Le travail des mines renaît à Cuba dans des communautés démunies.

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Participantes en el III Congreso Internacional de Minería y Metalurgia, realizado en el balneario de Varadero, en Cuba, entre el 3 y el 7 de octubre, examinan muestras de diferentes minerales y folletos informativos en un estand. Crédito : Jorge Luis Baños/IPSDans un stand du III Congrès International du travail des mines et de la métallurgie qui s’est tenu à la plage de Varadero, à Cuba, du 3 au 7 octobre de cette année, des participants examinent des échantillons de différents minéraux et des brochures.

Photo : Jorge Luis Baños/IPS

VARADERO, Cuba, le 7 octobre 2016 (IPS) – Cuba réactive son secteur du travail des mines déprimé moyennant des investissements étrangers qui créent des emplois et qui transforment la vie des communautés les plus démunies dans des régions à accès difficile dans lesquelles cette tradition menaçait de disparaître.

Juan Manuel Presa, ingénieur au Ministère de l’Énergie et des Mines a dit que “c’est à la Sierra Maestra (les montagnes les plus importantes de l’orient cubain), au centre et à l’occident et même à l’Île de la Jeunesse (la deuxième île la plus grande du pays) qu’on trouve les opportunités ».

Il a aussi assuré au cours de ce III Congrès International du travail des mines et de la métallurgie (Minemetal) que « la majorité des zones de réserve sont dans des endroits lointains, avec autour de petits villages démunis, où tout projet d’extraction des minerais fondamentaux aurait une incidence dans leur développement socio-économique et culturel ».

Avec 150 intervenants venus de 16 pays, le rendez-vous a eu lieu du 3 au 7 octobre au balnéaire de Varadero à 121 km à l’est de La Havane. Le sujet fondamental portait sur le développement durable de cette activité hautement polluante.

La reprise de Minemetal cette année met en évidence le nouvel élan qu’on veut donner au travail des mines et à la métallurgie du fait que au cours des dernières années on s’ était borné à l’exploitation des grandes réserves du nickel et de cobalt dans la ville de Moa, à l’orient de Cuba.

Le dernier Congrès s’est tenu Il y a 25 ans, en 1991, après la réduction drastique des activités de la dite branche, conséquence de la crise économique qui avait alors éclaté et qui existe encore des nos jours.

Dans le but de maintenir la production de nickel dans les mines à ciel ouvert de Moa qui seront épuisées dans 20 ans environ, des recherches sont faites dans les gisements du plateau de San Felipe, dans la province de Camagüey et aussi dans la zone du Cajarval, dans la province de Pinar del Rio, à l’extrême occidental de ce pays des Caraïbes.

Presa, qui est membre du Comité Organisateur de Minimetal, a aussi donné des détails concernant le fait que « le développement d’un quelconque de ces projets aura une grande influence dans les communautés avoisinantes par la création de milliers d’emplois pendant la construction et d’un nombre d’emplois plus réduit durant l’exploitation, qu’on estime aussi en milliers »

Il a aussi informé que l’agglomération Sainte Lucie, qui appartient à la municipalité de Minas de Matahambre à Pinar del Rio, a déjà démarré et qu’on espère le démarrage de la production pour 2017.

Minería resurge en comunidades desfavorecidas de Cuba

Des travailleurs qui, à l’aide d’un pelle mécanique, posent sur un camion un bloc de marbre venu de la carrière de pierre de Jaimanitas, au Salado, dans la province d’Artemisa, à l’occident du pays.

Photo : Jorge Luis Baños\IPS

Les montagnes de Minas de Matahambre, avec une superficie de 857 km2 et une population de 33 733 habitants, a pris sa place dans l’industrie des mines depuis 1912, année dans laquelle on a découvert ses emblématiques gisements souterrains de cuivre. En 1991 la baisse est arrivée, résultat de la chute des prix du marché international et du collapsus de l’économie locale.

Et les vents des mines ont encore soufflés en 2015 avec le réaménagement de la mine et la construction d’une usine pour la fabrication de concentrés de plomb et du zinc, ce qui est à la charge de l’Entreprise Mixte des Mines de la Caraïbe (Emincar), avec capital local, de l’Angola et de la Hollande.

Emincar travaillera au gisement Castellanos, qui est riche en plusieurs métaux et dans lequel on ne travaille pas depuis 90, année dans laquelle on avait extrait de l’or.

Los ouvrages comprennent la réhabilitation du barrage Nombre de Dios, une usine pour le traitement de l’eau de la communauté et le réaménagement du port de Santa Lucia, d’où les minerais sortaient tout au long de l’histoire de cette zone bénie avec ses richesses.

