Pignon-Ernest : la mémoire et l’éphémère

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Un article publié sur le site MEDIAPART du 24 juin 2016 | Par Antoine Perraud

Pionnier de l’art urbain en France, interventionniste esthétique et politique, Ernest Pignon-Ernest se voit célébré par une rétrospective niçoise. Rencontre avec un sacré activiste, pas près de se laisser embaumer…
https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/240616/pignon-ernest-la-memoire-et-lephemere?utm_source=article_offert

Nice (Alpes-Maritimes), envoyé spécial.- Il faut imaginer, en 1962, l’elfe de 20 ans, pas plus haut que trois pommes à genoux, libéré – pour cause d’indépendance – de ses obligations militaires en Algérie. Le voilà parti sans le sou en Italie, où il dessine à la craie, à même les trottoirs de Rome ou de Florence, des œuvres de Michel-Ange et Raphaël pour survivre dans la péninsule grâce à l’aumône des passants. Ce fils d’un employé des abattoirs et d’une coiffeuse établis à Nice avait découvert l’art à 12 ans, c’était en 1954, en ouvrant un numéro de Paris Match : Picasso ! Nec plus ultra.

Ernest Pignon ne pouvait que sortir du cadre. Il nicherait ses créations dans la nature et dans les cités. L’occasion fait le larron en 1966. Tout juste installé dans un ancien bistrot du Vaucluse transformé en atelier pour y déployer à cœur ouvert ses traits sur des formats immenses, il découvre, sur le plateau d’Albion, nichée sous la lavande, la mort en instance : les missiles Titan, gloire de la dissuasion nucléaire française, qui, dans leur silo, n’attendent que la pression de l’index présidentiel pour semer la désolation atomique. Ernest Pignon ne fait ni une ni deux : ses représailles artistiques auront lieu in situ.

Pour la coller sur la roche du paysage, les pans des maisons, ou le macadam des routes qui mènent au plateau d’Albion, il reproduit au pochoir une photographie de la catastrophe d’Hiroshima : la silhouette calcinée d’un passant comme pyrogravée sur un mur par le feu nucléaire, le 6 août 1945. L’artiste de 24 ans retrouve alors, sans le savoir, le mythe de la fille d’un potier corinthien traçant sur une paroi l’ombre de son amant histoire de n’en jamais perdre le souvenir – c’est ce que rapporte Pline l’Ancien, situant l’origine du dessin dans un tel geste. Une dimension sacrée, révélée par une approche des lieux – avec leur potentiel dramatique – et des gens – souvent ressuscités dans une perspective charnelle nimbée de sensualité : voilà ce qu’inaugure ainsi l’artiste. Il ne cessera de le proclamer : « L’important n’est pas l’œuvre, mais la démarche. »

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Ernest Pignon a trouvé sa vocation de rebelle chargé de la vengeance des peuples, avec ses interventions radicales sur les murs de nos villes. Muni d’une échelle, seul ou accompagné de quelques complices – dont Yvette Ollier, sa compagne rencontrée en 1959 –, il allait tapisser, cinq décennies durant, notre imaginaire collectif. Sa figuration de Rimbaud, en adolescent lunaire et renfrogné post-soixante-huitard (c’était en 1978), deviendra une icône de l’art urbain (street art). Et nombreux, parmi nous, ont à l’esprit cette trace et ce tracé, aperçus en couverture d’un livre ou d’un magazine. Sans pour autant connaître Ernest Pignon, devenu Ernest Pignon-Ernest.

Le redoublement ironique de son prénom claque comme un défi. Communiste insoumis, il subissait en effet l’hostilité venimeuse d’un couple de la vieille garde du PCF : la journaliste de L’Humanité Hélène Parmelin (1915-1998) et son époux le peintre Édouard Pignon (1905-1993). À ne pas confondre…

À ne pas récupérer, non plus. La bourgeoisie française, capable de tout en la matière, offre au franc-tireur et partisan du collage sauvage le péristyle du Panthéon. À l’occasion du transfert, au sein de ce temple républicain, de quatre résistant(e)s : Geneviève Anthonioz-de Gaulle, Pierre Brossolette, Germaine Tillion et Jean Zay. Ernest Pignon-Ernest honore cette commande de l’État en 2015.

