« Le Vieil homme… » et l’amer (2e partie)

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« Le Vieil homme… » et l’amer (2e partie)

Un certain Novás Calvo, prénom Lino : Aventures et mésaventures
Cliquer ici pour la 1ere partie
Par Michel Porcheron

Tout ce qui précède n’est qu’un (long ?) préambule [« Au lieu d’en venir au fait, il errait, s’embarrassait dans un interminable préambule », Michelet] pour en arriver à l’histoire de la traduction en espagnol, « autorisée par l’auteur », de The Old Man and the Sea.

Dans cette histoire de littérature universelle, de création hors du commun, qui a fait vibrer, comme rarement, le monde culturel aux Etats- Unis, puis en Europe, grâce, comme on l’a vu, au prestige de LIFE, une revue de référence planétaire, vient s’introduire un homme modeste, autodidacte, visiblement dépassé par les évènements, pourtant hautement qualifié, de santé fragile, grand écrivain et grand journaliste, d’une discrétion exagérée, rarement libéré de l’amertume de l’existence, qui n’aura pas le destin, la renommée ni posthume ni anthume qui devaient lui revenir.

Pourtant jusqu’à aujourd’hui, 65 ans plus tard, c’est sa traduction en espagnol de The Old Man…qui fait autorité, aux Etats Unis, en Espagne, et de Tijuana à la Patagonie, sans oublier le Département Hispano et Latino de chaque bibliothèque digne de ce nom au quatre coins du Globe.

A titre personnel, pour sa traduction il ne touchera ni rémunération proportionnelle aux différentes ventes, ni rémunération forfaitaire, ni droits d’auteur. De toutes les façons, il ignore tout des tarifs de traducteur et, pire pour lui, ce qu’il vaut lui-même sur le « marché « de la traduction. Il se met à chercher comment il pourrait être rétribué, selon ses critères et ses besoins. On verra plus loin.

Cet heureux – il faut le dire vite- traducteur a pour nom Lino Novás Calvo, né en 1905 en Galice (Espagne), qui va devenir citoyen cubain, décédé en 1983 à New York.

En 1952, il est alors, rémunéré au compte-gouttes, journaliste-traducteur à Bohemia, hebdomadaire cubain, après voir édité entre 1933 et 1946 plusieurs livres, surtout de nouvelles…tous très remarqués (1). Il relata du côté des Républicains la Guerre en Espagne, où il était arrivé en 1931. Il rentre à Cuba en 1939. En 1954, il est nommé directeur de l’information de Bohemia, poste qu’il va occuper jusqu’à son départ de Cuba en 1960 (en traversant le Détroit de Floride, son nom et son œuvre vont de ce fait connaitre à Cuba une traversée du désert d’une trentaine d’années….Il fait partie aujourd’hui de l’histoire des lettres cubaines, du patrimoine littéraire, c’est heureux…)

Avant d’être le traducteur (presque) anonyme de The Old Man…, le 4 décembre 52 Lino Novás Calvo avait signé dans la revue Américas, publiée à Washington, une brillante critique du chef d’œuvre de Hemingway, intitulée « Un cubano analiza a Hemingway »

Comme traducteur il a fait plus que ses preuves. Dans les années 30, il a traduit en espagnol notamment William Faulkner (Sanctuary, 1931), D.H. Lawrence (Kangaroo), Aldous Huxley (Point Counter Point, 1929). Il a entretenu une correspondance avec Eugene O’Neill, Faulkner, Sherwood Anderson…Doué pour les langues, il avait appris l’anglais dans « une académie de cours du soir » à La Havane.

Et pour arrondir la fin d’un mois, il a traduit Balzac, Les Petits bourgeois. En 1951, il fut professeur de français à La Havane.

Dessin de David (1953)

Manifestement il a lu Hemingway très tôt. Max Henriquez Ureña, critique littéraire cubain a écrit (en 1963) que Novás Calvo « s’est orienté dans la nouvelle vers une technique qui fait penser à Hemingway ».

