûr, aux États-Unis, où on leur refuse le droit de se produire).

Mais il est vrai qu’à la fin des années 60, ces jeunes cubains ont eu du mal à obtenir de la compagnie de disques officielle de Cuba, EGREM, ne serait-ce que des réponses à leurs coups de fil, sans parler de se faire enregistrer un disque. Bien sûr, cela n’arrive « jamais » ailleurs qu’à Cuba. Partout ailleurs, n’importe quel jeune artiste qui veut réussir n’a qu’à décrocher le téléphone pour obtenir « toujours » une audition avec Dick Parsons, futur « uberfuhrer » de AOL Time Warner.

Voilà pour les contes de fées.

Toujours est-il que le monde officiel de la musique Cubaine n’aimait peut-être pas la musique que ces gamins faisaient, mais il s’est trouvé au moins quelques vieux rebelles du 26 Juillet qui ont pensé que cette musique était vachement « groovy ». Et Haidee Santamaria, qui avait TOUJOURS été avec Fidel, contrairement aux kulturekampf kommisars, leur a accordé un toit à la Casa de las Americas où ils pouvaient se produire. Et l’Union des Jeunes Communistes les adorait. Et l’Institut du Film les transforma en « Groupe d’Expérimentation par le Son de l’ICAIC [Institut Cubain de l’Art et de l’Industrie Cinématographique] ». Ca vous fait peut-être plus penser au nom d’un département de physique à la bonne vieille université de la Havane, mais c’était le nom du groupe. Le « groupe d’expérimentation par le son » enregistrait des chansons de Silvio et d’autres, et les disques sont sortis, et le « kulturekampf » de ceux qui voulaient que la musique en générale soit « nationale dans sa forme et socialiste dans son contenu » – pour reprendre le terme hérité de Moscou – s’est effondré.

La fin des années 60 fut une période très contradictoire à Cuba (comme toutes les autres périodes d’ailleurs, avant et après). Ce fut une période qualifiée (injustement selon moi) par certains de « Guévariste » – une tentative de sortir le pays de son arriération économique par la seule force de la volonté. C’était une politique d’extrême gauche et elle a échoué, comme l’a souligné Fidel dans un discours, le 26 Juillet 1970. C’était une erreur. Mais l’erreur fut accompagnée par tout un tas d’autres erreurs que les gens faisaient en tentant de rendre la révolution « trop révolutionnaire ». Et il y avait les autres qui ont profité de la rigidité de cette période pour tenter d’imposer leurs propres schémas et programmes, y compris par des initiatives contre la musique des jeunes des années 60, qu’elle fusse Cubaine, Américaine ou des Iles Britanniques. Et comme cela arrive parfois lorsqu’une bande de vieux tentent de dépasser les jeunes par la gauche, on s’aperçoit généralement qu’ils arrivent par la droite.

L’incapacité de reconnaître le génie de la nouvelle génération de musiciens que la révolution avait inspirée était le moindre des maux. Ils ont aussi harcelé les homosexuels – c’est vrai – et les jeunes Cubains qui s’identifiaient à leur héritage Africain en portant des coupes de cheveux Afro et des dashikis, et les « éléments » (jeunes hommes) qui démontraient leurs tendances « anti-sociales » en portant des cheveux longs. Ils les harcelaient et les incorporaient dans l’armée, comme aux États-Unis. Bien sûr, ils ne les ont pas envoyés à l’autre bout de la planète pour massacrer d’autres personnes, mais d’une certaine façon, certaines de ces pratiques étaient presque des parodies ridicules de ce qui se passait à quelques kilomètres plus au Nord.

Inutile de dire, TOUS ces abus « extrémistes » ont été abolis par le gouvernement révolutionnaire. Et il ne devrait étonner personne que toutes sortes d’idées réactionnaires aient pu trouver des moyens d’expression dans un pays qui ne faisait que commencer la construction du socialisme et où l’attention des dirigeants de la révolution était concentrée ailleurs – sur la lutte pour la survie. Cela a continué, pour autant que je sache, pendant 2 ou 3 ans et de manière très inégale à travers l’île. Je n’ai jamais su s’il s’était agi d’une ligne politique bien déterminée ou juste d’une série de « lignes directrices » informelles. Je n’ai jamais su non plus de quelle hauteur elles venaient, ni dans quelle mesure ces hauteurs laissaient délibérément s’exprimer ces positions rétrogrades qui étaient encore majoritaires à cette époque.

