Silvio Rodriguez : « Le blocus a fait beaucoup de mal à Cuba »

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Silvio Rodriguez auteur de grands succès populaires, est un des fondateurs, à Cuba, de la "Nueva Trova"

Article publié sur le site CUBARTE d’après un article de Prensa Latina.

Comment les politiciens d’un pays peuvent-ils se réunir pour décider de porter préjudice à autrui ?

Le chanteur cubain Silvio Rodríguez a déclaré au Panama que le blocus économique, financier et commercial imposé à Cuba par les États-Unis est une mesure qui a fait beaucoup de mal à la population de l’île.

Dans une longue interview accordée à La Prensa et publiée sur le site Web de ce journal panaméen, l’auteur de grands succès populaires tels qu’Ojalá se demande comment les politiciens d’un pays peuvent se réunir pour décider de faire préjudice à autrui.

« Ceux qui votent en faveur du blocus votent pour faire du mal à mon peuple… C’est quelque chose qui me parait inconcevable », a déclaré le célèbre musicien, rappelant qu’il a fait toute sa carrière à Cuba, « un pays qui a été exclu de nombreuses façons du fonctionnement universel de l’industrie de la musique. Quelque chose qui aurait pu être un inconvénient, même si cela a aussi été un avantage », a-t-il déclaré.

Sur ses expériences de travail avec Sony Music avec l’album Amoríos, il a répondu : « Nous avons un contrat de distribution physique avec Sony, car mes disques sont produit par Ojalá, ma très modeste maison discographique. Vous voyons cet accord avec optimisme ».

En parlant de sa dernière production, il a déclaré que tous les éléments musicaux et créatifs sont dans Amoríos « un disque où prédominent les relations de couple. Il s’agit de chansons que j’aime beaucoup qui n’avaient jamais été éditées et cet album a la vertu d’être réalisé avec d’excellents musiciens, enregistré par le studio Ojalá, que je dirige ».

Il a commenté « J’écris car j’aime raconter des choses. Parfois j’ai l’idée d’une chanson durant de nombreuses années ; d’autre fois je découvre la chanson après l’avoir terminée ».

Pour l’un des fondateurs de la Nueva Trova à Cuba, « la musique est une matière que l’on peut monter, démonter, recomposer de différente façons ; sa plasticité est infinie, c’est ce qui est intéressante et ce que j’aime le plus en tant que musicien ».

Sur l’importance de ses compositions auprès de diverses générations, Silvio a expliqué : « Ceci vient du fait que j’évite le sectaire et le schématique. Bien que j’écrive parfois sur des circonstances spécifiques, j’essaie de ne pas tomber dans la routine ».

Il a avancé qu’il travaille actuellement sur plusieurs disques en même temps, « mais avec le temps, nous avons tendance à devenir de plus en plus exigeant », un motif pour lequel il a pris sept ans pour publier un autre album, après son dix-septième album Segunda Cita (2009), titre qui identifie aussi son blog.

« Je n’aime pas qu’on prenne des concert ou des fragments avec un téléphone cellulaire, ceci détruit complètement la qualité sonore d’une œuvre musicale, une qualité que les musiciens travaillent parfois durant des mois », a affirmé le compositeur de classiques tels que Días y flores (1975), Al final de este viaje (1978), Rabo de nube (1980) ou Unicornio (1982).