A Vitry, la compagnie Massala s’exporte au Proche-Orient et à Cuba

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Ramallah, Jérusalem et ... La Havane !

Vitry-sur-Seine. En avril, la compagnie Massala va aller jouer « Transe », une création de 2013, au festival de danse contemporaine de Ramallah et à Jérusalem. Deux de ses danseurs vont aussi s’envoler pour Cuba à l’occasion d’un échange.
C’est une compagnie qui revendique son ancrage dans le Val-de-Marne, et qui va s’exporter ce mois-ci aux quatre coins de la planète. Dans deux coins en tout cas : au Proche-Orient et à Cuba.

Des danseurs de la compagnie Massala, qui mêle à la fois hip-hop, danse contemporaine ou encore nouveau cirque, s’envolent ce jeudi pour Ramallah, où ils vont jouer « Transe », une pièce créée à Vitry en 2013, à l’occasion d’un festival de danse contemporaine. Les danseurs se produiront aussi à Jérusalem.

Ce sont les événements regroupés sous le terme de « Printemps arabes » qui avaient mis Fouad Boussouf, le créateur de la compagnie, sur le chemin de « Transe ». Des événements qui l’ont « touché », et qui l’avaient notamment amené à se rendre en Tunisie pour y rencontrer des artistes.

La pièce « évoque les révolutions au sens large du terme », politiques et mentales, expliquait le danseur le 30 mars, en plein travail au studio des Dahomey, à Alfortville. « C’est une région du monde qu’on ne connaît pas, alors nous sommes très enthousiastes d’y aller », ajoute-t-il, voyant également dans l’événement l’occasion d’aller « à l’encontre des discours ambiants » : « nous y allons pour parler d’art et de culture. Pas d’autre chose ». Vitry n’est jamais loin puisque cette création avait amené la compagnie à travailler avec un autre de ses habitants : le calligraphe Ahmad Dari, qui a traduit les textes du poète Mahmoud Darwich, récités sur scène.

Dans quelques jours, Massala sera aussi représentée à dix mille kilomètres de là : trois jeunes danseurs, Yanice, Sébastien et Coumba, formés par Fouad Boussouf, vont passer dix jours à Cuba dans le cadre d’un échange avec l’Institut supérieur des arts de La Havane.

Leur projet a été financé en partie via une plate-forme en ligne : plus de 2 000 € ont été récoltés. Pour remercier les donateurs les plus généreux, les deux jeunes danseurs leur ont proposé en contrepartie de venir danser chez eux ! Leur création fera, elle, l’objet d’une représentation au Théâtre Jean-Vilar avant l’été. La boucle est bouclée : c’est là aussi que la compagnie propose régulièrement au public de venir assister à ses répétitions. Elle fêtera ses dix ans cette année.