La première du documentaire "Guantanamo nous appartient"

Partager cet article facebook linkedin email

Première de « Guantanamo nous appartient » – L’association France-Cuba, en partenariat avec l’Ambassade de Cuba en France, le Mouvement de la paix, Cuba Coopération, Cuba Linda, Mémoire des luttes, Le Grand Soir et El Otro Correo, présentait jeudi 19 mai 2016, au cinéma « la clef » à Paris V°, la projection en avant-première du documentaire « Guantanamo nous appartient » réalisé par Hernando Calvo Ospina.

L’une des grandes batailles de l’île

– Le documentaire Guantánamo es nuestro (Guantanamo nous appartient), sur le territoire qu’occupe illégalement aujourd’hui une base navale étasunienne dans la partie orientale de Cuba, a eu sa première à Paris.

L’audiovisuel du cinéaste Hernando Calvo propose, en environ 37 minutes, un traitement plus humanisé d’un sujet qui est l’une des grandes batailles de l’île : le retour de cet espace occupé illégalement par les États-Unis.

« Je voulais savoir ce qui se passait à Guantanamo et comment les gens vivent devant cette frontière si irréelle. Quand j’ai fait des entrevues les gens qui vivent dans cet endroit, j’ai réalisé qu’ils étaient les protagonistes, qu’ils disent tout, et ils sont la Révolution, ils sont Fidel et Raúl. Les habitants de Guantanamo sont convaincus que ce territoire appartient aux Cubains. Comme ils le disent dans le documentaire, il est notre et un jour nous le récupèrerons », a commenté Hernando Calvo à l’agence Prensa Latina.

Après la projection, l’éminent politologue Ignacio Ramonet a souligné la façon originale dont a été traité le sujet à partir des témoignages des habitants, des anciens travailleurs de la base, ajoutant que le matériel fait aussi référence aux dommages actuels de l’existence de cette enclave pour la vie des gens, des activités comme la pêche étant limitées.

Ignacio Ramonet a déclaré que la normalisation des relations entre Cuba et les États-Unis ne serait pas complète sans la restitution de ce territoire. Il a également évoqué l’importance de mener une campagne internationale de solidarité avec l’île afin d’obtenir le retour de celle-ci.

« Nous avons vu l’autre Guantanamo, celui du peuple de Cuba, celui qui ne sort pas ou qui n’est pas connu dans d’autres images. Nos jeunes qui ne connaissent pas l’histoire la plus ancienne, mais qui défendent avec une grande passion la seule frontière terrestre de île.

Guantanamo blesse pour trois raisons historiques.

La première parce que d’importantes batailles dirigées par Antonio Maceo et Máximo Gómez pour l’indépendance de Cuba ont eu lieu sur cette terre.

La deuxième parce qu’il résulte la matérialisation d’une vieille idée nord-américaine : Cuba, dès sa naissance, n’a pas été considérée comme une partie de l’Amérique Latine par les États-Unis, mais comme partie de son territoire.

Le troisième moment extraordinairement sensible pour nous est ce que signifie Guantanamo dans la Révolution. Non seulement c’est un territoire occupé, c’est une façon de subvertir constamment la réalité cubaine depuis la propre base. C’est l’un des endroits où la torture a été la pire au monde lors des dernières années dans le monde.

C’est un profond morceau de Cuba arraché à notre pays », a déclaré l’académicien et historien cubain Eduardo Torres Cuevas. Le documentaire sera diffusé dans d’autres pays et sous-titrés en 12 langues. La première a compté la présence d’intellectuels, de membres de groupes de solidarité et de partis politiques de gauche, ainsi que des diplomates d’Amérique Latine.