Chucho Valdés, le messager afro-cubain

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Une institution à Cuba ... et ailleurs !

Chucho Valdés, originaire de La Havane, est une des dernières légendes de la musique cubaine. Ce pianiste de jazz de 74 ans est le fils de Bebo Valdès, pionnier du jazz afro-cubain et lui-même petit-fils d’esclaves africains.

À son tour, Chucho est devenu une institution de cette île des Caraïbes. Sur son dernier album, Tribute to Irakere, sorti sur le label World Village, il rend hommage à son groupe phare : Irakere. En langue yoruba d’Afrique de l’Ouest, le mot Irakere désigne une forêt dense. Avec la religion de la Santeria, cette culture africaine a été perpétuée parmi les descendants d’esclaves de Cuba. On retrouve ce lien évident et assumé avec le continent africain dans la musique du groupe.

Les titres du disque sont explicites sur les racines africaines de cette musique métissée : Congadanza, « afro-funk », « afro-comanche »... « C’est un hommage à nos racines africaines, à la musique afro-cubaine, aux chansons de ce terroir », explique Chucho Valdés « On utilise des instruments qui viennent de la tradition yoruba : le tambour bata, le shekere. » Dans ce registre le chanteur percussionniste Dreiser Durruthy Bombale s’est fait remarquer sur scène par une longue incantation, accompagné du tambour bata : « C’est un spécialiste. Il connaît très bien ce type d’émotion et de rythme. Il maîtrise la Santeria. C’est un des meilleurs dans ce registre afro-cubain qui remonte à l’esclavage. »

Chucho Valdès lors du festivall Jazz in Marciac, août 2015. © Francis Vernhet

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