Et voici que l’été 2016 commence avec une rétrospective organisée, à Nice, ville natale de l’artiste, par le musée d’Art moderne et d’Art contemporain : le Mamac. Voilà un nom qui n’eût pas déplu à Jean Genet, auquel Ernest Pignon-Ernest a rendu un hommage oscillant entre le liturgique et la castagne. C’était en 2006 et les docks de Brest s’ornaient d’une forme de crucifixion érotique. Une fois de plus, notre plasticien sanctifiait le profane et violait le vénérable, marginalisait le centre et rendait centrale l’exclusion, fictionnalisait le réel tout en réalisant le songe. Il imposait le corps défendu à son corps défendant. Il offrait, à la ville et au monde, l’ombre portée par porteur : lui-même en Charron faisant retraverser le Styx à tant de spectres remis sous nos yeux.

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Ils ne sont pas morts pour rien, les martyrs de la Commune ! Voilà ce que Pignon-Ernest voulait que se fourrât dans le crâne la bourgeoisie parisienne, héritière des Versaillais du foutriquet Adolphe Thiers, en 1971. Pour le centenaire de la Semaine sanglante, les macchabées trucidés par les forces de la réaction envahirent alors, pauvres corps suppliciés, la capitale : de la Butte-aux-Cailles au Père-Lachaise en passant par les quais de Seine – où les “paponnades” du 17 octobre 1961 avaient trucidé d’autres êtres humains. Ces cadavres en série épousaient même les marches du Sacré-Cœur ou du métro Charonne. Pensez-y en les piétinant ! Répression un jour, répression toujours. Si ce n’est toi, sérigraphie… En 1971, des gisants de 130 x 250 sont entrés dans Paris, Pompidou régnant.

Serait-il possible alors que, trente-cinq ans plus tard, un Estrosi pût récupérer ce chantre de l’art à ciel ouvert, dans sa bonne ville de Nice ? Mediapart, pour recueillir la réponse, se rend au Mamac, alors que les derniers préparatifs battent leur plein avant le vernissage du 24 juin. Les équipes s’activent pour restaurer, accrocher, éclairer 420 œuvres, ou plutôt traces d’œuvres (photographies, dessins préparatoires…), qui rendent compte des interventions subversives, en France et ailleurs, d’un humaniste engagé face à l’injustice et à la brutalité. Un homme parmi les hommes, qui semble toujours prêt à grimper sur son échelle pour coller généreusement contre la connerie. Un elfe hyperactif de bientôt 74 ans, à la démarche dansante, que Mediapart est parvenu à faire asseoir cinq minutes sur un banc, dans l’une des salles qui lui sont consacrées…

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Le plasticien aux semelles de vent

S’il regorge de projets – Haïti, guidé par les écrits de Lyonel Trouillot ; le camp de Terezin, où mourut Robert Desnos le 8 juin 1945 –, Ernest Pignon-Ernest se laisse appréhender à partir d’une œuvre constituée, marquée par des effigies emblématiques ressuscitées (Rosa Luxembourg, Maïakovski, Pablo Neruda, Maurice Audin, Mahmoud Darwich…), ainsi que par des causes communes qu’il est parfois un peu seul à défendre et illustrer (immigrés, prisonniers, expulsés, victimes des accidents du travail…).

La portion la plus heureuse de son travail a été menée en Italie, écrin rêvé de ses quêtes artistiques et politiques. En Toscane, les habitants se prirent au jeu des personnages-fétiches que le peintre accrochait au mur des maisons – « Mets-moi des femmes à mon balcon », suppliait tel galant du cru, tout en montrant la demeure d’une voisine : « Installe-lui autant d’hommes que tu pourras ! »

