Cuba, l’exception médicale

Partager cet article facebook linkedin email

Cuba, l’exception médicale

{{}}

A la Latin American School of Medical Sciences (LASMS), à La Havane. L’école enseigne la médecine à plus de 8 000 étudiants venus d’Amérique latine, des Caraïbes, d’Afrique et des Etats-Unis.
Getty Images News/Joe Raedle
Par RFI
On y va pour ses plages, son rhum, ses cigares et la salsa, mais on y va aussi pour sa médecine. L’île de Cuba fait figure d’exception médicale. Exemple actuellement avec le président vénézuélien Hugo Chavez, qui est de nouveau à La Havane pour une deuxième chimiothérapie contre son cancer. Pourquoi choisir cette destination ?

Depuis près de cinquante ans, on vient d’Europe ou d’Amérique pour y faire du tourisme médical. Les praticiens sont excellents, les plages sont magnifiques et les prix sont très abordables.

Se faire soigner à Cuba, c’est 60 à 80% moins cher qu’aux Etats-Unis. On y pratique toutes les spécialités, mais il y a des points forts, comme la cancérologie ou l’ophtalmologie. Et Cuba, qui a impérativement besoin de devises, n’a pas grand chose d’autres à exporter que de sa matière grise, sur laquelle ses autorités ont tout misé pour à la fois se faire des amis et acheter du pétrole.

Mais Cuba n’est pas que « prescripteur ». Cuba est aussi « chercheur » et « formateur ». La faculté de médecine de La Havane est un centre de formation très convoité, tant et si bien que, depuis la fin des années 90, le pays s’est doté d’une école latino-américaine de médecine qui forme les praticiens d’une trentaine de pays, y compris des Etats-Unis.

Depuis la première promotion, en 2005, plus ou moins dix mille médecins ont donc été formés. Ils travaillent dans près de 80 pays. Une « modeste contribution au développement des peuples », disent ses promoteurs, car ce sont ces mêmes médecins, formés à Cuba, que l’on retrouvait au lendemain des indépendances dans les ex-pays coloniaux où ils accomplissaient leur mission de coopération auprès de populations nouvellement indépendantes, mais profondément démunies.