Hemingway a écrit The Old Man…à Cuba. Il est à Cuba (en réalité à bord de son bateau, le Pilar) quand son livre est récompensé aux Etats-Unis par le prix Pulitzer (4 mai 1953). Si Le Vieil homme… n’est pas exactement un roman cubain, Hemingway ne l’aurait probablement pas écrit s’il n’avait pas fréquenté depuis la fin des années 30 les pêcheurs de Cojimar, qui lui ont tout appris sur leur mer et le métier de pêcheur d’espadon.

Ses amis pêcheurs, de Cojimar, attendent de lire l’histoire en espagnol (6) de leur collègue pêcheur Santiago (à la fois inspiré de Carlos Gutiérrez et de Gregorio Fuentes).

BOHEMIA vs LIFE

Hemingway pense forcément à LIFE qui vient de sortir une édition régulière en espagnol (bimensuel) pour toute l’Amérique latine, mais pas en Espagne, Francisco Franco oblige. Et LIFE est très intéressée par la traduction en espagnol de The Old Man… Elle envoie dès décembre 1952 un de ses avocats à La Havane, Dr Santo Domingo, à qui Hem confirme que Lino Novás Calvo (LNC) sera le traducteur attitré et le seul.

Miguel Angel Quevedo pense lui à Bohemia, très justement, puisqu’il est le directeur-propriétaire de l’hebdomadaire cubain. Bohemia est la revue de « mayor circulación » dans le pays (260.000 ex et on estimait alors que chaque n° était lu par huit personnes) et est distribuée dans toute l’Amérique latine, sauf à Saint-Domingue, Rafael L. Trujillo oblige.

Quevedo (« el zar » de la presse à Cuba à cette époque, selon Norberto Fuentes) charge un de ses collaborateurs, Juan David (le dessinateur) d’entrer en contact avec Hemingway, qui accepte l’affaire, malgré des honoraires de 5000 pesos (5000 dollars).

L‘avocat de LIFE, Santo Domingo, pas plus qu’Hemingway, ne peuvent rien contre le tout puissant Colegio de Periodistas de Cuba (créé en 1941), qui n’autorise pas un journaliste, écrivain ou traducteur du pays à publier dans LIFE en espagnol…

Voyant que la question ne va pas être rapidement réglée, Hemingway dit à LNC : « Fais donc une traduction pour Bohemia ! »

Le patron Quevedo jubile, concurrence oblige. Il ne veut pas se faire griller par LIFE qui est distribuée à Cuba. Des pourparlers persistants se poursuivent : toujours est-il que c’est Quevedo et Bohemia qui auront l’exclusivité de la version en espagnol (Cuba) et l’annoncent dès le 8 février.

La même annonce (ci-contre) sera répétée dans les deux numéros suivants.

Lino Novás Calvo avait commencé à traduire fin septembre 1952. Il le fit savoir à Hemingway. « El Viejo y el mar » parait le 15 mars 1953 (aujourd’hui, énorme pièce de collection) Novás Calvo a travaillé un peu plus de trois mois. Le numéro spécial a le prix habituel de 15 centavos de peso. Un chef d’œuvre pour 15 centavos de peso… Comme prévu, Hemingway accepta dans un premier temps de toucher les 5000 pesos, avant de changer d’avis. Le traducteur ne reçoit rien comme gratification spéciale, même si son nom figure en toutes lettres comme traducteur. Sur la couverture, le portrait de Hemingway est de Orlando Yánez.

Dessin de LAZ, pour illustrer la chronique de Ciro Bianchi Ross (« Hemingway en Bohemia ») publiée dans Juventud Rebelde (6 avril 2008)

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Quinze jours plus tard, LIFE publiait (avec en couverture la même photo de Hem que pour la version en anglais) El Viejo y el mar…sans mention du nom du traducteur. Exit l’ami Lino par la petite porte. Bien des lecteurs de LIFE pensent que c’est Hemingway lui-même qui l’a traduit. Ils sont loin de savoir que l’Américain ne maîtrise pas à ce point la langue de Cervantes ou du Cubain Alejo Carpentier (1904-1980). Même si Hem a un bon bagage du vocabulaire de ses amis les pêcheurs de Cojimar, avec ce qu’il faut de cubanismes.