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Et c’est à Naples qu’Ernest Pignon-Ernest a trouvé son biotope. La symbiose entre la ville et ses collages était totale. Une étude a montré que 80 % des habitants se souvenaient d’œuvres pourtant amenées à disparaître, mais qui étaient restées aussi longtemps que le permirent la météo, la pollution et de rares lacérations. Venant et revenant au pied du Vésuve de 1988 à 1995, le plasticien aux semelles de vent eut même l’occasion de se livrer à un jeu de miroir vertigineux. Une vieille dame, toujours assise à côté d’une de ses installation, vint à mourir. Alors l’artiste la dessina, puis exposa une telle représentation exactement là où se plaçait la disparue, qui devint alors pour le quartier l’objet d’un culte, son effigie ayant été, naturellement, transformée en sanctuaire…

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Hélas ! les salles « italiennes » de la rétrospective du Mamac de Nice s’avèrent dans un désordre bruyant peu propice aux explications du créateur. La visite guidée est écourtée. Nous ne pouvons filmer Ernest Pignon-Ernest nous expliquant l’un de ses collages les plus rocambolesques, voué à Pasolini. Tout est parti du film Accattone (1961), au début duquel Franco Citti se lance du pont Saint-Ange à Rome. L’image a durablement marqué le plasticien, en raison des anges du Bernin qui encadrent un tel plongeon. Sur l’appui du pont, en souvenir de la scène, Ernest Pignon s’était fixé comme tâche de disposer sa représentation du cinéaste portant sa propre dépouille.

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Il a effectué quatre ou cinq repérages. L’endroit était impossible à atteindre, sauf en passant par le Tibre. Avec sa compagne, il a finalement acheté un canoë pneumatique, puis organisé une expédition au creux de la nuit romaine dans l’espoir d’échapper aux carabinieri – le Vatican est en face et on ne badine pas avec la sécurité. Il a fallu gonfler le canoë, traverser avec un seau plein de colle, accoster dans les pires difficultés, en un endroit tellement inaccessible que seule une crue du fleuve eut un jour raison de l’affichage sauvage…

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Dans la ruche de cette section consacrée aux années italiennes, deux jeunes restauratrices, après s’être affairées sur une fresque d’Ernest Pignon-Ernest, osent aborder le maître. Elles l’ont étudié comme une référence parmi tant d’augustes repères au cours de leur formation. Et le voici qui passe et virevolte : vivant comme tout ; simple comme bonjour. Une conversation s’engage, avant que le plasticien ne reprenne le fil de ses explications pour Mediapart à travers les dédales de sa rétrospective.

Celle-ci commence par une sorte de « message personnel », comme on disait à Radio Londres. Christian Estrosi, en inaugurant l’exposition, connaîtra une espèce de Canossa symbolique, lui qui fut l’adjoint aux sports d’un des personnages politiques les plus néfastes de la Ve République, précurseur de la corruption et de l’abaissement clientéliste actuels, jadis soutien du régime raciste sud-africain : Jacques Médecin, maire de Nice de 1965 à 1990…
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Autres travaux pratiques que Mediapart propose à l’artiste : son affiche formidable de 1975. C’est l’époque où Simone Veil porte, à la fois au nom de la droite française et à son encontre, la loi libéralisant l’avortement. « L’avortement tue », affichaient alors les annonciateurs des mouvements réactionnaires et séditieux revenus en force en 2013, comme jamais depuis 1934, à l’occasion du mariage pour tous. La réponse graphique, en 1975, consiste à retourner l’accusation scélérate des militants antiavortement. Oui, l’interruption volontaire de grossesse tue, 5 000 femmes chaque année, parmi celles obligées de se faire clandestinement avorter. Mais comment figurer l’horreur et la détresse, sans tomber dans la violence mimétique des groupuscules attachés à leurs représentations horrifiques des fœtus assassinés ?