S’il a fallu plus de temps pour y remédier que nécessaire, c’est que tout cela faisait partie d’une politique erronée beaucoup plus large, qui devait être corrigée aussi, particulièrement dans le domaine économique. Et cet aspect des choses – s’assurer que les gens avaient de quoi manger – retenait toute l’attention de la direction du pays.

Silvio, en particulier, a dans son répertoire quelques excellentes chansons qui font allusion à cette période et à ces enjeux, comme la chanson Playa Giron [nom cubain pour la « Baie des Cochons » – NdT], qui parle d’un bateau de pêche qui porte ce nom, pas de la bataille. Évidemment, la chanson a tout à voir avec la bataille. Il y aussi la chanson Resumen de Noticias (Résumé de l’Actualité), qui dénonce ceux « qui ont marqué les limites du printemps », et dans laquelle il proclame qu’il « préfère parler de l’impossible, parce que nous connaissons trop bien le possible » – une attaque directe contre la (pseudo) esthétique officielle marxiste du réalisme socialiste comme on peut l’imaginer. La chanson se termine avec ces mots :

Agradezco la participación de todos
los que colaboraron con esta melodía.
Se debe subrayar la importante tarea
de los perseguidores de cualquier nacimiento.
Si alguien que me escucha se viera retratado,
sépase que se hace con ese destino.
Cualquier reclamación, que sea sin membretes.
Buenas noches amigos y enemigos.

traduction libre :

Je voudrais remercier tous ceux
qui ont contribué à la création de cette mélodie.
Nous devons souligner la tâche importante
de ceux qui persécutent les gens de toutes origines.
Si quelqu’un qui m’écoute croit se reconnaître
qu’il sache que c’est tout à fait exact.
Toute réclamation qui ne soit pas sur un papier à en-tête sera acceptée.
Bonne nuit, amis et ennemis.

Cette chanson fut enregistrée à Cuba, et distribuée par « le circuit officiel » aux alentours de 1970 ou 1972, et pressée sur autant de disques vinyles qu’on pouvait trouver parce que Silvio, à Cuba, était plus grand que les Beatles.

Si vous êtes familier avec la musique, la littérature ou les films Cubains de ces dernières années, vous vous êtes sans doute rendus compte à quel point ils peuvent être critiques envers la réalité et les attitudes Cubaines, sans verser toutefois dans la propagande anti-Cubaine.

Comment est-ce que Cuba a réussi à trouver l’équilibre, malgré le blocus, entre l’honnêteté artistique et la loyauté envers un processus révolutionnaire, envers le peuple et la nation ? Par un processus de tâtonnements successifs, par des erreurs, en tombant à plat ventre et en n’ayant pas peur de se relever, d’en rire un peu, et en essayant de nouveau. En créant une société civile pluraliste (mais pas le sens bourgeois du terme) où, lorsque la bureaucratie musicale de l’EGREM ne vous aimait pas, il y avait toujours Haidee Santamaria et l’Institut du Film d’Alfredo Guevara (pas de relation avec le Che, mais un des amis les plus proches de Fidel depuis l’université) pour vous prendre sous leurs ailes.

Il y a eu des erreurs commises à la fin des années 60, et il y a eu des erreurs commises dans les années 70 en tendant de corriger les erreurs des années 60, qu’ils ont à leur tour tenter de corriger dans les années 80. La tentative de les corriger à cette époque n’était pas une erreur mais, dans un certain sens, s’est révélée stérile parce que la « rectification des erreurs » – comme on l’appelait dans les années 80 – impliquait la destruction de tout un ensemble de mécanismes de marché et l’importation d’idées toutes faites d’Europe de l’Est qui étaient en train de miner les principes révolutionnaires à Cuba.

Je dis que la campagne des années 80 fut stérile parce qu’elle fut suivie par les années 90, l’époque où Cuba n’avait plus d’autre choix que d’accepter des mécanismes bien plus capitalistes que ceux abolis au milieu des années 80, pour tenter de résoudre l’impact de la chute du camp socialiste. Mais cela dit, sans la campagne des années 80, les Cubains n’auraient pas eu la conscience des années 90 pour comprendre ce qu’ils étaient en train de faire, pourquoi ils le faisaient et où se situaient les limites.