Dans deux lettres rendues publiques, adressées à Hemingway (septembre et décembre 1952) LNC avait sollicité l’aide de l’auteur sur seulement deux points « obscurs » (« sur des noms (nombres) dont le sens m’échappe » et le mot « sand fleas »). Il donne chaque fois son n° de téléphone (B9-2120) « pour gagner du temps »

C’est dans la première que Lino écrit notamment : « J’ai commencé la traduction, ça me prendra plusieurs semaines, car j’ai plusieurs autres choses à faire »

 ! YA ESTA LA TRADUCCION !

Dans celle de décembre, il annonce : « la traduction c’est fait ! » (¡ Ya está la traducción !) il écrit en conclusion : ”Espero que sea de su agrado. He procurado guardar el sabor original hasta donde lo permite el castellano. Un muy cordial saludo de Lino”

Lino Novás Calvo, avant d’être informé du diktat définitif du Colegio de Periodistas, avait précisé dans une lettre adressée à Hemingway : « Ici il n’existe pas de tarif pour les traductions et je n’ai pas la moindre idée de ce que je peux demander à LIFE. Pourriez- vous me fournir une quelconque suggestion confidentielle sur cela ? »

La suite de cette histoire de The Old Man…qui se situe, comme on l’a vu, quelque part dans les sommets, va dégringoler jusqu’à aller s’empêtrer dans quelques soucis bien terre-à-terre.

De toute évidence, Hemingway ne se prononça pas sur la somme que pouvait demander son ami à LIFE. Vint alors une idée à Lino en personne… En tant qu’ancien chauffeur de taxi (sic) dans les rues de La Havane, il en fit part à son ami l’Américain, qui se mit à rire aux éclats : l’ami Lino voulait comme honoraire une …vieille Ford d’occasion, « un fotingo de uso ».

Lino : « L’argent (il en avait plein) était pour lui [pour Hemingway] une abstraction. Mais un vieux tacot (fotingo de uso) était quelque chose de concret et même poétique. Il me dit que c’était beaucoup (…) mais qu’il était de mon côté et qu’ensemble nous bataillerions pour arracher à LIFE (qui avait encore plus d’argent) le vieux tacot. Ce fut ainsi. Et sortit El Viejo y el mar, comme le voulait Hemingway, en espagnol ». Sans la signature de Lino Novás Calvo. Mais avec une Ford d’occasion clés du starter en mains. Lino n’avait même pas demandé une Ford de telle année ni une couleur précise…Juste « un fotingo de uso ».

LIFE avait inondé l’Amérique latine de son n° spécial avec El Viejo y el mar, Quevedo comptait et recomptait les bénéfices de son n° spécial maison, Hemingway passait rapidement à autre chose. Et Lino Novás Calvo retombait dans la routine, comme si rien ne s’était vraiment passé…

Il sera maintenant question de …postes de télévision. Car Hemingway avait proposé à Bohemia que les 5000 pesos prévus pour sa rémunération soient plutôt utilisés par la revue au bénéfice d’une œuvre sociale. L’épouse de Lino, Herminia del Portal, finit par trouver une solution, après avoir visité avec une amie, le Leprosorio de El Rincon, près de Santiago de Las Vegas, dans la banlieue de La Havane. En compagnie d’une Sœur, elles visitèrent plus particulièrement le pavillon des enfants. « Ils veulent voir la télévision », dit la Sœur Mercedes.

Herminia promit au Leprosorio que les 5000 pesos seraient donc destinés à l’achat de postes de télévision. Mais Bohemia tarda beaucoup à mener à bien l’opération. Ce qui incommoda Hemingway et qui mit l’ami Lino mal à l’aise. Le premier ne répondait plus aux coups de téléphone du second.