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En 1978, un thème hante Ernest Pignon-Ernest : les expulsés, en particulier dans le quartier Montparnasse, à Paris, victimes de la spéculation immobilière encouragée par le maire Jacques Chirac, héritier des trouées urbaines gaullo-pompidoliennes qui défigurèrent les agglomérations en rejetant les plus précaires vers les périphéries. Là encore, les bombes visuelles à retardement semées par notre Petit Poucet des villes, éphémères dans leur manifestation, auront un effet durable sur les prises de conscience. Ces personnages, plaqués sur des pans de murs désolés parmi les chantiers de démolition, rappellent à qui tombe dessus les exodes de toute sorte et les malheureux de tout poil…

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« C’est stupide et cupide »

Le dessin d’Ernest Pignon-Ernest se nourrit à la fois de ce qui se voit et ne se voit pas – l’histoire des lieux le taraude, il étudie les anciens plans et cadastres pour que l’enfoui émerge à nouveau, pour que les réalités se superposent comme en un palimpseste. Ivre de passé (il frissonne à l’idée de coller, comme en Italie, ses effigies sur des murs millénaires), l’artiste propose également des dispositifs qui offrent à lire l’avenir.

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En l’occurrence, son travail sur les cabines téléphoniques soumet d’étranges signes avant-coureurs. Qui eût jamais pensé qu’en peuplant ces lieux froids, exigus, inhospitaliers, il prophétiserait l’entassement de tant d’être privés du moindre refuge en de telles cages de verre ? Ce côté chamane du plasticien, qui flaire le futur, sur quoi repose-t-il ? Ernest Pignon-Ernest semble toujours le nez au vent, disponible à toutes les sollicitations inédites, mais tout le ramène aux sensations de son enfance, en particulier dans l’arrière-pays niçois où l’on s’échinait à recueillir, parmi les oliviers, les fruits souvent chiches d’un labeur harassant. Ainsi comprit-il, d’emblée, les Algériens colonisés comme les Palestiniens sous la férule israélienne : au nom de telles perceptions communes, puisées dans un archaïsme qui aide à déchiffrer la modernité.

L’artiste travaille à partir de la présence ou de l’absence des corps, sans jamais tomber dans le pathos ni l’expressionnisme grandiloquent. Ses propositions plastiques s’en tiennent au réel et à ses effets, jouant sur les lieux et leur potentiel dramatique. Le dessin, très travaillé, n’est pas l’alpha et l’oméga. « L’œuvre, c’est ce que provoque le dessin », répète celui qui aura rehaussé ce legs soixante-huitard : l’intervention. Il lui est arrivé de retrouver des dessins préparatoires, qu’il avait abandonnés ou donnés, en salle des ventes : « C’est stupide et cupide », lâche-t-il, lui qui n’a jamais vendu de sérigraphie, lui qui s’attache, dans ses images précaires, aux reliques des autres – sans jamais imaginer que les siennes deviendraient un jour cotées, voire arrachées sur les palissades par des grippe-sous en quête de vestiges rémunérateurs…

Des malades du sida en Afrique du Sud à Antonin Artaud croupissant à l’hospice d’Ivry, Ernest Pignon-Ernest flaire et piste les plus démunis. Quand il apprit que la prison Saint-Paul de Lyon était celle qui provoquait le plus de suicides en France, il s’y rendit en 2012. Alors il porta son regard sur les bouteilles plastique attachées à une ficelle ou à un drap, que les détenus tentent de faire passer de cellule en cellule, mais qui finissent souvent dans les rouleaux de barbelés qui les accrochent : bouteilles captives des séquestrés, mise en abyme de la réclusion sur laquelle l’artiste a travaillé, en sémiologue les pieds sur terre…

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Le poète André Velter écrit à ce sujet : « Sans juger des raisons qui avaient présidé à l’enfermement des condamnés pendant près de deux siècles, il y avait dans le fait même de la détention une atteinte d’ordre ontologique qui dépassait tel ou tel cas particulier et demandait à se fondre en une seule silhouette, mais dupliquée, rangée, unique et multiple, contre une muraille ou une palissade. En plaçant un sans-nom, un sans-grande, un sans-distinction derrière des barreaux, Pignon-Ernest entendait raviver le lointain cousinage avec celui qui fut couronné d’épines et désigné génériquement d’un “voici l’homme”. Ecce homo : formule à jamais attachée à tous les Ponce Pilate qui s’en lavent les mains. »