La plupart de ces question ont à voir avec « l’organisation de l’économie ». Cela signifie concrètement l’établissement d’une véritable démocratie, parce que vous pouvez toujours « voter » pour avoir toutes les écoles que vous voulez, si vous ne pouvez John Lennon, Cuba et les années 60pas les « construire », le vote n’a aucun sens. Alors la révolution a survécu non pas « malgré » ses erreurs, mais dans une large mesure « grâce » à ses « erreurs », celles d’une société qui apprend à marcher comme le ferait une personne, titubant et tombant au début, puis tentant de courir et s’écrasant contre des murs ou trébuchant sur des obstacles, puis devenant plus sage et plus mûr et sachant quand marcher, quand courir et quand s’arrêter.

Mais pour revenir à l’article, on a l’impression que Cuba a livré une bataille opposant le Marxisme au Lennonisme, et n’aurait adopté ce dernier que dans un geste sentimental, presque sénile, au cours des dernières années. Ca, c’est des conneries.

J’ai été surpris lors de ma visite en 1979 à Cuba en parlant avec des gens de mon age – je venais d’avoir 28 ans à l’époque, l’age parfait pour sombrer dans la Beatlemania et Dylan et le mouvement anti-guerre du Vietnam – lorsque je me suis rendu compte que les Cubains de ma génération écoutaient et aimaient plus ou moins la même musique que moi. Et nous avons chanté ensemble des chansons de Dylan et des Beatles, et des chansons de Silvio et d’autres. Je fus encore PLUS surpris de découvrir qu’ils avaient entendu les Beatles sur la MEME station de radio que moi. WQAM de Miami, fréquence 560, avec le Show de Ricky Ticky dans le rôle du DJ entre 20h et 23h, qui passait TOUJOURS la chanson « good night my love » à la fin de l’émission. Je l’ai entendu de nouveau dans les années 90 sur une autre station. Il passait encore « good night my love ».

J’ai même rencontré quelqu’un qui l’avait entendue, 12 ou 13 ans auparavant, en 66 ou 67, lorsque Rick Shaw avait passé la chanson « Mrs. Brown you’ve got a lovely daughter » en boucle, au moins 20 fois.La chanson venait de sortir et avait envahi le pays et Rick Shaw l’a passée comme ça, à l’époque où les DJ avait encore un contrôle sur leur programmation et ne se contentaient pas de diffuser une liste de chansons fournie par un ordinateur. Et les gamins à Cuba qui avaient 15 ou 16 ans dansaient sur la même station dans leurs soirées. Ils l’avaient entendue aussi. Ca demandait un peu de bricolage et il fallait orienter correctement le poste de radio pour se débarrasser d’un signal puissant d’une station voisine, mais il y avait ce modèle Soviétique qui s’en sortait très bien.

Une fille que j’avais rencontrée et qui avait entendu Rick Shaw passer Mrs Brown en boucle cette nuit-là dans les années 60 était une de ces gamines avec un poste de radio Soviétique. Et cette nuit du 19 Juillet 1979, je me suis soûlé avec elle (et beaucoup d’autres) lorsque nous avons appris que les Sandinistes avaient marché triomphalement sur Managua [Nicaragua]. 20 ans après, la révolution avait finalement posé le pied sur le continent. Et après avoir marché autour du camp Julio Antonio Mella, et chanté l’hymne national Cubain, et écouté quelques chansons du Nicaragua sur les hauts-parleurs (on ne les connaissait pas à l’époque), et chanté l’hymne du 26 juillet, et chanté l’Internationale en espagnol et en anglais, Anita – elle était comme un guide pour mon groupe – et moi avons célébré jusqu’au bout de la nuit en chantant « Mrs Brown you’ve got a lovely daughter » et tout un paquet de tubes de Silvio et de Sara Gonzalez – et quelques chansons de la Guerre Civile d’Espagne – tout en vidant les restes des bouteilles de Pati Cruzado [rhum cubain] que quelques camarades inconscients et irresponsables avaient oublié de vider. (Risques d’incendie et tout ça).

