Victor Hugo : quel prix voulez-vous mettre ?

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Sur l’étal, la tête de gondole Victor-Hugo, ce mois-ci, il y en a pour tous les goûts et tous les prix. Jusqu’ici rien de très nouveau. Ce n’est pas une raison pour passer son chemin. Pour la première fois en France, le manuscrit intégral de « Notre-Dame de Paris », conservé à la BNF, est publié aux Editions des Saints- Pères, mais vous allez y regarder à deux fois, car il vous faudra débourser 249 euros, en réalité une somme modique pour un trésor du patrimoine universel.
« Le Paris de Victor Hugo » de Nicole Savy, en poche, est nettement plus abordable. Vous emporterez ce remarquable ouvrage avec seulement 7,90 euros. Tentant n’est-ce pas ?
Enfin, car nous savons que nous comptons parmi nos internautes des bibliophiles hugophiles grands amateurs de manuscrits originaux, au bas-de-laine cossu, la librairie spécialisé Manuscripta vient de proposer dans ces nouveautés deux lettres autographes de Victor Hugo, signées. L’une coûte 3200 euros, pour la seconde il faudra décaisser 2500 euros. On se bascule au portillon pour beaucoup plus !

Victor Hugo : chère Notre-Dame de Paris

Repéré par Michel Porcheron

Le fac-similé du manuscrit de Notre-Dame de Paris, l’un des chefs-d’œuvre de Victor Hugo, dans une édition ornementée de gravures d’époque : un trésor du patrimoine littéraire à …249 euros.

Editions des Saints- Pères, 2 volumes de 464 p. Edition limitée (1000 exemplaires numérotés).

Présentation de l’éditeur :

https://www.lessaintsperes.fr/manuscrits/fr/46-notre-dame-de-paris-9791095457084.html

Vu dans L’Express- Styles du 22 juin 2016

« Les fans de Victor Hugo vont pouvoir réviser leurs classiques, et dans le texte, avec l’édition du manuscrit fleuve d’un des plus grands best-sellers de la littérature.

Soit un énorme pavé (près de 1000 pages !) reproduisant le texte du maître écrit à la main tel qu’il est conservé à la Bibliothèque nationale - et reconnaissons-le, des kilomètres

de pattes de mouche indéchiffrables.

On parcourt donc cette version originale de Notre-Dame de Paris en fétichiste, pour admirer le souvenir d’un work in progress mythique. C’est aussi le témoignage de ce qu’était le manuscrit autrefois, le vrai, avec ses ratures et ses ajouts dans la marge, tel qu’il existait avant l’ère des ordinateurs et des machines à écrire.

La centaine de gravures qui égaient le recueil (dont certaines signées d’Hugo) illustraient la première édition du livre, achevé le 15 janvier 1831. Un travail de mémoire et une véritable prouesse éditoriale ». N. C. (L’Express-Styles)

Après un Victor Hugo à 249 euros, un Poche sur Victor Hugo à 7,90 euros

Présentation de l’éditeur :

« Le Paris de Hugo » par Nicole Savy, Editions Alexandrines, 136 pages.

S’il est un homme qui incarne le Paris du XIXe siècle, épris de liberté et rayonnant sur les lettres et les arts, c’est Victor Hugo.

Victor Hugo, l’enfant rieur du jardin des Feuillantines, le jeune chef glorieux des romantiques qui conspirent sur la place Royale, l’exilé qui revient en triomphe de Guernesey avec la République et découvre le nouveau Paris du baron Haussmann. Leur histoire est longue et diverse.

Hugo adore le vieux Paris médiéval, celui de la cathédrale, et se bat contre la dégradation des monuments historiques ; il se fait le reporter des fastes royaux et des barricades, se promène de la Bastille aux faubourgs, des Tuileries aux prisons et aux égouts de la ville. Il porte un regard acéré sur les gens, scandalisé sur la misère, gourmand sur les femmes, tendre sur les enfants.

Et ne cesse d’écrire Paris, marcheur et poète, en prose et en vers.

Nicole Savy a dirigé le service culturel du musée d’Orsay et assuré le commissariat d’expositions littéraires. Chercheuse spécialiste du XIXe siècle et du romantisme, elle a édité des œuvres de Sand, Zola et surtout, Hugo.

Vu dans L’Obs :

« II n’y en a pas tant que ça, des poètes qui meurent dans une rue portant leur nom. Victor Hugo est mort avenue Victor-Hugo, à Paris, le 22 mai 1885.

Un à deux millions de personnes ont défilé pour lui dire adieu. Ce géant, qu’on avait joué au Théâtre-Français et qui avait collectionné des maîtresses dans toutes les rues, avait été député de Paris et sénateur de la Seine, finissant à l’extrême gauche un parcours commencé dans les rangs monarchistes.

Sa tête mise à prix par Napoléon le Petit, il avait fui « la ville natale de son esprit » dans un habit d’ouvrier pour ne « rentrer » qu’avec la liberté, dix-neuf ans plus tard. Ça ne l’a pas empêché de reconstituer, à distance, la topographie de la capitale des « Misérables ».

Il devait la trouver à sa démesure, suggère ce remarquable petit ouvrage de Nicole Savy.

Car pour Hugo, antidote à tous les nationalistes bas du front : « Paris est synonyme de Cosmos. Paris est Athènes, Rome, Sybaris, Jérusalem, Pantin. Toutes les civilisations y sont en abrégé, toutes les barbaries aussi. »

Mais encore : « Et savez-vous pourquoi Paris est la ville de la civilisation ? C’est parce que Paris est la ville de la Révolution... »

Grégoire Leménager.

Voir sur le site de Manuscripta :

http://www
.autographes-manuscripta.com/hugo-victor-lettre-autographe-signee-2/

(mp)