Oncques l’artiste plasticien ne s’en lava les mains. Il se révèle toujours pris dans une tension créatrice, éprouvée entre deux antagonismes. En politique, sa fibre libertaire le poussait vers le PSU, hélas peuplé de nantis : « Leurs parents étaient des anticommunistes par la droite et eux par la gauche ! Moi, mon camp, même s’il m’exaspère parfois, c’est la classe ouvrière. Alors j’ai choisi le PCF. » Il y est entré en 1967. Il dit ne pas trop savoir quand il en sortit, soupirant : « Je ne supportais pas Georges Marchais. Il était la négation de ce qui m’avait amené. » Aujourd’hui, Ernest Pignon-Ernest, par devoir, fidélité, mais aussi peut-être espérance, se retrouve président de la Société des amis deL’Humanité.

Ce qui lie et délie, s’enchevêtre singulièrement chez lui. On retrouve un tel tropisme dans l’une de ses œuvres les plus puissantes et troublantes : Extases. Huit femmes mystiques sont dessinées sur des feuilles marouflées, dans une dynamique qui suggère l’élévation. Elles se reflètent en un plan d’eau les inscrivant dans une profondeur étrange, onirique et suggestive, tandis que l’éclairage les sertit en passant de l’obscurité totale au jaillissement tamisé. Après la chapelle Saint-Charles d’Avignon, le musée d’Art et d’Histoire de Saint-Denis, l’hospice Comtesse de Lille, le prieuré de Ronsard à Saint-Cosme et, en 2014, la chapelle de la Salpêtrière à Paris, voici que l’église baroque Saint-Pons, désaffectée depuis belle lurette à Nice, accueille Marie-Madeleine, Hildegarde de Bingen, Angèle de Foligno, Catherine de Sienne, Thérèse d’Avila, Marie de l’Incarnation, Madame Guyon et Louise du Néant. En quête de désincarnation, elles se débattent avec leur enveloppe corporelle.

« La douleur était si vive que je gémissais et si excessive la suavité de cette douleur qu’on ne peut désirer qu’elle cesse. Douleur spirituelle et non corporelle, bien que le corps ne manque pas d’y avoir part et même beaucoup » (Thérèse d’Avila). Comment non pas épuiser mais donner idée d’un tel combat ineffable ? « Je voudrais que la fiction qu’est mon image se fonde dans la réalité du lieu », nous glisse Ernest Pignon-Ernest. Le résultat est d’une intensité folle. Au sein de l’église obscure et silencieuse, le plan d’eau dans lequel se mirent les huit figures en extase donne son sens à ce qu’écrit Julia Kristeva (Thérèse mon amour) : « L’eau : fiction du transvasement entre l’être autre et l’Innommable intime, entre le milieu extérieur et “l’organe” d’un intérieur sans organes, entre le Ciel du Verbe et le vide d’un corps féminin avide. »

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À voir :

Ernest Pignon-Ernest : les trace d’un parcours
25 juin 2016 – 8 janvier 2017
Rétrospective au Mamac de Nice
Place Yves-Klein à Nice.
Tous les jours de 10 h à 18 h sauf le lundi.

Extases
25 juin – 2 octobre 2016
Église abbatiale de Saint-Pons
Montée de l’abbaye de Saint-Pons (Nice).
Entrée libre du mercredi au dimanche de 15 h à 18 h

À lire :

Le catalogue de l’exposition du Mamac sous forme de livre-objet :
Ernest Pignon-Ernest. De traits en empreintes
Coffret avec reproductions d’œuvres, cartes postales, fac-similés ainsi qu’un livret regroupant les préfaces de Christian Estrosi et d’Hélène Guenin, les textes de Marie-José Mondzain, philosophe et écrivain, de Samatha Longhi, historienne de l’art et curatrice, et un entretien mené par Rébecca François, commissaire de l’exposition.
(Éd. Gallimard-Mamac, 32 €)

André Velter :
Ernest Pignon-Ernest
(Éd. Gallimard, 360 p., 500 illustrations, 50 €)

Ernest Pignon-Ernest, textes d’André Velter :
Pour l’amour de l’amour. Figures de l’extase
(Éd. Gallimard, 176 p., 100 illustrations, 35 €)