Presa a signalé que Emincar a aussi signé un accord pour l’exploitation de l’or à l’Île de la Jeunesse et qu’en plus il y a deux autres investissements étrangers qui sont sur le point de devenir officiels, l’un exploitera le cuivre à Mantua (Pinar del Rio) et l’autre les polymétalliques au centre de l’île.

En parlant sur la 34ème Foire Internationale de La Havane en tant que principale bourse d’affaires du pays et qui aura lieu cette année du 31 octobre au 4 novembre, il a donné des détails sur le fait qu’ « Il y a encore dix autres projets qui attendent des investisseurs étrangers dont la promotion se fera à cette Foire ».

Il a aussi avancée que depuis 2014 le portefeuille est mis au jour à chaque foire dans le but de faire rentrer 2 500 millions de dollars par an et que des nouveaux projets dans le domaine des mines sont prévus pour l’exploitation des minerais non métalliques comme la zéolithe, le carbonate de calcium et le sel.

Pourtant, au cours de la reforme économique entreprise en 2008 une initiative d’une petite exploitation d’or semble être la plus novatrice dans le domaine des métaux.

Maria Esperanza del Pozo, directrice-adjoint du Groupe Étatique des Entreprises (Geominsal) qui gère les mines de l’agglomération à l’exception du nickel, a avoué que « depuis 2011 on a trois usines qui produisent de l’or avec une capacité annuelle d’un total de 250 kg quoique pour différentes causes on n’atteint que 200 kg ».

Minería resurge en comunidades desfavorecidas de CubaVue aérienne de la mine de cuivre la plus ancienne de Amérique, dans la municipalité El Cobre, à l’orient de Cuba, qui est en plein processus de réactivation après des années d’inactivité.

Photo : Jorge Luis Baños/IPS

Financé par le Vénezuela, le principal allié commercial et politique de Cuba, les premiers pas ont été donnés en 2009 pour mettre à profit trois dépôt : Oro Barita, dans la municipalité de El Cobre, à Santiago de Cuba ; Oro Golden Hill, municipalité Jobabo, à Las Tunas et Oro Descanso, municipalité Placetas, à Villa Clara.

El Cobre, connue parce qu’elle abrite la Virgen de la Caridad del Cobre (Vierge de la Charité du Cuivre) patronne de Cuba d’après l’église catholique, doit son nom aux abondantes mines de ce métal, découvertes en 1530 et exploitées jusqu’en 2001 quand elles ont été fermées par manque des grandes investissements nécessaires pour atteindre des plus grandes profondeurs.

La tradition des mines a recommencée à El Cobre avec l’ouverture de Oro Barita qui, de même que ses homologues, puise un alliage d’or, d’argent et des impuretés, appelées doré, qui par la suite est raffiné hors de Cuba et qui est vendu comme or pur dans le marché international.

Des articles références

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Del Pozo a assuré à IPS que les usines ont crée plus de 600 postes de travail qui font vivre les agglomérations et apportent chaque année une partie de leurs revenus aux budget de leurs régions. Il a ajouté que les salaires sont équivalant à 100 dollars mensuels dans un pays où la moyenne du salaire étatique est calculée à 23 dollars à peine.

Les demandes actuelles entreprises dans les mines réaniment la recherche.

La chercheuse Marcela Figueredo, qui travaille pour l’état dans le « Centre de recherches de l’industrie des Mines et de la Métallurgie » a informé que « les deux technologies utilisées dans l’extraction de l’or sont propres du pays. » Elle a ajouté que le Centre a fait le dessin du processus technologique et l’Entreprise chargé des projets s’occupe du génie mécanique, c’est à dire des machines.

Les lois cubaines en vigueur exigent le respect des normes de l’environnement et de sécurité des populations limitrophes.

Quoique cela porte toujours dommage à l’environnement le géologue cubain Bienvenido Echevarria, a expliqué que « les projets des mines sont étudiés d’une telle façon que les bénéfices soient plus grands que les dommages » et que « même depuis le début on prévoit le coût et on réserve une partie des revenus pour la réaménagement de la mine ».

Aujourd’hui Cuba puise le nickel associé au cobalt, ce qui est devenue le premier produit que le pays exporte, ainsi que le marbre, la zéolite, le pétrole avec le gaz associé, et des petites quantités d’or quoique elle a des réserves d’argent, du zinc, du cuivre, du plomb, du chrome et d’autres minerais non métalliques tels que les carbonates.

Il y a dans l’île 14 organismes qui travaillent dans les mines et qui comprennent des entreprises et des gouvernements locaux. De fait c’est le Ministère de Travaux Publiques qui a le plus grand

nombre de concessions minières en ce qui concerne les matériaux de construction.

Redaction : Ivet Gonzàlez

Edition : Estrella Gutiérrez