« Ce qui finalement se passa avec ces honoraires n’a pas été éclairci » (Norberto Fuentes, 1984). Un jour Bohemia disait que les postes de télévision allaient être achetés prochainement, un autre qu’ils sont sur le point d’être installés au Leprosorio…

« L’histoire se termine par l’installation effective des postes de télévision », affirme Fuentes, sans préciser l’année et le mois. Mais on parla longtemps de « mystère » et Herminia del Portal qui donna en 1992 à New York sa version des faits précise : « Je raconte tout ça car à Cuba le destin de cet argent fut toujours un mystère ».

Hemingway connut-il le fin mot de l’histoire ? En juin 1953, soit trois mois après la publication du Viejo y el mar dans Bohemia, il quitta La Havane pour New York, la France, l’Espagne et l’Afrique. Il rentra à Cuba en juin 54. Son pote Lino est alors chef de l’information à Bohemia, toujours avec un menu salaire. Le 28 octobre suivant Hemingway allait recevoir le Prix Nobel.

Aucun éditeur cubain ne s’était manifesté pour publier en livre El Viejo y el mar. Ce qui aurait arrondi une autre fin de mois dans la vie de Lino Novás Calvo.

Lequel eut donc quelques insuccès à son palmarès :

  • Sa traduction dans LIFE n’est pas signée.
  • Il ne reçoit aucune rétribution sonnante et trébuchante
  • Sa traduction pour Bohemia ne lui rapporte rien de plus que son salaire habituel
  • Rien ne fut prévu pour ses droits d’auteur.

A ces insuccès il faut ajouter une autre avanie ou avatar : quand enfin El Viejo y el mar sort en livre, à Cuba, en 1962 (à partir de 1955 à Madrid ou à Buenos Aires), l’éditeur « oublia » de mentionner que le traducteur est Lino Novas Calvo. Les éditions « Letras cubanas » se limitent à écrire : « Traducción autorizada por el autor ». Novas Calvo l’apprend alors qu’il vit à New York depuis deux ans.

Le tourmenté Lino, à la personnalité complexe, plonge un peu plus dans ses tourments.

« Le Vieil homme et la mer » devint une des œuvres littéraires les plus connues et les plus appréciées par les Cubains. Le classique alter ego hemingwayen se transforme en un vieux pêcheur de Cojimar (…) à partir de quoi le Nobel, Hemingway et Cuba restent indissolublement unis dans l’imaginaire populaire (…) Surtout Santiago est la métaphore de la lutte continue de l’homme contre les malheurs (desmanes) de l’existence. Il va s’ériger, après 1959, en un symbole de la Révolution. Les codes du personnage vont alimenter l’esprit de lutte des Cubains face à un danger éternel, pérenne (…) dans la mesure où la révolution est comprise comme une lutte face au colosse du Nord qui guette comme les requins le poisson de Santiago » … (2011, Miryorly Garcia Prieto, essayiste cubaine). Waouh !

El Viejo y el mar devint une des œuvres littéraires les plus connues et les plus appréciées par les Cubains, dit-elle …mais qui sut, dès 1962, que la popularité du livre de Hemingway était aussi due à un traducteur cubain ? (Presque) personne, à l’exception de ceux qui, commanditaires et exécutants, avaient gommé le nom du traducteur Lino Novás Calvo, car parti sous d’autres cieux.

« La traduction utilisée fut de lui, et, de plus, il est dit que c’est « la traduction autorisée par l’auteur », mais le nom de Lino de manière regrettable fut omis » (traduction littérale de « se omitió », que l’on peut traduire de manière autorisée également par « passé sous silence »).

Comme cette dernière phrase entre guillemets est de Cira Romero, chercheuse à l’Instituto de Literatura y Lingüística de La Havane et sans aucun doute la « mayor conocedora » (plus grande spécialiste) à Cuba de la vie et de l’œuvre de Lino Novás Calvo, le doute est levé : le nom de Lino Novás Calvo a été « omis ».