Et un des adultes responsables sur place – j’aimerais pouvoir dire qu’il s’agissait du Comandante Gallego Fernandez, héros de la Baie des Cochons, ministre de l’éducation à l’époque et qui devait prendre la parole cette nuit là sur le thème de l’éducation à Cuba, sauf qu’il avait compris que pour une nuit comme celle-là, les livres d’instruction les plus appropriés se trouvaient être les étiquettes de quelques bouteilles de rhum – enfin bref, je « crois » qu’il s’agissait « peut-être » de lui, nous observait, Anita et moi, en train de boire et de nous peloter en chantant du Silvio et les Beatles et Mrs Brown et il a dit, avec un mélange d’admiration et de dégoût que je n’ai jamais pu définir, « Coño, Fidel tenía razón. Ustedes, los de aquí y los de allá, son los mismos. » (Merde alors, Fidel avait raison. Ceux d’ici et ceux de là-bas – ce qui signifie, principalement, Miami- sont les mêmes).

Ce qui signifie, lorsqu’on lit toutes ces conneries dans la presse bourgeoise sur la répression anti-Beatles dans la société Cubaine des années 60 et 70, ne les croyez pas une minute. J’étais un enfant des années 60, et ceux sur l’île l’étaient aussi.

Mais vous n’êtes pas obligés de me croire sur parole. Sur le site de NY Transfer News Collective, ils ont une page d’hommage à John Lennon, et un discours de Ricardo Alarcon, président de l’Assemblée Nationale de Cuba, prononcé lors de l’inauguration du mémorial de John Lennon à la Havane. Vous pouvez le lire, et juger sur pièces si ce que dit la presse bourgeoise est vraie ou non :

« Ici, devant l’excellent œuvre d’art de José Villa, nous sommes revenus entendre ce que quelqu’un a dit il y a vingt ans ; « vous pouvez croire tout ce qu’on raconte sur cet homme, sauf qu’il est mort. »

« Ce n’est pas la nostalgie qui nous rassemble ici. Nous ne sommes pas en train d’inaugurer un monument au passé, ni un site pour commémorer quelque chose de disparue. Ce lieu sera pour toujours un témoignage de lutte, un appel à l’humanisme. Il sera aussi un hommage permanent à une génération qui voulait transformer le monde, et à l’esprit rebelle et inventif d’un artiste qui contribua à forger cette génération et en même temps en est un de ses symboles les plus authentiques. »

« Les années Soixante étaient bien plus qu’une période dans un siècle qui touche à sa fin. Avant toute chose, elles ont été une attitude face à la vie qui a profondément influencé la culture, la société et la politique, et a qui a traversé toutes les frontières. Un élan novateur s’est levé, victorieux, pour submerger toute la décennie, mais il était né bien avant cette époque et ne s’est pas arrêté, même aujourd’hui. »

« Nous tournons nos regards vers ces années-là avec la tendresse d’un premier amour, avec la fidélité que ressentent tous les combattants pour leur première et plus lointaine bataille. Avec une animosité obstinée, certains dénigrent encore cette époque – ceux qui savent que pour tuer l’histoire, il faut d’abord lui arracher le moment le plus lumineux et le plus prometteur. »

« C’est ainsi que sont les choses, et c’est ainsi qu’elles ont toujours été : pour ou contre les années 60. »

Imaginez quelqu’un comme Alarcon parmi la classe politique Américaine ou Britannique en train de prononcer ce discours. Imaginez Clinton ou Bush ou Blair ou Powell. Oui, il y avait un sacré paquet de connards à Cuba dans les années 60 – comme partout ailleurs. Mais, contrairement à presque partout ailleurs, à Cuba, les connards ont perdu. Et c’est pour cela qu’à Cuba aujourd’hui, il ne s’agit pas seulement d’un mémorial dressé à la mémoire de Lennon, mais d’un hommage rendu à lui et à tout ce qu’il défendait. Ce n’est pas quelque chose que vous trouverez en Grande Bretagne ou aux États-Unis.

Auteur : José G. Perez, décembre 2001
Source : Le Grand Soir
Traduction : (à l’époque déjà !) par Viktor Dedaj pour Cuba Solidarity Project