A partir des années 1990, l’œuvre de Lino Novás Calvo a été rééditée à Cuba et fait l’objet d’études et de recherches (2)

Hemingway resta en contact, plus ou moins régulièrement, avec Lino Novás Calvo. Par exemple, quand il veut faire savoir qu’il s’oppose pour de multiples raisons, à l’adaptation que s’apprête à faire à Hollywood le producteur Clarence Greene, de son livre To Have and Have not (En avoir ou pas, en réalité la 3 e version depuis celle de 1945, de Howard Hawks, avec Lauren Bacall et Humphrey Bogart], il envoie une lettre à son ami cubain (« Querido Lino »), toujours chef d’information de la revue Bohemia. Hem énumère les motifs de sa plainte. The Gun Runners, que va réaliser Don Siegel « n’a rien à voir avec l’original » Il termine sa lettre par : « Siempre tu amigo, Ernest Hemingway ».

Après la mort de Hemingway à Ketchum (juillet 1961), Lino Novás Calvo écrit « Adios a Hemingway » dans Bohemia Libre, de Miami. Il bouclait ainsi sa fréquentation avec l’Américain, commencée début 1933, quand il publia son premier texte sur Hemingway (dans Revista de Occidente, Madrid, enero-marzo 1933)

En 1984, la spécialiste espagnole Micaela Munoz, dans un texte intitulé « Hacia criterios científicos de la traducción », considère, après avoir analysé de manière exhaustive trois des versions espagnoles, que la traduction de Lino Novás Calvo, publiée par Planeta en 1969, est « celle qui offre le plus de garanties », une traduction la plus réussie, celle qui est à recommander.

Micaela Munoz précise que cette traduction « maintient le langage précis, sobre et poétique du texte original, le style dense, révélateur (denotativo),le ton et le rythme. A peine modifie-t-elle des aspects grammaticaux, conservant la simplicité structurelle des phrases »

Elle estime que la version de Editores Mexicanos (1977) « est un plagiat évident » de celle de Novás Calvo. Quant à la traduction publiée en 1955 par Yanés, Micaela Munoz affirme qu’elle s’éloigne de manière retentissante de l’original et le vulgarise au point de le rendre méconnaissable.

NOTES

(1)- Pourtant un seul livre de Lino Novás Calvo a été publié en français, « Le Négrier, Roman d’une vie » (2011, éditions Autrement, traduction et postface de Jean Pierre Paute, « Pedro Blanco, El Negrero », première édition 1933 Espasa Calpe, Espagne.

J.P Paute est agrégé d’espagnol et auteur d’une thèse sur le Noir dans les écrits de jeunesse d’Alejo Carpentier).

Il a eu l’occasion de préciser que des écrivains cubains, comme Abilio Estévez, Jesús Diaz, Guillermo Cabrera Infante et Leonardo Padura « ont reconnu leur dette » à l’égard de Lino Novas Calvo.

(2)-

A Cuba (sous la direction de Cira Romero) les éditions Union ont publié (2008, 536 pages) « Orbita de Lino Novás Calvo ». La même année « Laberinto de fuego, Epistolario » est édité par le Centre culturel Pablo de la Torriente Brau. En 1995 sortait « 8 narraciones policiales » et en 2003 ” Angusola y los cuchillos” (Ed.Oriente).

(3)- Une autre opération éditoriale d’envergure (mais très loin des bénéfices de celle de 1952) en anglais et en espagnol avec LIFE qui proposa un « fructueux contrat » (Pierre Dupuy), aura lieu en 1960 avec The Dangerous Summer, l’Eté dangereux, reportage d’Hemingway fait en Espagne en 59, sur la « rivalité » entre les toreros Luis Miguel Dominguín et Antonio Ordóñez. Il parait les 5,12 et 19 septembre 1960. Et en espagnol (El Verano Sangriento, traducteur inconnu) en octobre. En France, il ne fut publié (en livre) qu’en 1988.